e-Mémoires de l'Académie Nationale de Chirurgie (ISSN 1634-0647)
Sommaire du numéro 2002, vol. 1 (2)
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Les carcinoses péritonéales (CP) digestives représentent la recherche thématique de notre service depuis 12 ans. Longtemps cette situation de diffusion métastatique a été considérée comme la phase terminale de la maladie cancérologique : seuls des traitements palliatifs et symptomatiques étaient proposés aux patients porteurs de CP En 1988, nous réalisions expérimentalement la mise au point d’un procédé de chimiohyperthermie intrapéritonéale (CHIP) : ce procédé de CHIP ainsi que sa tolérance biologique et tissulaire, était évalué sur modèle canin. Depuis 1989, cent soixante patients (100 CP digestives et 60 CP ovariennes) ont été inclus dans les essais de phase II et de phase III, conduits entre 1989 et 1997. La mortalité était de 3 % et la morbidité de 15 %. La survie globale à 3 ans était de 20 % ; la survie des stades 3 et 4 (granulations malignes de plus de 5 mm de diamètre) était nulle à un an, la survie des stades 1 et 2 (granulations malignes de diamètre inférieur à 5 mm) était de 40 % à 3 ans. Ce sont ces premiers résultats, encourageants dans les stades 1 et 2 et décevants dans les stades 3 et 4, qui nous ont poussés à évaluer, depuis 1998, un traitement associant les péritonectomies (décrites par P Sugarbaker en 1995) et la CHIP dans la prise en charge des CP. Aujourd’hui, les CP digestives ne sont plus systématiquement considérées comme des contre-indications chirurgicales : d’autres centres en France et en Europe, développent ces techniques, et les études de phase II et de phase III viennent de se voir confirmées par l’essai randomisé hollandais de Franck Zoetmulder : comme il y a trente ans pour le foie et les métastases hépatiques, le péritoine n’est plus un site métastatique systématiquement inaccessible.
Peritoneal carcinomatosis. Twelve years of experimental and clinical
research.
Peritoneal carcinomatosis (PC) has been the main subject of research in our department for 12 years. This metastatic disease has been considered for a long time as a fatal clinical entity and as the terminal stage of the disease: patients with PC were given only symptomatic or palliative treatments. In 1988, we evaluated a new device: the intraperitoneal chemohyperthermia (IPCH). Techniques, biological and tissular tolerance were evaluated experimentally on dogs. Between 1989 and 1997, 160 patients (100 digestive PC and 60 ovarian PC) were included in phase II and phase III trials. The mortality rate was 3% and the morbidity rate 15%. The overall 3-year survival rate was 20% ; at 1 year no patient with stage 3 or 4 PC (malignant granulations more than 5 mm) was alive and 3-year survival rate of patients with stage 1 or 2 PC (malignant granulations less than 5 mm) was 40%. These survival results (interesting for stage 1 or 2, disappointing for stage 3 or 4) led us to evaluate since 1998, a new therapeutic approach combining peritonectomy procedures (described by P Sugarbaker in 1995) and IPCH for the treat - ment of PC. Today, digestive PC are not systematically considered as a surgical contra-indication : other specialized teams in France and in Europe develop these approaches and phase II or phase III trials have just been confirmed by the randomized Dutch trial of Franck Zoetmulder : as the liver and the liver metastasis 30 years ago, the peritoneum is not an inaccessible metastatic site.
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Le pronostic des carcinoses péritonéales (CP) est extrêmement grave, comme l’a démontré notre étude prospective EVOCAPE 1 (Cancer 2000). Depuis 1989, 216 patients ont été inclus dans des études de phase II et III, évaluant l’association du traitement chirurgical et de la chimiohyperthermie intrapéritonéale (CHIP) dans la prise en charge thérapeutique des CP. L’association d’une CHIP à une résection de la tumeur digestive primitive a permis d’obtenir un taux de survie actuarielle à 3 ans de 40 % pour les CP de stade 1 et 2 (granulations péritonéales inférieures à 5 mm). Ce bénéfice en terme de survie n’a pas été observé pour le CP de stade 3 et 4. C’est la raison pour laquelle nous réalisons depuis 1997 des gestes de péritonectomie, décrits par P Sugarbaker en 1995 (Annals of Surgery). De janvier 1998 à septembre 2001, 56 patients (dont 35 femmes, d’un âge moyen de 49,3 ans) ont été inclus dans une étude de phase II et traités par l’association péritonectomies-CHIP ( avec Mitomycine C à la dose 0,7 mg/kg et/ou Cisplatine à la dose de 1mg/kg) pour les CP d’origine colorectale (n=26), ovarienne (n=7), gastrique (n=6), pour des mésothéliomes malins (n=5), des pseudomyxomes (n=7) et autres lésions (n=5). Dans 36 cas, les CP étaient synchrones. Quatre patients avaient des métastases hépatiques au moment du traitement et 7 patients une ascite de plus d’un litre. A l’issue du geste chirurgical, la résection était considérée R0 ou R1 dans 27 cas et R2 dans 29 cas. Dans 4 cas, les patients conservaient une CP de stade 3 ou 4 (considérées comme échecs de “downstaging”). La CHIP était réalisée pendant 90 minutes à l’aide d’un circuit stérile fermé. Trente deux patients ont reçu une chimiothérapie systémique postopératoire palliative. Les taux de mortalité et morbidité étaient respectivement de 1/56 et 16/56 dont 2 fistules digestives. En septembre 2001, 12 patients étaient décédés (1 de nécrose myocardique et 11 de récidive de CP). Six des patients ayant une ascite importante étaient indemnes de récidive ascitique après le traitement. Le taux de survie globale à 3 ans était de 38 %. Les médianes de survie des patients R0 et R2 étaient respectivement de 490 et 236 jours (p=0,002). L’association péritonectomies et CHIP peut permettre d’obtenir des survies prolongées pour des CP évoluées, lorsque la chirurgie de “downstaging” est possible. La sélection des patients doit rester stricte pour cette modalité thérapeutique agressive qui conserve une morbidité importante, même au sein d’une équipe expérimentée.
Association of peritonectomy and intraperitoneal chemohyperthermia
(IPCH) for the treatment of peritoneal carcinomatosis. A phase
II study
Peritoneal carcinomatosis (PC) prognosis is extremely poor, as it was demonstrated by our prospective study EVOCAPE 1 (Cancer 2000). Since 1989, 216 patients have been included in phase II or III trials, evaluating the association of surgical treatment with intraperitoneal chemohyperthermia (IPCH) for the treatment of PC. The association of IPCH with surgical resection of primary tumor achieved a 3-year actuarial survival rate of 40% for stage 1 or 2 PC (malignant granulations less than 5 mm). But this beneficial effect was not observed for stage 3 or 4 PC. This is the reason why we have performed peritonectomy procedures described by P Sugarbaker since 1995 (Annals of Surgery) From January 1998 to September 2001, 56 patients (including 35 women, mean age :49.3 years) were included in a phase II study and were treated by the combination of IPCH (with Mitomycin C at the dose of 0.7 mg/kg and/or Cisplatin at the dose of 1 mg/kg) with peritonectomy procedures, for colorectal PC (n=26), ovarian PC (n=7), gastric PC(n=6), mesothelioma (n=5), pseudomyxoma (n=7), and miscellaneous (n=5). In 36 cases, PC were synchronous. Four patients had liver metastasis at the time of surgery and 7 patients had more than 1 liter of ascitis. After the cytoreductive surgery, the resection was considered R0 or R1 in 27 cases and R2 in 29 cases. In 4 cases, the PC was stage 3 or 4 after the cytoreductive surgery and was considered as a failure of downstaging. IPCH was performed during 90 mn by the mean of a closed sterile circuit. Thirty two patients received palliative postoperative systemic chemotherapy. The mortality and morbidity rates were 1/56 and 16/56, respectively, with 2 digestive fistula. In September 2001, 12 patients had died (1 myocardial necrosis and 11 from peritoneal recurrence). Six patients who had an important preoperative ascitis had no recurrence of ascitis after the treatment. The 3-year overall survival rate was 38%. Median survival of R0 patients and R2 patients were 490 and 236 days, respectively (p=0.002). The combination of peritonectomy procedures with downstaging surgery may achieve prolongated survival for important CP, when the cytoreductive surgery is possible. The selection of patients has to be strict for this aggressive therapeutic approach which retains an important morbidity, even when practised by experienced teams.
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Ce bref exposé évoque le mécanisme multifactoriel de la herniogenèse inguinale à l’usage du chirurgien. La diversité des hernies s’explique par la combinaison en proportions individuellement variables de causes anatomiques, de facteurs dynamiques et de facteurs métaboliques. Cela implique logiquement la personnalisation des cures herniaires. L’utilisation sélective des biomatériaux s’en trouve, aussi, raisonnablement justifiée dans le traitement chirurgical des hernies de l’aine.
On the pathogenesis of inguinal hernias
The purpose of this report is a brief evocation of the multifactorial mechanism of groin herniation, for the surgeon’s use. The diversity of this frequent pathology is explained by the individual combination in variable proportions of anatomic causes, dynamic factors and metabolic factors. Which logically induces the individualization of hernia cure. Selective indications of biomaterials are thus reasonably justified.
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Nerf Laryngé Inférieur : anatomie et lésions opératoires
Inferior laryngeal nerve : intraoperative anatomy and injuries of the
nerve |
KOUMARE AK, ONGOIBA N, TRAORE HA, SIDIBE AT, YENA S, SISSOKO R, DIALLO G, MOHAMED A AG, DOUBIA D (Bamako-Mali)
Séance du mercredi 20 mars 2002
Publié dans le numéro 2002, vol. 1 (2), 08-11
| DOI:10.14607/emem.2002.2.08 |
Résumé/Abstract
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Un des risques de la chirurgie thyroïdienne est la lésion du nerf laryngé inférieur (NLI). Pour réduire ce risque, le principe de la dissection peropératoire du nerf laryngé inférieur est actuellement admis par un grand nombre d’auteurs. L’objectif de ce travail était de déterminer la fréquence, lors de la chirurgie thyroïdienne, des lésions du NLI, en fonction de ses variations anatomiques. La méthodologie de l‘étude a été la dissection peropératoire syst ématique du NLI, précédée et suivie d’un examen ORL. Cette étude a porté sur 1133 dissections du NLI. Elle a montré que le nombre de branches du NLI n’a pas influencé la fréquence des lésions, mais que la position pré ou transvasculaire du nerf par rapport à l’artère thyroïdienne inférieure, augmente de façon significative le risque de lésion nerveuse.
Inferior laryngeal nerve : intraoperative anatomy and injuries of the
nerve
One of the risks of thyroid surgery is to injure the inferior laryngeal nerve. In order to avoid this risk, the principle of dissection of this nerve is now commonly accepted. The aim of this study was to assess the frequency of injuries of the inferior laryngeal nerve in the course of thyroid surgery, in relation with its anatomical variations. The methodology applied to this study was a systematic intraoperative dissection of the inferior laryngeal nerve associated with a sy stematic otorhinolaryngologic preoperative and postoperative examination. This study included 1133 dissections of the inferior laryngeal nerve. It showed that the number of branches of the nerve had no influence on the frequency of injuries, but that its pre or transvascular location in relation to the thyroid artery increased significantly the risk of nerve injury.
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Le thorax en entonnoir est une déformation du sternum et des cart ilages costaux de l’enfant, qui s’aggrave progressivement sans trait ement. L’excavation profonde de la paroi antérieure du thorax peut causer des complications respiratoires, cardio-vasculaires et psychologiques. L’opération proposée par Ravitch est devenue le modèle pour la correction des déformations congénitales du thorax depuis bientôt 50 ans. Elle consiste à réséquer les cartilages malformés et à reconstruire le sternum par ostéotomie en coin. En 1997 Ronald Nuss publia les résultats obtenus après correction de la déformation à l’aide d’une tige en acier inoxydable placée par voie thoracoscopique. Cette tige surélève le sternum et les cartilages courbés de façon convexe et sert de tuteur temporaire pour maintenir l’aspect normal de la cage thoracique antérieure. Nous rapportons une expérience de huit cas opérés par cette technique. La présentation comprend une description de la technique opératoire et les résultats obtenus à court et moyen termes ainsi qu’une comparaison avec les résultats d’autres auteurs ayant utilisé la même technique.
The correction of pectus excavatum in children using a minimally
invasive technique
Funnel chest (pectus excavatum) represents a deformity of the sternum and the costal cartilages in children, which becomes progressively worse without treatment. Moreover, a deep depression in the anterior chest may cause respiratory, cardiovascular and psychological complications for the child thus affected. The operation proposed by Marc Ravitch (in 1949) became the model for correction of congenital chest deformities for about 50 years and consists of resecting the malformed cartilages and of reconstructing the sternum by a wedge osteotomy. In 1997, Donald Nuss presented the results of correction of the deformity with the aid of a stainless steel bar placed under the sternum, using thoracoscopic visulalization. This bar raises the sternum and the curved cartilages in a convex fashion and places a temporary prop to maintain the normal appearance of the anterior chest wall. We present eight operations (in 7 patients) using this technique. The presentation includes a description of the operative technique and the short and medium-term results as well as a comparison with the results of other authors using the same technique.
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Tous les anesthésiques connus réduisent la fonction du myocarde et toute opération chirurgicale représente un traumatisme dirigé, contrôlé. Le rétablissement physiologique qui suit une anesthésie et une opération “majeures” repose sur la capacité physique du corps humain de pouvoir mobiliser des réserves cardiaques, respiratoires et métaboliques. Comme ces réserves font souvent défaut au malade à haut risque, plus particulièrement aux personnes du troisième âge, il importe au chirurgien et à l’anesthésiste d’avoir à leur disposition les moyens d’explorer l’état de base des fonctions physiologiques essentielles à la survie chez un malade donné. Cette méthode doit ensuite permettre de corriger de façon optimale les déficits physiologiques trouvés, de préférence dans la période préopératoire, pour ensuite continuer cette réanimation pendant l’opération et dans la période postopératoire. Pour assurer au malade la meilleure réussite possible de son traitement, soit opératoire, soit non opératoire (souvent intitulé “médical”), depuis bientôt 40 ans, nous utilisons un programme sur ordinateur, appelé “profil physiologique automatisé”, qui permet de rassembler les valeurs physiologiques obtenues par sonde cardiaque droite de Swan- Ganz et de calculer ensuite avec rapidité toutes les valeurs physiologiques dérivées. Le tout est imprimé sur une feuille qui contient les graphiques des valeurs normales et les écarts observés permettent de tirer des conclusions en ce qui concerne le traitement optimal et permettent un réglage physiologique à volonté. Notre présentation fera état de ce système chez les malades à haut risque. Le manuscrit publié montrera aussi l’utilité de ce système dans le traitement de la défaillance cardiaque par maladie coronarienne, par thromboembolie pulmonaire, ainsi que dans le collapsus cardio-vasculaire par septicémie et par hémorragie sévère.
The physiological profile of the high -risk patient.
All general anesthesia produce a depression of the myocardial function and all surgical operations represent a traumatic event, albeit planned and controlled. The physiologic rehabilitation that follows general anesthesia and a major operation is conditioned by the human body’s capacity to mobilize its cardiac, respiratory and met abolic reserves. Since these reserves are often in short supply to the high risk patient, especially the elderly, it is important for the surgeon and the anesthesiologist to be able to explore the base state of the physiological functions that assure survival in a given patient. The method used to assess this base state must then permit to correct in an optimal fashion whatever physiological deficits were found, by preference preoperatively, and allow the continuation of this guided recovery intra-and postoperatively. In order to assure the best possible result of critical care and treat - ment, be it operative or non-operative (often confusingly called “medical or conservative”), we have used a computer program for the past 40 years called “Automated Physiological Profile”. This program allows the rapid assembly of base line values obtained through Swan- Ganz right cardiac catheterization and the equally rapid calculation of a whole array of physiological values, derived from the initial base line. The results are printed on a sheet feat uring the graphics of the corresponding normal values. The observed differences guide the treatment and make a physiological compensation of noted deficiencies possible. Besides demonstrating the utility of this system for the care of high risk patients, we will also allude to its use in patients with cardiac pump failure, pulmonary thromboembolism, septicemia and shock from hemorrhage.
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Le traitement d’urgence des hémorragies par rupture de varices oesophagiennes a de meilleures chances de succès si le malade est pris en charge initialement par des équipes composées de chirurgiens, de gastroentérologues et de radiologues interventionnistes, habitués à travailler en équipe selon des protocoles thérapeutiques bien établis. Pour satisfaire ces conditions, nous avons développé le système suivant : une sonde de Swan Ganz est mise en place dès l’arrivée du malade, pour documenter le degré de circulation hyperdynamique et ainsi définir la morbidité et la mortalité pour chaque malade. Une endoscopie d’urgence, avec oblitération des varices, suit de près la mise en place de la sonde de Swan Ganz. Si l’hémorragie n’est pas arrêtée, le traitement se poursuit par l’embolisation de l’artère splénique par angiographie. Pour prévenir les récidives, nous ajoutons la déconnexion porto-azygos à travers une minilaparotomie : ligature de la veine coronaire et thrombose des veines gastriques courtes par l’alcool ou des “stents”, injectés par la veine mésentérique. Si à la suite de ces deux manoeuvres thérapeutiques, le gradient des pressions hépatique-porte reste au-dessus de 30cm H2O, nous complétons le traitement par la mise en place du “TIPS”, par voie combinée mésentérique et fémorale. Sur 192 malades ainsi traités, nous avons réussi la mise en place du “TIPS” dans tous les cas. La mortalité opératoire a été nulle, celle à 30 jours a été de 23 % et celle à long terme de 19 %. Il y a eu une complication opératoire dans ce groupe et l’arrêt de l’hémorragie a été obtenu chez 90 % des malades.
The current treatment of bleeding esophageal varices.
The urgent treatment of acute, massive hemorrhage from ruptured esophageal varices is greatly enhanced by the active, early involvement of a team, composed of surgeons, gastroenterologists and interventional radiologists. The team members should be used to work harmoniously within the framework of a well established therapeutic protocol. In order to satisfy these conditions, we have est ablished the following approach: A Swan-Ganz right cardiac catheter is placed soon after the patient’s arrival in the hospital, in an effort to assess the degree of hyperdynamic circulation and thus define each patient’s potential morbidity and mortality. Esophagoscopy with sclerosis of the varices follows immediately. If the hemorrhage is not arrested, the treatment is continued with the embolisation of the splenic artery via angiography. In order to prevent recurrence of bleeding, we add a porto-azygos disconnection to the treatment program. This procedure consists in ligating the coronary vein and thrombosing the short gastric veins with alcohol or stents, injected through catheters advanced under fluoroscopy via the mesenteric vein. If after both of these therapeutic maneuvers the gradient of the hepato-portal pressures remains above 30 cm of water, we complete the treatment program with the placement of a TIPS, introduced through a combined mesenteric and femoral approach. In 192 patients treated in this fashion, we have been able to place the TIPS in all instances. There has been no operative mortality; 23% of patients died within 30 days and the long term mortality has been 19%. In this group of patients there occurred one intraoperative complication and complete control of bleeding was obtained in 90% of patients.
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Il semble logique que dans la foulée du succès de la cholécystectomie par voie laparoscopique, les chirurgiens s’attachent à trouver d’autres champs d’application de cette technique peu “invasive”. Cette ambition était basée sur l’assurance progressivement établie par la recherche expérimentale et clinique que le fait d’éviter les incisions traditionnelles était bénéfique aux fonctions cardiorespiratoires du malade pendant et après l’opération, réduisait le niveau du “stress” opératoire et sauvegardait l’intégrité immunitaire. Forte de la preuve que la laparoscopie n’allait pas créer de nouveaux risques intrinsèques à sa méthodologie, la communauté chirurgicale a élargi le cadre des opérations “mini-invasives” de l’exérèse simple d’un organe (comme la cholécystectomie) à l’exérèse suivie de reconstruction anatomique. Les opérations sur le côlon et le rectum, d’abord pour des lésions bénignes et ensuite, l’expérience aidant, pour des lésions malignes sélectionnées, s’imposaient dans le choix de ces indications nouvelles. Le fait que, pour enlever la pièce opératoire il faille réaliser une petite incision qui sert aussi à faire l’anastomose semble un compromis acceptable au vu des avantages réalisés avec cette nouvelle technique. En suivant cette logique, nous avons opéré notre premier malade pour une lésion bénigne du côlon par voie laparoscopique en mars 1991. Depuis lors, nous avons opéré quelques 350 malades, dont 110 pour des lésions malignes. Dans le suivi de ces malades, nous avons enregistré les indications, le siège des lésions, le nombre de ganglions lymphatiques ainsi que de métastases ganglionnaires et générales. Beaucoup de ces malades ont dépassé le cap des trois, voire des 5 ans après l’opération. Une série contemporaine et comparable de malades, opérés par voie ouverte pour des raisons variées dans le même hôpital et par les mêmes chirurgiens, sera analysée. Cette comparaison qui n’est pas le résultat d’une étude randomisée, montre après analyse détaillée des deux groupes de malades qu’il n’y a pas d’avantage d’une approche chirurgicale sur l’autre. Cependant, les suites opératoires mieux tolérées après laparoscopie ainsi que la réduction de la durée d’hospitalisation et le retour rapide du malade à l’emploi, plaident en faveur de la voie laparoscopique.
Laparoscopic-assisted colon resections : long-term results and
survival.
Objective : To review the long term results and survival curves for laparoscopic-assisted resection of colorectal malignancies. Summary background data : The place of laparoscopic colectomy for colorectal carcinomas is controversial. The techniques and expected surgical outcomes for patients undergoing laparoscopic and laparoscopic-assisted colectomies are slowly being defined as these procedures become more common and widely available. There are anecdotal reports in the literature describing port site recurrences and wound recurrences in patients undergoing laparoscopic-assisted colectomies for colorectal malignancies. This raises concerns about whether these recurrences are more common in these patients and whether their survival is compromised by the laparoscopic technique. The authors reviewed data from 110 patients who underwent laparoscopic- assisted colectomies for colorectal cancer, to determine the long term results and survival, and compared the safety and efficacy of the procedure to open colectomies. Patients and methods : Three hundred and fifty patients underwent laparoscopic assisted colectomies between July 1991 and June 1999. Of these, 110 patients had colorectal malignancies. Survival rates and pat terns of recurrence rates were compared between the various TNM stages and compared with conventional data after open surgery. The AJCC staging for colorectal carcinomas and the Kaplan-Meier method were used to determine the survival curves. Results : One hundred and ten patients underwent laparoscopicassisted colon resections for colorectal malignancies. 50.9% of the patients were females and 49.1% were males with a mean age of 78.17 years. The mean follow-up was 43 months. Thirteen cases were converted to open, due to various difficulties encountered during surgery. Mean OR time was 128.16 minutes and mean hospital stay was 6.91 days. Perioperative mortality was 2.8%. There were four local recurrences. The survival rates for the various st ages were 73.33% /84 months for stage I, 29.19%/89 months for stage II, 29.19%/84 months for stage III, and 12.5%/34 months for stage IV. There were no port site recurrences. Conclusion : Laparoscopic-assisted colon resection of colorectal carcinomas is technically feasible and safe. It allows earlier postoperative recovery and a shorter hospital stay. The long-term survival is also satisfactory. The incidence of port site recurrences is also no more than with the conventional open technique. Its benefits over the conventional open technique, however, still await prospective randomized trials.
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La classification commune des actes médicaux (Ccam) a été conçue pour réaliser une liste de libellés codés, commune aux secteurs public et privé, remplaçant la Nomenclature générale des actes professionnels (NGAP) et le catalogue des actes médicaux (CDam).
A new classification of physicians’ services (Ccam), has been developed to set up a list of coded wordings, common to public and private medical sectors.
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