À Charles Spon, le 17 août 1655, note 2.
Note [2]

La Gazette, ordinaire no 108, du 14 août 1655 (pages 895‑897) :

  • « De Gênes, le 27 juillet 1655. Les troupes du duc de Modène ayant traversé le Plaisantin {a} avec une telle discipline qu’elles n’y ont pas donné le moindre sujet de plainte, passèrent le Pô le 21e de ce mois à Aréna sur un pont de bateaux ; comme firent le lendemain le canon, les chariots et le bagage. Le même jour se fit leur jonction avec l’armée du roi commandée par le prince Thomas. Le 23e, la ville de Pavie fut investie et la nuit, assiégée par deux endroits. Le 24e, une partie des troupes ayant passé un pont dressé sur le Tésin, se saisit du faubourg Saint-Antoine ; puis on commença de battre une demi-lune et quelques autres dehors de la place ; d’où le comte Galéazzo Trotti, général de la cavalerie de Naples, qui en est le gouverneur, fit sortir 500 chevaux, mais ils furent repoussés avec perte. Le marquis de Caracène {b} n’eut pas plus tôt avis de cette entreprise qu’il commanda des troupes de ce côté-là pour essayer d’y jeter du monde ; et le cardinal Trivultio qui est ici a dépêché des courriers en Espagne par mer pour demander un prompt secours ; ainsi qu’il a fait au vice-roi de Naples, lui remontrant qu’il y va de la perte entière du Milanais s’il ne fait sortir en diligence son armée navale, laquelle nous avons su devoir partir le 19e de ce mois avec 3 500 soldats. »


    1. Duché de Plaisance.

    2. Gouverneur de Milan, v. note [17], lettre 419.

  • « De Turin, le 29 juillet 1655. Le prince Thomas et le duc de Modène, qui tiennent la ville de Pavie assiégée, la pressent avec une vigueur si extraordinaire, s’étant déjà emparés du pont et d’une demi-lune, qu’on ne croit pas qu’elle puisse tenir longtemps ; bien que le marquis de Caracène, qui sait l’importance de la place et les périlleuses suites de sa prise, fasse tous ses efforts pour la secourir, et que le Comte Galéazzo Trotti, le plus expérimenté de tous les chefs du Milanais, pour la défendre. On dit que la garnison est de 2 500 hommes qui témoignent assez de résolution, mais qu’ils manquent de beaucoup de choses, particulièrement de poudre. […] Le prince Thomas, quoique son armée fût plus que suffisante pour venir à bout du siège de Pavie, comme il a bien d’autres desseins, a fait venir en son camp le marquis de Ville {a} et par cette jonction, rendu son armée si considérable qu’il n’y a nulle apparence qu’elle puisse trouver aucun obstacle dans le Milanais. »


    1. Avec le corps des troupes de Savoie et huit régiments français.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 17 août 1655, note 2.

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(Consulté le 26/04/2024)

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