Séance du mercredi 13 février 2008

SEANCE COMMUNE AVEC L’INCA : CHIRURGIE DES CANCERS, LA DEMARCHE DE L’INSTITUT NATIONAL DU CANCER
15h00-17h00 - Les Cordeliers
Modérateur : Dominique Maraninchi

 

 

Les Autorisations pour les Établissements de Santé à pratiquer les traitements des cancers: la démarche appliquée à la chirurgie des cancers.

BARA C, KRAWSACK M, GIUDICELLI H (INCA, DHOS, Paris)

Résumé
La chirurgie est une discipline centrale en cancérologie. Elle participe directement à la guérison de nombreux cancers. Elle constitue à la fois le premier acte thérapeutique curatif pour le malade mais elle trace aussi l’entrée dans le parcours de soins.
A compter de 2009, en France, les établissements de santé devront disposer d’une autorisation spécifique pour traiter les malades atteints de cancer. Pour ce faire, ils devront garantir la mise en œuvre des grands fondamentaux du plan cancer : pluridisciplinarité, travail en réseau, dispositif d’annonce et accès aux soins complémentaires de support, accès aux traitements innovants et aux essais cliniques. Mais les établissements de santé devront aussi répondre à des critères qualité spécifiques aux traitements qu’ils délivrent, que ce soit en chirurgie, radiothérapie ou chimiothérapie et à des niveaux d’activité minimums. L’institut National du cancer s’est donc engagé avec les sociétés savantes de chirurgie dans un travail d’élaboration de critères traceurs de cette qualité dans les six spécialités chirurgicales, qui traitent aujourd’hui le plus grand nombre de cancers : les chirurgie digestive, urologique, mammaire, gynécologique, ORL et thoracique. La typologie de ces critères définit les compétences et l’activité minimum des chirurgiens, leur participation à la pluridisciplinarité, le plateau technique requis, l’utilisation de comptes rendus opératoires standardisés, les spécificités de telles prise en charge dans la discipline, la formation des personnels soignants et la participation à des activités d’évaluation de la qualité, telles que les réunions de morbi mortalité.
A ces critères qualitatifs et quantitatifs, rendus obligatoires pour opérer et traiter les malades, seront ajoutés des recommandations de bonnes pratiques, déclinées de façon pragmatique et ciblant les points clé de la pratique opératoire de chacun des cancers.

 

Les Recommandations de Bonne Pratique : quelles finalités ? ▪ pour les professionnels, ▪ pour les établissements, ▪ pour les programmes régionaux et nationaux de santé.

MAZEAU V (INCA)

Résumé
Les recommandations de bonnes pratiques proposent aux professionnels et aux patients les meilleures stratégies de prise en charge pour des situations cliniques définies sur la base des données acquises de la science. Pour les professionnels, elles servent notamment de support au dialogue avec le patient, de base pour les décisions prises en réunion de concertation pluridisciplinaire, mais aussi de référence pour l’évaluation de ses pratiques professionnelles. A l’échelle d’un établissement, elles peuvent être un outil d’amélioration des organisations en identifiant clairement les différents parcours de soins. Elles participent également à la certification V2 des établissements de santé du fait de son volet dédié à la dynamique d’évaluation des pratiques professionnelles. Dans le cadre de programmes régionaux et nationaux de santé, les recommandations permettent de définir les objectifs et les indicateurs de résultats permettant la mobilisation des acteurs et l’évaluation des actions. Ainsi si leur fonction première est l’aide à la décision médicale, les recommandations de bonnes pratiques sont devenues un élément fondamental d’amélioration de la qualité et de l’équité d’accès aux soins, répondant à la fois au besoin d’harmoniser les pratiques et à celui de diffuser rapidement les innovations.

 

Les liens avec la démarche d’Évaluation des Pratiques Professionnelles en chirurgie cancérologique portée par la HAS.

CHABOT JM (HAS)