À Johann Theodor Schenck, le 4 mars 1666
Note [2]
« car il n’est pas donné à tous d’aller à Corinthe », Horace (Épîtres, livre i, lettre 17, vers 35‑36) :
Principibus placuisse viris non ultima laus est
[Plaire aux premiers d’entre les hommes n’est pas une médiocre gloire, il n’est en effet pas donné à tout le monde d’aller à Corinthe].
Non cuivis homini contingit adire Corinthum.
Érasme a développé ce thème dans son adage no 301, Non est cuiuslibet Corinthum appellere [Il n’est pas donné à tout le monde d’aborder à Corinthe] :
Vetustum juxta ac venustum adagium de rebus arduis et aditu periculosis, quasque non sit cujuslibet hominis affectare. Inde natum, quod (ut refertur apud Suidam) nec facilis nec satis tutus sit nautis in Corinthiacum portum appulsus. […] Horatius et A. Gellius ad Laidem nobile scortum referunt adagium.
[Adage aussi ancien qu’élégant à propos de sujets ardus et à l’abord périlleux, que tout le monde ne peut approcher. Il provient (selon Suidas) {a} du fait que, pour les marins, le port de Corinthe n’était d’accès ni facile ni suffisamment sûr. (…) Horace et Aulu-Gelle {b} l’associent à l’illustre courtisane Laïs]. {c}
- V. note [47] du Grotiana 2.
- V. note [40], lettre 99.
- Légendaire hétaïre de Corinthe au ive s. av. J.‑C., qui choisissait ses amants et ajustait ses tarifs, souvent exorbitants, au désir qu’ils lui inspiraient.