[Ms BIU Santé no 2007, fo 141 vo | LAT | IMG]
Au même Sebastian Scheffer, à Francfort. [a][1]
Même s’il ne me reste plus grand’chose à vous écrire, je le fais de nouveau par l’intermédiaire de notre ami Sebastian, [2] qui s’en ira d’ici dans quelques jours pour rentrer dans votre pays ; il espère revenir chez nous dans trois mois et j’attends vos lettres par la même voie, ainsi que l’Opus de Vorburg qui n’est pas encore arrivé à Paris ; [1][3] je vous en écrirai aussitôt que je l’aurai reçu et regardé, et j’en remercierai celui qui l’a envoyé. Nous n’avons ici aucune nouvelle de la guerre ni du pape, [4] mais nous espérons beaucoup de livres avant deux mois, tant d’Angleterre que de Hollande. À Leyde, M. Vander Linden [5] se hâte de faire avancer son édition d’Hippocrate, qui tarde à se terminer ; elle sera en deux tomes in‑8o. [2][6] Nous avons ici un imprimeur lyonnais, [7] à qui j’espère confier mes manuscrits de Caspar Hofmann quand il repartira dans sa ville ; il promet d’en achever l’édition avant un an ; Dieu fasse que cela se fasse enfin et heureusement. [3][8] Vale, très distingué Monsieur, et aimez-moi.
De Paris, le 26e de mars 1663.
Vôtre de tout cœur, Guy Patin.