À Charles Spon, le 25 octobre 1652, note 17.
Note [17]

« Il ne s’accordait rien sans l’avoir pesé ».

Conrart (Mémoires, pages 216‑217) a dépeint cet ascétisme anorexique de Chavigny :

« Il y avait déjà longtemps que l’agitation d’esprit et le travail de corps, qui étaient extraordinaires depuis son engagement dans le parti, {a} l’avaient échauffé et desséché d’une étrange sorte, outre que sa façon de vivre y avait beaucoup contribué ; car la crainte de devenir gros lui avait fait prendre la résolution, quoiqu’il eût le sang fort chaud, le foie grand, et qu’il se fît grande dissipation d’esprits, de manger fort peu et de ne point souper du tout, pratiquant une abstinence presque aussi grande que celle de Cornaro, {b} mais non pas aussi réglée, ni accompagnée d’autant de tranquillité, ce qui ne contribue pas moins que la sobriété à la vie longue et heureuse. »


  1. Janséniste.

  2. V. infra note [18].

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 25 octobre 1652, note 17.

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(Consulté le 26/04/2024)

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