À Gottlieb Breüning, le 26 janvier 1666, note 6.
Note [6]

Quoi qu’en dît ici Guy Patin, aucun des Piètre n’a occupé une haute charge médicale à la cour royale de France. À ma connaissance, seul Simon ii fut sollicité pour devenir archiatre de Louis xiii en 1610, après l’assassinat de Henri iv, mais il refusa de complaire aux intrigues qui lui auraient permis de remplacer Jean Héroard auprès du jeune souverain : v. note [42] des Deux Vies latines de Jean Héroard, premier médecin de Louis xiii.

Jean ii Riolan, neveu maternel de Simon ii et Nicolas Piètre (v. la généalogie des Piètre), fut néanmoins premier médecin de Marie de Médicis de 1633 à 1642 : il suivit la reine mère déchue dans son exil et ne reprit jamais rang à la cour après sa mort (v. note [8], lettre 51). De juin 1633 à mars 1634, l’emploi thérapeutique des eaux minérales de Forges avait provoqué une vive querelle entre la Faculté de médecine de Paris et Charles Bouvard, premier médecin de Louis xiii et beau-frère de Jean ii Riolan (v. note [15], lettre 17). Elle avait définitivement compromis la carrière aulique des Piètre-Riolan. Loin des plus grands du royaume, ils se confinèrent dès lors à des tâches honorables, mais moins prestigieuses, de soins et d’enseignement.

Les Piètre n’ayant à peu près rien fait imprimer, ils n’étaient guère connus hors de Paris. Comme il avait dû sa carrière médicale à Nicolas Piètre et à Jean ii Riolan, Patin vouait un véritable culte à leur famille et ne manquait jamais une occasion de la faire connaître et d’en vanter les mérites à ses correspondants. Ce passage n’en est qu’un des nombreux exemples.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Gottlieb Breüning, le 26 janvier 1666, note 6.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=1422&cln=6

(Consulté le 26/04/2024)

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