À Charles Spon, le 26 avril 1658, note 8.
Note [8]

La Gazette, ordinaire no 48 du 27 avril 1658 (page 367) :

« De Paris, le 27 avril 1658. […] Le 21, jour de la Résurrection de Notre Seigneur, le roi toucha près de 800 malades dans la grande galerie du Louvre avec les cérémonies accoutumées. Et Leurs Majestés, avec lesquelles était Monsieur, firent leurs dévotions en l’église Saint-Germain-l’Auxerrois, leur paroisse, où, l’après-dînée, elles entendirent vêpres et le sermon du Père Le Boux, comme aussi Son Éminence. »

Louis xiv était friand du rituel des écrouelles (v. note [10], lettre 274) qui assimilait les pouvoirs surnaturels du roi à ceux d’un saint guérisseur. La cérémonie s’exécutait aux quatre grandes fêtes religieuses (Pâques, Pentecôte, Toussaint, Noël) et parfois aussi au jour de l’an, à la Chandeleur et à l’Assomption. « Le roi te touche, Dieu te guérit » disait le souverain en faisant le signe de croix sur le visage du patient. La formule fut rendue plus modeste au xviiie s. en y remplaçant guérit par guérisse (Petitfils a) ; toutefois, et c’était là tout le secret de l’affaire, les adénopathies tuberculeuses ulcérées (écrouelles) se referment assez communément d’elles-mêmes.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 26 avril 1658, note 8.

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(Consulté le 26/04/2024)

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