L. latine 445.  >
À Sebastian Scheffer,
le 14 décembre 1667

[Ms BIU Santé no 2007, fo 221 vo | LAT | IMG]

Au même. [a][1]

Je vous écris de nouveau sans aucune nécessité, comme je fis dernièrement, le 16e de novembre. [1] Je vous envoie néanmoins ce mot car je dispose d’un commis qui s’en va dans votre pays. Je salue tous vos libraires, que sont les excellents Schönwetter, [2] Götze [3] et Beyer, [4] ainsi que MM. les deux Horst [5][6] et Lotich. [7] Vos livres ne m’ont toujours pas été restitués, par l’effronterie et l’obstination d’un fripon sans aloi. [2][8][9] Je vous demande donc encore de ne plus rien m’envoyer, sauf à risquer une fâcheuse perte. Je vous joins une lettre de l’épouse de M. Mocquillon, [10] que je salue. Vale et aimez-moi.

De Paris, ce 14e de décembre 1667.

Vôtre de tout cœur, G.P.


a.

Brouillon autographe d’une lettre que Guy Patin a écrite à Sebastian Scheffer (« au même » que le précédent brouillon, daté du 16 novembre), ms BIU Santé no 2007, fo 221 vo.

1.

Lettre latine 444. Celle-ci est la troisième consécutive adressée à Sebastian Scheffer depuis le 3 novembre. Guy Patin y ruminait de nouveau sa rage impuissante face au syndicat des imprimeurs parisiens qui faisait retenir en douane certains de ses paquets. Les libraires l’avaient traduit en justice pour un procès qui traînait en longueur (sentence prononcée au début de 1669, v. note [6], lettre latine 466). Il ne disait pas mot à Scheffer du drame de Charles, qui, pressentant une sévère condamnation (v. note [131] des Déboires de Carolus), avait préféré, vers la mi-novembre, la fuite (qui se transforma en exil sans retour) à l’emprisonnement.

2.

L’attaque visait probablement le libraire Denis Thierry (v. note [2] des Déboires de Carolus), adjoint du syndic des imprimeurs parisiens, et le plus acharné de sa confrérie dans la procédure contre les Patin.

s.

Ms BIU Santé no 2007, fo 221 vo.

Eidem. Ecce iterum scribo absque ulla necessitate, cùm nuper scripserim, 16. Novembris :
scribo tamen propter commoditatem tabelarij, ad vos abeuntis. Vestros Typographos, optimos
viros omnes saluto, Schonwetterum, Gotzium et Beyerum : ut et utrumque Horstium,
et D. Lotichium. Libri nostri nondum mihi fuerunt restituti, per procacitatem atque
pervicaciam nequissimi cujusdam nebulonis : ideóq. Te rogo ut nihil adhuc ad me
mittatur, ne malè pereat. Ecce habes Epistolam uxoris D. Mocquillon, quem saluto. Vale,
et me ama. Parisijs, die 14. Dec. 1667. Tuus ex animo, G.P.


Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Sebastian Scheffer, le 14 décembre 1667

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=1477

(Consulté le 02/05/2024)

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