À Hugues II de Salins, le 13 décembre 1661, note 7.
Note [7]

« au livre iiie des Épidémies, de la vierge de Larisse ».

Larisse (Larissa), où Hippocrate est réputé être mort vers 370 av. J.‑C., est une ville du nord de la Grèce (Thessalie), au sud du mont Olympe, sur la rive droite du Pénée : {a}

« Dans la ville de Larisse, une jeune fille fut prise d’une fièvre ardente et vive : insomnie, soif, langue fuligineuse sèche, urines de bonne couleur mais ténues. Deuxième jour, malaise, elle ne dormit point. Troisième jour, elle eut des selles abondantes, aqueuses, de couleur d’herbe. Les mêmes évacuations se répétèrent les jours suivants avec soulagement. Quatrième jour, la malade rendit une urine ténue, en petite quantité, présentant un énéorème {b} élevé qui ne se déposa pas ; elle eut des hallucinations pendant la nuit. Sixième jour, elle eut une abondante épistaxis {c} et après un frisson, une sueur profuse, chaude, générale ; plus de fièvre ; la maladie fut jugée. Pendant la fièvre et même après la crise, les règles coulèrent ; c’était la première fois, cette jeune fille n’était pas nubile. Dans tout le cours de sa maladie, elle eut des nausées, des frissonnements, la face colorée, les yeux douloureux, la tête pesante. Il n’y eut pas de récidive chez cette malade, mais la solution fut définitive. Les souffrances étaient dans les jours pairs. » {d}


  1. Épidémies, livre iii, 12e maladie de la 2de série, Littré Hip, volume 3, page 137.

  2. Matière légère et blanchâtre, en suspension dans l’urine qu’on a laissé reposer.

  3. Hémorragie nasale.

  4. Guy Patin est revenu sur cette histoire hippocratique dans sa lettre 968 (v sa note [4]).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Hugues II de Salins, le 13 décembre 1661, note 7.

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(Consulté le 26/04/2024)

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