Annexe : Autobiographie de Charles Patin
(Lyceum Patavinum, 1682), note 43.
Note [43]

Paolo Maria Terzago (Milan 1625-ibid. 1695), docteur de Pavie, a dirigé le Collège des médecins de sa ville natale.

Francesco Redi (Arezzo 1626-Florence 1697), premier médecin des grands-ducs de Toscane Ferdinand ii et Cosme iii de Médicis, a publié plusieurs ouvrages de médecine et d’histoire naturelle, ainsi que de philologie et de poésie.

V. note [19] de Thomas Diafoirus (1673) et sa thèse (1670) pour Marcello Malphighi (mort en 1694), anatomiste infiniment plus connu que son ami Silvestro Bonfigliuoli (Silvester Bonfiliolus, 1637-1696), médecin qui fut élu membre de la Royal Society de Londres en 1696. Il n’a rien publié et nous n’avons de lui que quelques témoignages écrits par ses contemporains. Le plus éloquent m’a paru être celui que Giovanni Alfonso Borelli (v. la susdite note [19]) a rapporté, à propos des injections intraveineuses et de la transfusion sanguine, dans la seconde partie de son traité posthume De Motu animalium [Sur le Mouvement des animaux] (Rome, Angeli Bernabo, 1681, in‑4o), Propositio ccxxiv. Experimentis comprobatur, quod sanguis alteratus a caliditate, putredine, vel ab admixione salium, aut sulphuris, febrem non prodit [Proposition 224. Expériences prouvant que le sang altéré par la chaleur, la putréfaction ou l’addition de sels ou de soufre, ne provoque pas de fièvre] (page 457) :

Insuper, dum Pisis degerem, solertissimi, et docti Anathomici Carolus Fracassatus, et Siluester Bonfigliolus me præsente, infuderunt intra canis vivi iugularem venam olei sulphuris unam, vel alteram dragmam, et post aliquos eiulatus ligata vena canis solutus, adeo vegetus, et immunis a febre remansit, ut avidissime ossa corroderet, debitis temporibus ederet, et dormiret, ut nullum signum inualitudinis ostenderet, et sic permansit usque ad diem octauum, quando aufugit a cubiculo, in quo detinebatur.

[En outre, pendant mon séjour à Pise, les très adroits et savants anatomistes Carlo Fracassati {a} et Silvestro Bonfigliuoli ont injecté sous mes yeux une ou deux drachmes d’huile de soufre {b} dans la veine jugulaire d’un chien vivant. Après qu’il eut poussé quelques gémissements et qu’on eut lié sa veine, on lui rendit la liberté. Il se montra si vif et demeura si exempt de fièvre qu’il se mit à ronger des os avec avidité et, après quelque temps, à manger et à dormir, sans montrer aucun signe de mauvaise santé ; et ce jusqu’au huitième jour, quand il s’enfuit de la niche où on le tenait captif].


  1. Bologne vers 1630-Messine 1672, professeur de médecine et d’anatomie à Pise puis à Bologne, ami de Malpighi.

  2. Soit 4 à 8 grammes ou millilitres d’acide sulfurique dilué, corps chimique qui a l’intérêt de rendre le sang incoagulable. Cette expérience était préliminaire à des essais de transfusion sanguine (v. note [5], lettre latine 452).

Notre édition contient une lettre de Guy Patin à Florio Bernardi, datée du 11 octobre 1658.

Giacomo Grandi (Gajato 1646-Venise 1691) enseigna l’anatomie à Venise et s’illustra dans plusieurs académies savantes comme orateur et poète (Éloy). Je n’ai rien trouvé sur ses collègues à qui Charles Patin donnait les noms latins de Marcus Brunius et Ant. Scarellius.

Je n’ai pas non plus trouvé trace des cinq médecins de Vicence (v. note [6], lettre 536) qu’il citait avec éloge.

Imprimer cette note
Citer cette note
x
Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Annexe : Autobiographie de Charles Patin
(Lyceum Patavinum, 1682), note 43.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=8226&cln=43

(Consulté le 27/04/2024)

Licence Creative Commons