Autres écrits : Ana de Guy Patin :
L’Esprit de Guy Patin (1709),
Faux Patiniana II-7
Note [74]
V. note [1], lettre 1006 pour L’Histoire éthiopique d’Héliodore, traduite du grec par Jacques Amyot (Paris, 1559). Son Proesme du translateur [Prologue du traducteur] (page iij ro‑vo) fonde la relation du Moréri :
« Quant à l’auteur, la première fois que je fis imprimer ma traduction, je ne savais point encore qui il était ; mais depuis, étant à Rome, en visitant la Librairie vaticane, entre plusieurs autres meilleurs livres en toutes disciplines que j’y ai vus, j’y trouvai un fort vieil exemplaire de celui-ci, écrit à la main, en parchemin, au devant duquel il y avait la substance de ces paroles en grec :“ Heliodorus, celui qui a composé l’Histoire éthiopique, était évêque de Tricca du temps de Theodosius le Grand, et a aussi écrit en vers iambiques {a} la manière de faire de l’or, au même Theodosius ; ainsi l’écrit Georgius Cedrenus. ” {b}En la même page, un peu plus bas, < il > y avait Socrates, qui a écrit l’Histoire ecclésiastique, {c} < qui > témoigne que Heliodorus, auteur de l’Histoire éthiopique était évêque de Tricca, ville de Thrace, que les paysans appellent maintenant Triecala ; et un peu au-dessous :
“ Æliodorus < le > Phénicien, fils de Theodosius, a proposé aux jeunes gens un tableau de chasteté afin que, voyant le grand loyer qui lui est promis, {d} ils s’étudient d’en mériter la couronne ; mais depuis, j’ai trouvé, au trente-quatrième chapitre du douzième livre de l’Histoire ecclésiastique de Nicephorus Callistus, {e} ces paroles en substance :La coutume qui se garde en ce cas par la Thessalie a pris sa première origine de cet Heliodorus, jadis évêque de Tricca, duquel on trouve encore aujourd’hui des livres amatoires {f} qu’il composa en sa jeunesse, et les intitula L’Histoire éthiopique ; et maintenant, on les appelle Chariclea, comme qui dirait La Gloire des Grâces, {g} pour lesquels livres son évêché lui fut ôté ; car, comme {h} plusieurs jeunes gens, par la lecture d’iceux livres, tombassent en péril, le concile provincial ordonna que tous tels livres, qui incitaient les jeunes gens à l’amour, seraient brûlés, ou que ceux qui les auraient composés seraient déposés et privés de la dignité épiscopale. Heliodorus aima mieux perdre son évêché que supprimer ses livres. ”Voilà ce qu’il en est écrit, en quoi je ne sais lequel faut le plus admirer : ou la sévère austérité de ces bons Pères, ou l’affection que porta cet évêque à une composition de sa jeunesse. » {i}
- V. notule {a}, note [5], lettre 47.
- Ecclésiastique du ive s., Héliodore de Phénicie fut évêque de Trikka (Trikala) en Thessalie.
V. notes [3] de l’Observation i sur les us et abus des apothicaires pour Théodose le Grand, dernier souverain de l’Empire romain uni (379-395), et [54] du Borboniana 3 manuscrit, notule {a‑i}, pour Georges Cédrène, historien byzantin du xie s.
- Socrate le Scolastique, historiographe chrétien byzantin du ve s.
- La grande récompense qui lui est promise.
- V. notule {a}, note [16] du Borboniana 6 manuscrit.
- Courtois, voire érotiques.
- V. supra note [27] pour les Grâces ou Charites.
- Pour éviter que.
- Les critiques modernes attribuent généralement l’Histoire éthiopique à Héliodore d’Émèse (v. note [1], lettre 1006), écrivain grec païen contemporain de l’évêque de Trikka.