À Charles Spon, le 31 décembre 1652, note 5.
Note [5]

Retz (Mémoires, pages 1098‑1099) :

« Le chapitre de Notre-Dame fit chanter tous les jours une antienne publique et expresse pour ma liberté. Aucun des curés ne me manqua, à la réserve de celui de Saint-Barthélemy. {a} La Sorbonne se signala ; il y eut même beaucoup de religieux qui se déclarèrent. M. de Châlons {b} échauffait les cœurs et les esprits, et par sa réputation et par son exemple. Ce soulèvement obligea la cour à me traiter un peu mieux que dans les commencements. L’on me donna des livres, mais par compte {c} et sans papier ni encre ; et l’on m’accorda un valet de chambre et un médecin, à propos duquel je suis bien aise de ne pas omettre une circonstance qui est remarquable. Ce médecin, qui était homme de mérite et de réputation dans sa profession, et qui s’appelait Vacherot, {d} me dit le jour qu’il entra à Vincennes que M. de Caumartin l’avait chargé de me dire que Goisel, cet avocat qui avait prédit la liberté de M. de Beaufort, l’avait assuré que j’aurais la mienne dans le mois de mars, mais qu’elle serait imparfaite et que je ne l’aurais entière et pleine qu’au mois d’août. Vous verrez par la suite que le présage fut juste. » {e}


  1. Pierre Roullé, dans l’île de la Cité, adversaire du jansénisme.

  2. Félix Vialart de Herse, évêque de Châlons.

  3. Au compte-gouttes.

  4. V. note [11], lettre 325.

  5. Retz fut transféré en mars 1654 de Vincennes au château de Nantes, où il jouissait d’une relative liberté. Il s’évada de Nantes le 8 août 1654.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 31 décembre 1652, note 5.

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(Consulté le 29/04/2024)

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