À Claude II Belin, le 18 janvier 1633

Note [11]

Chomel (1741) a décrit ce qu’on tenait alors pour les vertus médicinales du citron et de l’orange, fruits qu’on faisait surtout venir d’Italie et de Provence.

Le verjus est le « suc qu’on exprime des raisins avant leur maturité. Il a une couleur verdâtre, et un goût acide et styptique [resserrant]. On appelle le verjus de grain, le grand cuisinier » (Trévoux).

« Selon Galien, le verjus est bon à toutes sortes de maladies chaudes. Comme il est tout à fait aigre, il ne peut être que réfrigératif et profitable à toutes ardeurs, soit qu’on l’emploie à l’orifice de l’estomac, ou aux flancs, ou à quelque partie du corps que ce soit qui ait besoin d’être rafraîchie. Le verjus ne diffère du vin qu’à cause que sa chaleur est moindre. Comme cette chaleur est légère et qu’elle digère moins les parties terrestres qu’il contient, cela le fait participer quelque peu de la saveur austère. Quoique Galien ait dit qu’il est aigre, il ne peut pourtant pénétrer profondement comme le vinaigre, n’ayant en soi aucune chaleur ni acrimonie, mais seulement une forte astriction [v. note [8] de la leçon de Guy Patin sur le laudanum et l’opium] » (Thomas Corneille).


Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Claude II Belin, le 18 janvier 1633, note 11.

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(Consulté le 03/05/2024)

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