À André Falconet, le 14 septembre 1660, note 9.
Note [9]

« dédiée à Mazarin. »

Benjamin (Beniamini) Priolo (Saint-Jean-d’Angely 1602-Lyon 1667) descendait d’un doge de Venise. Son père, qui avait embrassé le protestantisme, avait dépensé presque tout ce qu’il possédait pendant les guerres de Religion. Resté orphelin à 14 ans, Benjamin s’était livré avec ardeur à son goût pour l’étude, se rendant successivement à Montauban, à Leyde où il eut pour maîtres Daniel Heinsius et Geradus Johannes Vossius, et à Paris où il suivit les cours de Hugo Grotius ; à Padoue, il avait gagné la confiance du duc Henri de Rohan alors au service de Venise, qui l’avait chargé de diverses négociations en Espagne et fait combattre à ses côtés en maintes circonstances. Après la mort du duc (1638), Priolo s’était retiré à la campagne, près de Genève, y avait passé dix années, puis était devenu secrétaire du duc de Longueville, qu’il avait accompagné au congrès de Münster (1649). L’année suivante, ayant assisté à Lyon à des controverses entre catholiques et protestants, il avait abjuré le protestantisme, s’était rendu à Paris et avait reçu du prince de Longueville une pension de 1 200 livres (G.D.U. xixe s.).

Ayant pris le parti de Condé pendant la Fronde, il perdit tous les avantages qu’il s’était acquis et fut forcé de se retirer en Flandre. Revenu en grâce, il servit ensuite la France au travers de missions diplomatiques à Venise. La note [10] infra détaille ses 12 livres d’histoires sur les affaires de France. Philippe Tamizey de Larroque a publié 19 de ses lettres (sans lieu ni nom, 1877, in‑8o de 28 pages).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À André Falconet, le 14 septembre 1660, note 9.

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(Consulté le 26/04/2024)

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