Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Patiniana I‑1 (1701), note 47.
Note [47]

« mais je ne sais pas exactement où et en quelle année ».

Étienne Dolet (Orléans 1508 ou 1509-Paris 1546), humaniste et imprimeur, paya très cher ses sympathies pour Calvin, dont l’Institution de la religion chrétienne a été publiée pour la première fois en français en 1541 (v. note [3], lettre 475).

Outre l’abondante production de son imprimerie, où figure l’une des toutes premières éditions, sinon la première (1533), du Pantagruel de Maître Alcofrybas Nasier, Dolet a rédigé de nombreux livres de philologie française et latine, dont un Dialogus de Imitatione Ciceroniana, adversus Desiderium Erasmum Roterodamum, pro Christophoro Longolio [Dialogue sur l’Imitation de Cicéron, contre Érasme de Rotterdam (v. supra note [45]), pour la défense de Christophe de Longueil (v. note [53] du Naudæana 2)] (Lyon, Sébastien Gryphe, 1535, in‑4o), où il fait discuter Simon Villanova (le précepteur de Dolet à Padoue) avec Thomas More (v. note [4], lettre latine 435).

Étienne Dolet s’est défendu de l’accusation portée contre lui pour luthéranisme dans ses :

Orationes duæ in Tholosam. Eiusdem Epistolarum libri ii. Eiusdem Carminum libri ii. Ad eundem Epistolarum amicorum liber.

[Deux Discours contre Toulouse. Avec : deux livres de ses Lettres ; deux livres de ses Poèmes ; un livre de Lettres que ses amis lui ont écrites]. {a}


  1. (Lyon, Gryphe, 1533, in‑8o de 247 pages.

Bayle a cité le Patiniana à la fin de l’article qu’il a consacré à Dolet. Il y commente ce passage du Patiniana :

« On a dit “ qu’il était bâtard de François premier, mais qu’il n’était pas reconnu tel ”. {a} Je ne saurais croire qu’il fût le fils de ce monarque : je sais bien qu’il était encore jeune lorsqu’il publia deux tomes in‑fo l’an 1536, mais je ne saurais me persuader qu’il le fût assez pour pouvoir être fils d’un homme qui était né l’an 1494. » {b}


  1. Notule 8 de Bayle :

    « C’est ce qu’il écrivit à Arnoul Ferron. Voyez sa xive lettre, à la page 35 de l’édition de Toulouse, in‑4o, 1620. »

    Cette référence ne correspond à aucun ouvrage que j’aie su trouver. Les Epistolarum libri ii [Deux livres de Lettres] de Dolet (Lyon, 1533, cités supra) en contiennent trois qu’il a écrites de Toulouse (sans indication d’année) à Arnoldus Ferronus, mais je n’y ai pas lu d’aveu sur sa royale bâtardise. Dolet y remerciait son ami de lui avoir concilié les bonnes grâces de Scaliger…

  2. Bayle ignorait apparemment que Dolet était né en 1508 ou 1509 : il avait donc passé 25 ans quand il publia le premier tome de ses Commentariorum linguæ latinæ [Commentaires de la langue latine] (Lyon, Sébastien Gryphe, 1536, in‑fo, second tome paru en 1538) ; quant au futur François ier, il n’aurait pas été un prince d’exception en engendrant un bâtard dans la belle vigueur de ses 14 ou 15 ans. Presque tous les critiques s’accordent néanmoins à réfuter cette légende.

Cet article du Patiniana figure dans le manuscrit de Vienne (page 17).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Patiniana I‑1 (1701), note 47.

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(Consulté le 26/04/2024)

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