À Charles Spon, le 6 mars 1657, note 4.
Note [4]

Treize Livres des Parlements de France, esquels est amplement traité de leur origine et institution, et des Présidents, Conseillers, Gens du roi, Greffiers, Secrétaires, Huissiers et autres officiers ; et de leur charge, devoir, et juridiction : ensemble de leurs rangs, séances, gages, privilèges, règlements et Mercuriales. Par M. Bernard de La Roche Flavin, {a} sieur dudit lieu, Conseiller du roi en ses Conseils d’État et privé ; et ci-devant Conseiller au Parlement de Paris : et puis trente-six ans, premier Président en la Chambre des Requêtes du Parlement de Toulouse. Œuvre très utile non seulement à tous les Officiers des Parlements, mais à tous autres Magistrats de France. {b}


  1. Bernard de La Roche Flavin (1552-1627).

  2. Genève, Matthieu Berjon, 1621, in‑8o de 1 216 pages ; la première édition est de Bordeaux, S. Millanges, 1617, in‑fo.

Le chapitre xii (pages 848‑852 de l’édition de 1621) du livre xi (Des Mercuriales, censures, répréhensions et punitions des présidents, conseillers et autres officiers des parlements) est intitulé De la Sévérité des parlements à la punition et condamnation des présidents et conseillers de leur corps et compagnie. On y lit une quinzaine d’exemples de magistrats qui furent condamnés pour diverses malhonnêtetés au xvie s., avec cette morale finale (§ xxi, pages 851‑852) :

« Il est certain que les magistrats d’autant qu’ils sont plus élevés, leurs fautes sont plus remarquées. Car les fautes des petits se cachent parmi la presse qui les enveloppe, leur fortune et leur réputation étant une même chose. Au contraire, ceux qui sont élevés aux grandes charges luisent et reluisent selon l’exemple de leurs bonnes et mauvaises actions, qui sont connues et découvertes de tous. Qui demissi in obscuro vitam agunt, si quid iracundia deliquere, pauci sciunt ; qui magno imperio præditi in excelso ætatem agunt, eorum facta cuncti mortales novere, disait Cæsar apud Salust. » {a}


  1. « Si un homme de condition obscure se met en faute par colère, peu de gens le savent ; celui qui jouit d’une grande autorité et vit sur les sommets ne peut rien faire sans que tout le monde soit au courant » (Salluste, Guerre de Catilina, chapitre li).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 6 mars 1657, note 4.

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(Consulté le 26/04/2024)

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