À Charles Spon, le 21 novembre 1651, note 22.
Note [22]

Journal de la Fronde (volume i, fos 512 ro et 516 ro) :

« Le même jour au soir, {a} un Napolitain qui se fait appeler le comte de Pagani {b} s’en alla dans l’hôtel de Condé trouver M. de Vineuil, auquel il se fit présenter par l’abbé de        , {c} parce qu’il ne le connaissait pas. L’ayant tiré à part, il le pria de proposer à M. le Prince que s’il désirait d’être bientôt roi, il lui en donnerait les moyens fort fatals et qu’il se faisait fort de faire mourir le roi, M. le duc d’Anjou, M. le duc d’Orléans et M. de Valois sans employer pour cet effet ni fer, ni feu, ni poison. M. de Vineuil se trouva d’abord bien embarrassé dans une proposition si étrange, et s’étant défait de la compagnie de cet homme le plus doucement qu’il put, il fut aussitôt trouver Son Altesse Royale et lui raconta cette aventure. Son Altesse Royale envoya incontinent dire au maréchal de L’Hospital qu’il fît arrêter ce Napolitain. Ce maréchal y alla avec M. Saintot, un exempt du prévôt de l’Île et quelques autres, qui le prirent et le menèrent dans la Bastille où il est encore. […]

De Paris le 1er de décembre 1651. Le comte Pagani fut interrogé plusieurs fois la semaine passée et nia tout, même d’avoir été dans l’hôtel de Condé et d’avoir parlé à M. de Vineuil qui lui fut confronté, aussi bien que l’abbé Péricard ; mais parce qu’il se coupa en plusieurs réponses de son interrogatoire, l’on croit qu’on lui donnera la question et qu’il sera convaincu des crimes dont il est accusé. »


  1. 18 novembre 1651.

  2. Ou Pagano.

  3. Blanc pour Péricard.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 21 novembre 1651, note 22.

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(Consulté le 27/04/2024)

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