Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Naudæana 1, note 53.
Note [53]

V. note [40] du Naudæana 3 pour le duché d’Urbino (Urbin).

Le polygraphe érudit Federicus (Federico) Bonaventura (Ancône 1555-Urbin 1606) avait apparemment étudié la médecine, mais sans s’y être fait graduer. Gabriel Naudé citait ici deux de ses nombreux ouvrages.

  1. De Natura Partus octomestris, adversus vulgatam opinionem, Federici Bonaventuræ Urbinatis, Libri decem. Opus Philosophis, Medicis, ac Iurisperitis æque necessarium, in Germania iam primum visum, terseque quanto fieri potuit studio, et correcte editum. In quo absolutissima de humani partus natura cognitio traditur, nimirum de conceptione, articulatione, maturitate, de partuum numero, pariendique terminis ac temporibus ; utrum ante septum mensem, ac post decimum undecimique initium, partus naturaliter edi possit. De septimestri, nonomestri, decimestri, undecimestrique partu, deque veris horum omnium causis plenissime, Aristotele duce, disputatur. Ac præter alia multa, ut, quantum valeat ratio ab Ægypti temperie, atque a mensium cum diebus crisimis consensione ducta, adversus Octomestres, pernotescat ; exquisita habetur Hippocraticæ, Aristotelicæ, Galenicæque sententiæ, de climatum temperamentis, ac de dierum crisimorum causa, explicatio. Adiecta est eiusdem auctoris Compendiosa de eodem partu disceptatio : Quæstionum item verborumque Indices locupletissimi.

    [Dix livres de Federicus Bonaventura d’Urbino, sur la nature de l’accouchement à huit mois, contre l’opinion communément répandue. Ouvrage également nécessaire aux philosophes, aux médecins et aux juristes, qui est publié pour la première fois en Allemagne, correctement, proprement et avec tout le soin qu’on a pu y mettre. Tout ce qu’il est possible de savoir sur la nature de l’accouchement humain y est relaté : sur la conception, l’assemblage du corps, sa maturation, le nombre des accouchements, les dates auxquelles ils ont lieu ; s’ils peuvent naturellement survenir avant le septième mois ou après le dixième, voire au début du onzième. Sont discutés, suivant la méthode aristotélicienne l’accouchement à sept, neuf, dix et onze mois, et leurs véritables causes ; et, outre bien d’autres choses, est étalée au grand jour combien valent contre la durée de huit mois le raisonnement tiré du climat d’Égypte et la concordance des mois avec les jours critiques ; est proposée une explication très précise de la sentence d’Hippocrate, d’Aristote et de Galien sur les tempéraments des saisons et sur la cause des jours critiques. On y a ajouté, du même auteur, un jugement abrégé sur ledit accouchement, et de très riches index des questions et des mots]. {a}

  2. Bonaventura n’a pas spécifiquement consacré de livre « au flux et au reflux de la mer », {b} mais il a fait un long commentaire sur le sujet, dans les Annotationes in opusculum de Ventorum signis [Annotations sur l’opuscule (de Théophraste) sur les Effets des vents] (pages 381‑392) de ses :

    Meteorologicæ affectiones sive de causis et signis pluviarum, ventorum, serenitatis et tempestatum, de vero ortu, et occasu syderum, de stellarum significationibus Aristotelis, Theophr. Ptolomæi, et aliorum monumenta, a Francisco Bonaventura collecta, translata, emendata, et annotationibus atque eruditis disputationibus illustrata. Medicis, astronomis, agricultoribus, et navigantibus magnopere necessarium opus…

    [Influences météorologiques, ou les ouvrages d’Aristote, Théophraste, Ptolémée et d’autres auteurs sur les causes et les effets des pluies, des vents, du calme et des tempêtes, sur les véritables lever et coucher des astres, sur les significations des étoiles, que Franciscus {c} Bonaventura a réunis, traduits, amendés et éclairés par des annotations et de savantes discussions. Ouvrage absolument nécessaire aux médecins, aux astronomes, aux agriculteurs et aux navigateurs…]. {d}


    1. Venise, Ioannes Baptista Ciottus l’Ancien, 1602, in‑4o en deux parties de 944 et 40 pages (première édition Francfort, 1601) ; ouvrage que Z. in Panckoucke a décrit comme une « énorme compilation juridico-médicale, dont le but est de prouver qu’un enfant peut vivre à huit mois, et qu’on doit regarder les naissances de dix mois comme légitimes » (car la durée de la grossesse était alors un argument de très grand poids dans les reconnaissances de paternité).

    2. V. supra notes [13] et [24].

    3. Sic pour Federicus.

    4. Venise, Franciscus de Franciscis, natif de Séna, 1594, in‑4o de 442 pages.


Additions et remarques du P. de Vitry
(1702-1703, v. note [12] des Préfaces), pages 156‑157 :

« Fredericus Bonaventura, gentilhomme d’Urbin : la manière dont on parle de cet auteur ferait croire qu’on voudrait insinuer qu’il était encore vivant vers 1642 ou 1643, qui est l’époque la plus ordinaire de tout ce qui se dit dans ce livre ; cependant, il était mort dès avant l’année 1627, en laquelle son fils Petrus Bonaventura fit imprimer quelques-uns de ses ouvrages posthumes. {a} Quoiqu’il eût été employé par le duc d’Urbin, son prince, en plusieurs négociations importantes et que la course de sa vie n’ait été que de 47 ans, le public lui est néanmoins redevable de plusieurs bons traités : entre autres de octomestri partu adversus vulgatam opinionem, imprimé à Urbin en 1600. Quand il mourut, il travaillait à un ouvrage de jure regni. » {a}


  1. Federici Bonaventuræ Vrbinatis Opuscula : Quomodo calor a sole corporibusque cælestibus producatur secundum Aristotelem ; Utrum homo affici Rabie possit, affectus interire ex Aristotelis sententia ; De lactea Via Arist. sententiæ Explicatio et defensio. Accessit eiusdem auctoris versio Paraphrasis Themistii in tertium Aristotelis librum de Anima.

    [Opuscules de Fredericus Bonaventura, natif d’Urbin : De quelle manière le Soleil et les corps célestes transmettent la chaleur, selon Aristote ; Si l’homme peut être affecté de la Rage, et mourir quand il en est atteint, suivant la sentence d’Aristote ; Explication et défense de la sentence d’Aristote sur la Voie lactée. On y a ajouté la traduction par le même auteur de la Paraphrase de Themistios {i} sur le troisième livre d’Aristote de l’Âme]. {ii}

    1. Rhéteur et philosophe payen byzantin du ive s.

    2. Urbino, Marcus Antonius Mazzantinus, 1627, in‑4o de 112 pages.

    Les biographies modernes datent de 1606 la mort de Bonaventura.

  2. « sur le droit du royaume. »

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Naudæana 1, note 53.

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(Consulté le 05/05/2024)

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