À Claude II Belin, le 2 septembre 1659, note 1.
Note [1]

Le roi et la cour étaient arrivés à Bordeaux le 19 août. Ils en partirent le 6 octobre pour gagner Toulouse le 14, mais sans passer par Montauban.

V. note [16], lettre 459, pour Pierre Bertier, évêque de Montauban depuis 1652, qui s’y comportait en grand zélote de la contre-réforme catholique. L’émeute de 1659 avait été provoquée par les jésuites désireux de prendre aux protestants les classes qu’ils détenaient encore dans le Collège royal de la ville. Les affrontements avaient débuté lors d’une représentation théâtrale donnée par les écoliers catholiques, avant de dégénérer par toute la ville. Pierre Bertier fut pendu en effigie, alors que circulaient ces vers :

L’an mil six cent cinquante nau,
lous papistos nous volon mal,
et menasson de nous penja,
mais nous qual a nous commencea,
per Pierres de Bertier avesque de Montalba
.

Sur ordre du roi, le marquis de Saint-Luc, gouverneur de Guyenne, organisa une expédition punitive : 5 000 hommes de troupes furent logés de force chez les familles protestantes, et plusieurs réformés arrêtés et condamnés à mort ou aux galères. Le consulat mi-parti de la ville (moitié catholique, moitié protestant) fut définitivement supprimé au profit des seuls catholiques en 1661.

Imprimer cette note
Citer cette note
x
Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Claude II Belin, le 2 septembre 1659, note 1.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0574&cln=1

(Consulté le 30/04/2024)

Licence Creative Commons