À Charles Spon, le 23 mars 1663, note 5.
Note [5]

La dernière proposition de cette phrase est de sens obscur : la « pauvre reine » ne pouvait être que Marie de Médicis, veuve de Henri iv, morte en exil à Cologne le 3 juillet 1642, tandis que son médecin, François Vautier (v. note [26], lettre 117), était emprisonné depuis la fin de 1630. Haï de Richelieu en tant que conseiller et agent de la reine mère, Vautier a été le plus politique des médecins qui ont servi la famille royale au xviie s. La mort du cardinal (4 décembre 1642) le fit sortir de la Bastille et lui permit de retrouver immédiatement une place en vue à la cour : il fut nommé premier médecin de Louis xiv en 1646 et occupa cette charge jusqu’à son décès (1652).

Je ne vois pas nettement pourquoi la mort de Marie de Médicis survenue six mois plus tard aurait mené Vautier à la potence ; en revanche il eût pu être pendu si Richelieu avait vécu six mois de plus, c’est-à-dire s’il avait survécu au roi Louis xiii, qui protégeait le médecin de sa mère et mourut le 14 mai 1643. Sans doute s’agit-il donc d’une étourderie des premiers transcripteurs de la lettre (Jacob Spon et Charles Patin).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 23 mars 1663, note 5.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0746&cln=5

(Consulté le 03/05/2024)

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