À Hugues II de Salins, le 25 avril 1659, note 7.
Note [7]

« au livre vi de sa Pathologie, chapitre iv »

Medicina [Médecine (universelle ou Pathologie)] de Jean Fernel (v. note [1], lettre 36), livre vi, De partium quæ sub diaphragmate sunt morbis [Maladies des parties situées sous le diaphragme], chapitre iiii, Iecoris morbi, causæ et signa [Causes et signes des maladies du foie], Paris, 1578, page 281, lignes 7‑13, sur la corruption du foie provoquée par le vin (v. note [6], lettre 122) :

Sic affectis quoniam malum sensim ac pedetentim serpit, virium robur diu infractum persistit, ut etiam obire illi possint consueta munia : febris initio nulla, atque etiam procedente malo admodum lenta inest : sitis quoque non acrius urget, quod iam caloris ardor deferbuerit, et nullus fere in hypochondrio tumor subsit. Hinc tamen vitium deprehenditur, quod vini optimi eiusque meracioris summum inest desiderium, perinde atque iis qui pulmonum corruptela contabescunt. Sic sæpe illecebris blanditur hostis insensissimus, et sui amantissimis clam iugulum petit.

Traduction française de 1655, page 407 :

« Ceux qui sont entachés {a} de cela persistent longtemps sans perdre leurs forces ; de façon même qu’ils peuvent continuer leurs exercices ordinaires, parce que le mal se forme peu à peu et imperceptiblement. On n’a du commencement point de fièvre ; et même dans le progrès du mal, elle n’est que fort lente. L’on n’est pas aussi beaucoup pressé de soif, à cause que l’excès de la chaleur est déjà rabattu ; et d’ordinaire, il ne se remarque aucune tumeur en l’hypocondre. Néanmoins le mal se reconnaît par ce que l’on a une extrême envie de boire du vin puissant et fort, de même que l’ont ceux à qui les poumons se pourrissent. Et ainsi l’on est souvent amusé {b} des flatteurs allèchements d’un ennemi très dangereux, qui donne secrètement la mort à ceux qui le chérissent. » {c}


  1. Affectés.

  2. Trompé.

  3. Mise en exergue du passage cité par Guy Patin, qui l’a aussi employé dans sa thèse sur la Sobriété (1647) : v. sa note [51] pour une traduction plus littérale.

    Comme souvent, Fernel se signale par la pertinence de son jugement.


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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Hugues II de Salins, le 25 avril 1659, note 7.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0558&cln=7

(Consulté le 28/04/2024)

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