À Charles Spon, le 2 août 1652, note 15.
Note [15]

Le vaillant est « le bien d’une personne, tout ce qu’elle possède » (Furetière).

Jean-André Esprit, natif de Béziers, mort en 1678, était issu d’une famille juive originaire du diocèse d’Embrun ; il était un des fils de Judith Sanche et d’Esprit André. Son père, docteur en médecine de Montpellier avait inversé son nom et son prénom en venant s’installer à Béziers. Le patronyme familial devint alors, selon Guy Patin (v. note [1], lettre 582), Esprit, avec André pour surnom. Jean-André avait lui-même été reçu docteur en médecine de Montpellier en 1626. Monté à Paris, il était devenu médecin du cardinal de La Valette en 1637, puis médecin par quartier du roi. Il allait obtenir en mars 1653, à la suite de François Vautier, la charge de médecin du duc Philippe d’Anjou, frère cadet de Louis xiv, en récompense des soins prodigués à l’enfant quand il avait trois ans (1643-1644).

Molière a caricaturé Esprit dans L’Amour médecin (v. note [1], lettre 835), sous le nom de Bahys.

Médecin de la cour et chaud partisan de l’antimoine, Esprit fut de ceux qui allèrent à Mardyck en 1658 au chevet de Louis xiv. Il vint en juin 1670 au chevet de Madame, Henriette d’Angleterre, mourante ; mais il diagnostiqua de vulgaires coliques et déclara que tout allait s’arranger, elle en mourut pourtant promptement. Jean-André Esprit avait épousé Catherine Paniquini (morte 10 jours avant lui), fille de l’apothicaire de Marie de Médicis (Dulieu, Jestaz, Adam et P. Delaunay).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 2 août 1652, note 15.

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(Consulté le 26/04/2024)

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