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But : faire le bilan de la pratique de la cholécystectomie laparoscopique depuis l’introduction de la cœliochirurgie au Mali. Patients et méthodes : il s’agissait d’une étude rétrospective descriptive sur une période de 11 ans dans le service de chirurgie générale et laparoscopique du CHU du POINT G à Bamako au Mali. Ont été inclus dans l’étude tous les malades diagnostiqués et opérés par laparoscopie pour cholécystite lithiasique dans le service. Les cholécystectomies par voie de laparotomie (à l’exception des conversions) n’ont pas été incluses dans l’étude. Les patients ont été opérés par 4 chirurgiens séniors et 6 juniors formés par compagnonnage par le chef de service. Résultats : trois cent quarante (340) malades ayant bénéficié d’une cholécystectomie par voie laparoscopique ont été recensés sur 1345 interventions de cœliochirurgie, soit une fréquence de 25,28 % de l’ensemble des activités de cœliochirurgie. L’âge moyen des patients était 45 ans. L’indice de masse corporelle (IMC) était supérieur à 25 Kg/m2 pour 47,4 % des patients. Le mode de révélation de la cholécystite lithiasique a été brutal dans 61 % des cas. Le siège le plus fréquent de la douleur était l’hypochondre droit (79,1 % des cas). Une tare drépanocytaire était retrouvée chez 78 patients (22,9 % des cas). La répartition selon la classe ASA montre 253 malades de classe ASA I (74,4 %). La vésicule biliaire était adhérente aux structures de voisinage dans 45,3 % des cas (154 malades. Les adhérences ont été source de difficultés opératoires dans 179 cas (52,6 %). Une conversion en laparotomie a été faite chez 18 patients (5,3 % des cas). Les causes de conversion se résumaient en lithiases de la voie biliaire principale (12 cas), adhérences fortes (5 cas), hémorragie importante du lit vésiculaire (1 cas). 3 cas (0,9 %) de blessure accidentelle d’une artère pariétale par pointe de trocart dans l’hypochondre droit ont été enregistrés. La durée moyenne de l’intervention a été de 66 min. La durée moyenne d’hospitalisation post opératoire a été de 2 jours. Les suites opératoires ont été simples pour 320 malades (94.11 %). Aucune infection du site opératoire n’a été observée. Les complications post opératoires ont été observées chez 20 patients (5.88 % des cas) : chirurgicales dans 2 cas (0.60 %) de plaies de la voie biliaire traitées par suture et médicales 18 cas (5.29%) : 15 cas (4.4 %) en rapport avec la drépanocytose ,3 cas divers (0.88%) Quatre de ces patients sont décédés (1,2 %) : embolie pulmonaire, hémorragie digestive, insuffisance rénale aigue. Aucun décès n’était imputable à la technique. A un mois aucun malade ne se plaignait d’un symptôme. Sur 157 patients opérés depuis plus de 5 ans seuls 83 ont été retrouvés. Il n’y a pas eu d’éventration sur l’orifice de trocart chez aucun de ces malades.
Commentateur : Jean-Gabriel BALIQUE
Création d'un centre expert de formation chirurgicale au Mali
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L’objectif était d’implanter, développer et diffuser la coelioscopie dans les différentes spécialités chirurgicales et dans le pays. La création de ce centre est le résultat d’un long parcours étalé sur une vingtaine d’années. Convaincus par les avantages de la coelioscopie pour la population des pays en voie de développement, nous avons créé une étroite collaboration entre les chirurgiens français et européens basés sur le volontariat et sur place la volonté et le dynamisme des Prs D Sangaré et S Soumaré. Le déclic est survenu lors d’un voyage à Bamako en 2000 par la présentation de la technique et du projet aux autorités maliennes et à Hubert Balique médecin de santé publique. Le plus grand obstacle était le problème financier et l’achat de la première colonne de coelioscopie, qui a pu être obtenu grâce à l’ambassade de France. A partir de là, grace à la volonté du Pr Jacques Périssat et d’Edmond Estour par l’intermédaire du Journal de coelio Chirurgie et l’implication de plusieurs collègues ainsi que le soutien des firmes, le premier symposium international de coelioscopie de l’Ouest Afrique a été organisé avec retransmission en direct d’interventions. Cette médiatisation a permis de faire comprendre aux autorités l’impact de cette technique sur la santé des maliens à l’origine d’un soutien financier durable. Grace à la rigueur de l’équipe malienne et le compagnonnage européen la coelioscopie s’est développée et imposée progressivement en toute sécurité sans aucun accident qui aurait pu compromettre le projet. Le succès rencontré a fini de convaincre les autorités maliennes de l intérêt de cette technique et de financer le projet du centre de formation : l’Institut Malien de Formation et Recherche en Chirurgie inauguré en 2005 dans l’enceinte de l’hôpital du point G à Bamako. Il comprend une salle d’enseignement théorique, une bibliothèque, du matériel informatique et audio visuel et 2 salles d’opérations équipées de colonnes de coelio-chirurgie et caméras dans les scialytiques pour permettre les retransmissions. Ce centre accueille tous les futurs chirurgiens du CES et assure la formation des chirurgiens des différentes régions du mali en étroite collaboration avec l’Association Santé Sud à l’origine puis avec Chirurgie Solidaire pour être centre pilote pour d’autres pays d’Afrique. L’équipement numérique permet des retransmissions, notamment ave Lausanne et le Dr B Gahavani. Il permet d’élever le niveau de la chirurgie de base et d’introduire la coelioscopie dans toutes les régions du pays, et de stimuler l’émulation dans les autre pays voisins.