À Johannes Antonides Vander Linden, le 9 février 1657, note 19.
Note [19]

« nul n’est tenu d’en rendre compte » : Nemo rationem otii sui reddere cogeretur [Nul n’est tenu de rendre compte de son loisir] (Suétone, Vie des douze Césars, livre vii, Vie de Galba, chapitre ix, § 3).

Dans la 3e édition de ses deux livres de Scriptis medicis [des Écrits médicaux] (Amsterdam, 1662, , v. note [29], lettre 925), Johannes Antonides Vander Linden est resté circonspect sur les vies des deux médecins dont Guy Patin l’entretenait ici avec passion.

  • Il n’y fournit aucune date de naissance et de mort pour Claudius Salmasius, dont il cite quatre ouvrages médicaux, page 135.

  • Sur Ioannes Fernelius, page 352, Linden se contente de cette prudente mention biographique :

    Ambianus, Parisiensium Medicorum Coripheus. Floruit circa A.C. 1548. Renatus Moreau de V. S. in Pleuritide. Scribere incipit A.C. 1526. Iustus in Chronol. Medic.

    [Natif de l’Amiénois, coryphée {a} des médecins de Paris. Il a fleurit vers l’an 1548 de l’ère chrétienne, René Moreau de Venæ Sectione in Pleurit. {b} Il a commencé à écrire l’an 1526, Justus in Chronol. Medic.] {c}


    1. V. note [10], lettre 596.

    2. Le V.S. (Venæ Sectione [phlébotomie]) de Linden altérait légèrement le titre du traité De Missione sanguinis in pleuritide [Sur la Saignée dans la pleurésie] de René Moreau (Paris, 1622, v. note [4], lettre latine 131). Fernel y est brièvement mentionné page 41 (dans les termes employés par Moreau) parmi les auteurs qui ont écrit sur le sujet.

    3. La Chronologia sive temporum supputatio, omnium illustrium Medicorum, tam veterum, quam recentiorum, in omni linguarum cognitione, a primis Artis Medicæ inventoribus ac scriptoribus, usque ad nostram ætatem et sæculum. Authore Guolphango Iusto Francophordiano [Chronologie ou calcul des dates de tous les médecins illustres, tant anciens que modernes, qui ont écrit dans toutes les langues, depuis les inventeurs et premiers auteurs de l’art médical, jusqu’à nos temps et siècle. Par Wolfgang Justus, natif de Francfort (médecin et historien mort en 1575)] (Francfort, Ioannes Eichorn, 1566, in‑8o) contient une courte mention de Fernel à l’année 1526, page 144.

    Patin dut être profondément déçu quand il découvrit ces deux notices de Linden, qui suivit le précepte de Suétone à la lettre en ne tenant effectivement aucun compte de ce qu’il s’était donné la peine de lui écrire sur Saumaise et Fernel.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Johannes Antonides Vander Linden, le 9 février 1657, note 19.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=1108&cln=19

(Consulté le 26/04/2024)

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