La fréquence des instances judiciaires pour séquelles de la chirurgie du canal carpien a surpris l'auteur. La simplicité de l'intervention, le nombre régulièrement croissant des cas opérés, facteurs d'un excès de confiance en soi, font que l'attention de l'opérateur se relâche parfois. C'est ainsi que l'auteur a été désigné dans 20 instances judiciaires, ce qui est un pourcentage particulièrement élevé par rapport aux autres procédures en Responsabilité dans le cadre de la chirurgie de la main. Ces 20 interventions (ciel ouvert, technique de Chow ou d'Agge) ont par la suite été à l'origine de multiples interventions à l'origine du mécontentement du patient. Il a été constaté : -12 plaies ou sections du médian ; - les autres plaintes étant la conséquence d'une algodystrophie, d'une infection, voire de l'apparition d'un doigt à ressort ? Si la responsabilité du chirurgien a souvent été mise en cause, il n'en demeure pas moins que : -le comportement moins distant de l'opérateur, -une meilleure information donnée au malade au préalable, -une vérification soigneuse du site opératoire avant de fermer, auraient permis d'éviter ces procédures judiciaires toujours déplaisantes pour les deux parties. La présentation des observations sera accompagnée de certains extraits de jugements rendus.