À Hugues II de Salins, le 22 février 1667, note 31.
Note [31]

« qui avoue s’être trompé dans les sutures d’Autonomus » ; passage du livre v des Épidémies (Littré Hip, volume 5, page 227) qui présente un cas malheureux de blessure à la tête :

« À Omilos, Autonomus mourut le 16e jour d’une plaie de tête, ayant reçu, au cœur de l’été, une pierre lancée à la main au milieu du bregma dans les sutures. Je ne reconnus pas que cette lésion exigeait l’emploi du trépan. {a} Ce qui m’induisit en erreur, ce furent les sutures sur lesquelles avait porté la lésion faite par le corps vulnérant. Plus tard, en effet, la chose devint évidente : douleur très violente d’abord à la clavicule, puis au côté ; le spasme s’empara des deux bras, car la plaie siégeait dans le milieu de la tête et du bregma. Le patient fut trépané le 15e jour ; il vint du pus en médiocre quantité, et la méninge fut trouvée sans corruption. »


  1. V. note [9], lettre 513.

Le bregma est le point de la voûte crânienne où se réunissent, en formant un T, les sutures de l’os frontal (en avant, barre du T) et des deux os pariétaux (en arrière de chaque côté, jambe du T) ; il correspond chez le petit enfant à la grande fontanelle (v. note [31] d’ Une thèse de Guy Patin : « L’homme n’est que maladie »). En palpant la tête du blessé, le médecin avait pris ce qui était une fracture pour le relief normal des sutures crâniennes (v. note [14] de l’Observation 20).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Hugues II de Salins, le 22 février 1667, note 31.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0901&cln=31

(Consulté le 03/05/2024)

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