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Communications de POITOUT D
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18 000 greffes de tissus sont pratiquées chaque année en France. L'utilisation d'allogreffes conservées n'est pas un procédé récent mais l'évolution des techniques de conservation, de tissu osseux et surtout cartilagineux, a permis une meilleure conservation des structures et des cellules. C'est grâce aux méthodes actuelles de cryopréservation de l'os, du cartilage et des ligaments que nous obtenons des résultats cliniques intéressants. Les cellules médullaires sont la source principale de l'immunogéneité du tissu osseux, mais les réactions de rejet ne s'observent que dans 10 à 20 % des cas cliniques. Le devenir du tissu greffé est d'autant meilleur que le receveur est jeune, la greffe fixée solidement et entourée par des masses musculaires bien vascularisées. Les résultats furent jugés satisfaisants dans 85 % des cas. Les problèmes actuels sont focalisés sur la tenue des greffes ligamentaires, qui du fait de leur mauvaise revascularisation, induisent l'apparition de laxités articulaires préjudiciables à la bonne fonction articulaire.
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Le traumatisme cervical par whiplash a été simulé avec le modèle d'éléments finis HUMOS. Après analyse détaillée de la cinématique et des lésions potentielles observées, ces données ont été comparées aux données expérimentales de la littérature. Au cours de la simulation du phénomène de whiplash, le rachis cervical a présenté un mouvement biphasique. L’étude des lésions ligamentaires potentielles et l’augmentation des contraintes osseuses ont été mesurées. Les résultats obtenus avec le modèle HUMOS dans le contexte du whiplash sont en étroite corrélation avec les données cliniques et expérimentales. Le modèle numérique HUMOS constitue une base à partir de laquelle d’autres mécanismes lésionnels peuvent être étudiés et simulés.
Modelling whiplash cervical injury using the HUMOS finite
element model
Whiplash cervical trauma was simulated with the HUMOS finite element model. Detailed analysis of kinematics and patterns of injury was performed and data were compared to published biomechanical and clinical studies of whiplash. A 15g whiplash injury was simulated with the HUMOS model. Two injury phases were identified: the first was hyperextension of lower cervical spine (C6-C7 and C5-C6) and mild flexion of upper segments, the second was hyperextension of the entire cervical spine. Potential patterns of ligamentous injuries were observed as well as increased von Mises stresses in bone. The output of the HUMOS model in the context of whiplash shows a strong correlation with clinical and experimental reported data. HUMOS shows promise for the modelling of other types of trauma as well.
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Depuis 1978, la Banque de Tissus de Marseille a conservé 6 762 fragments osseux dont 458 allogreffes massives (445 ont été utilisées) Ces greffons conservés dans l’azote liquide, avec un cryopréservateur et non stérilisés par la suite (par irradiation) ont été utilisés pour reconstruire des pertes de substances après exérèse tumorale, pertes de substances traumatiques ou disparition osseuse liée à la chirurgie prothétique itérative. Le recul pour les 259 patients opérés entre 1983 et 1993 est de 10 ans et l’on observe une intégration tout à fait satisfaisante du greffon dans 82% des cas. Les problèmes inflammatoires immunologiques ont été observés dans 14% des cas et ils furent souvent confondus avec un sepsis amicrobien qui réagit bien à l’utilisation des immunosuppresseurs. Le greffon a dû être remplacé par un autre dans 4,2% des cas et par une prothèse articulaire en cas de greffe ostéo-articulaire dans 6,4% des cas
Long-term results in massive bone and osteo-chondral allografts
Since 1978, the Bone Tissue Bank of Marseille has stored 6 762 bone pieces, 458 were massive allografts (445 have been used) These grafts, stored in liquid nitrogen with a cryo-preservator are not secondarily sterilized by irradiation. They were used to rebuild lack of substance after tumoral exeresis, traumatic lack of substance, or iterative reconstructive surgery Between 1983 and 1993, 259 patients were operated on. With a 10- year follow-up, good integration was observed in 82% of the cases. Inflammatory problems have been seen in 14% of the cases, they were often confused with infection without germs, good results were obtained after using immunosuppressive treatment. Replacement of the graft was necessary in 4, 2% of the cases, an articular prosthesis had to be used in 6, 4% of the cases
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Les fractures vertébrales en compression sont une des causes fréquentes de douleurs chroniques et d’évolution progressive en cyphose d’autant plus qu’elles surviennent sur un os ostéoporotique. Bien que la vertébroplastie permette de traiter la douleur, elle n’est pas efficace sur le rétablissement de la hauteur vertébrale et n’élimine pas la déformation rachidienne. La kyphoplastie par ballonnet est une technique nouvelle, qui à partir de l’introduction de ballonnets gonflables dans le corps vertébral aboutit au relèvement des plateaux vertébraux avant leur stabilisation à l’aide d’un ciment. Notre première expérience avec cette technique montre que la kyphoplastie est efficace sur le traitement de la douleur mais également permet de réduire et de stabiliser les déformations rachidiennes.
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Les fractures vertébrales en compression sont une des causes fréquentes de douleurs chroniques et d’évolution progressive en cyphose d’autant plus qu’elles surviennent sur un rachis ostéoporotique. Bien que la vertébroplastie ait un très bon effet antalgique, elle est peu efficace sur le rétablissement de la hauteur corporéale. La cyphoplastie par ballonnet est une technique récente, qui à partir de l’introduction de ballonnets gonflables dans le corps vertébral aboutit au relèvement des plateaux vertébraux avant leur stabilisation à l’aide d’un ciment. Son but est de réduire la déformation et les risques inhérents à l’injection d’un ciment sous forte pression. Des études ont montré l’efficacité de la cyphoplastie sur sa capacité à restaurer la hauteur vertébrale. En revanche les résultats sur la douleur sont comparables à ceux de la vertébroplastie. Ainsi, la cyphoplastie par ballonnet semble donner de meilleurs résultats sur les fractures avec une forte cyphose. Les indications ont été étendues aux fractures du sujet jeune et comme temps complémentaire d’une ostéosynthèse postérieure. Une évaluation rigoureuse de cette technique s’impose afin de justifier son coût par rapport à la vertébroplastie. Une étude STIC nationale est en cours.
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Depuis 1978, la Banque de Tissus de Marseille a conservé 12 620 fragments osseux dont 896 Allogreffes massives (779 ont été utilisées) Ces greffons conservés dans l’Azote liquide, avec un cryo-préservateur et non stérilisés par la suite (par irradiation ) ont été utilisés pour reconstruire des pertes de substances après exérèse tumorale, pertes de substances traumatiques ou disparition osseuse liée à la chirurgie prothétique itérative. Le recul pour les 651 patients opérés entre 1980 et 2000 est de 10 ans et l’on observe une intégration tout-a fait satisfaisante du greffon dans 84% des cas . Les problèmes inflammatoires immunologiques ont été observés dans 8 % des cas et ils furent souvent confondus avec un sepsis amicrobien qui réagit bien a l’utilisation des immunosuppresseurs même si le volume de l’épanchement entourant la greffe aboutit parfois à la survenue d’une fistule cutanée. Le greffon a du être remplacé par un autre dans 2,8 % des cas et par une prothèse articulaire en cas de greffe ostéo-articulaire dans 5,2 % des cas.
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La prothèse discale a atteint aujourd’hui son âge de raison, mais malgré cela, elle reste toujours un sujet de controverse quant à son intérêt, son efficacité et sa justification. Cette mise au point se veut être une réflexion sur les raisons de cette défiance. Le brevet de la S.B.Charité a été déposé il ya 23 ans, celui de la Prodisc il y a 22 ans. Les études cliniques de par le monde, (plus de 400 publications), font état de résultats cliniques satisfaisants tout à fait comparables à ceux de l’arthrodèse et avec des taux de complications et de reprises inférieurs à 1%. Lors du dépôt des dossiers de validation, la Haute Autorité de Santé a émis un avis favorable quant à l’utilisation de la prothèse discale lombaire, mais avec des restrictions nécessaires à la sécurisation de la technique ainsi que sur les indications. La technique de mise en place diffère très peu de celle de l’arthrodèse antérieure, puisqu’elle utilise la même voie d’abord, la même résection discale et ce n’est qu’à la fin du geste de libération que le chirurgien va réaliser la mise en place d’une prothèse ou d’une cage intersomatique. Il nous semble que le concept de prothèse discale a été mécompris et qu’il doit être reformulé. La prothèse discale n’est pas une finalité en soit, mais le moyen de stabiliser et de remplacer un disque que l’on a réséqué, afin de traiter une douleur discogénique chez un sujet jeune. L’arthrodèse antérieure présente les mêmes avantages immédiats mais en supprimant le mouvement, elle modifie les conditions locales et favorise la dégradation des étages adjacents. Ces concepts sont-ils assez pertinents pour justifier de son utilisation ? De nombreux travaux font état de l’intérêt de maintenir une mobilité. Aujourd’hui nous sommes dans une situation assez ubuesque, dans laquelle la mise en place d’une prothèse discale est reconnue et autorisée, mais non rétribuée au chirurgien, car depuis 3 ans le dossier est bloqué. Doit-on continuer à considérer la lombalgie du sujet jeune comme une fatalité et refuser certains traitements pour des raisons qui nous sont encore bien obscures, alors que l’enthousiasme des spécialistes de la pathologie, pour cette technique, demeure toujours intact? La France a été le berceau de la prothèse discale ainsi que de bon nombre d’innovations techniques dans notre spécialité. Les choses auraient-elles changées ?
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