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Communications de BLONDEL B
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Les fractures vertébrales en compression sont une des causes fréquentes de douleurs chroniques et d’évolution progressive en cyphose d’autant plus qu’elles surviennent sur un rachis ostéoporotique. Bien que la vertébroplastie ait un très bon effet antalgique, elle est peu efficace sur le rétablissement de la hauteur corporéale. La cyphoplastie par ballonnet est une technique récente, qui à partir de l’introduction de ballonnets gonflables dans le corps vertébral aboutit au relèvement des plateaux vertébraux avant leur stabilisation à l’aide d’un ciment. Son but est de réduire la déformation et les risques inhérents à l’injection d’un ciment sous forte pression. Des études ont montré l’efficacité de la cyphoplastie sur sa capacité à restaurer la hauteur vertébrale. En revanche les résultats sur la douleur sont comparables à ceux de la vertébroplastie. Ainsi, la cyphoplastie par ballonnet semble donner de meilleurs résultats sur les fractures avec une forte cyphose. Les indications ont été étendues aux fractures du sujet jeune et comme temps complémentaire d’une ostéosynthèse postérieure. Une évaluation rigoureuse de cette technique s’impose afin de justifier son coût par rapport à la vertébroplastie. Une étude STIC nationale est en cours.
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L’analyse biomécanique « classique » des spondylolisthesis de haut grade souligne l’existence d’une cyphose lombo-sacrée surmontée d’une lordose compensatrice. La déduction thérapeutique qui en découle est la nécessité, en cas d’indication thérapeutique, de corriger cette cyphose lombo-sacrée pour restaurer un équilibre sagittal correct. En fait ces deux notions doivent être relativisées ; L’analyse de l’équilibre sagittal de ces patients montrent effectivement une amorce de lordose sus jacente à la cyphose lombo-sacrée mais cette lordose n’a pas l’importance que l’on pourrait attendre si elle n’était que compensatoire de la cyphose lombo-sacrée. Ceci s’explique par une importante translation en avant du tronc qui est à nos yeux l’adaptation que le patient adopte pour diminuer les contraintes mécaniques et donc les douleurs sur la zone de lyse isthmique. Il en découle pour nous que la simple stabilisation de la zone d’instabilité du spondylolisthesis sans tentative de corriger la cyphose lombo-sacrée au-delà de ce que la mise en position sur la table d’opération autorise suffit à restaurer un équilibre sagittal satisfaisant. Nous avons mis en application ces concepts et présenterons les résultats de notre série de patients opérés.
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La prothèse discale a atteint aujourd’hui son âge de raison, mais malgré cela, elle reste toujours un sujet de controverse quant à son intérêt, son efficacité et sa justification. Cette mise au point se veut être une réflexion sur les raisons de cette défiance. Le brevet de la S.B.Charité a été déposé il ya 23 ans, celui de la Prodisc il y a 22 ans. Les études cliniques de par le monde, (plus de 400 publications), font état de résultats cliniques satisfaisants tout à fait comparables à ceux de l’arthrodèse et avec des taux de complications et de reprises inférieurs à 1%. Lors du dépôt des dossiers de validation, la Haute Autorité de Santé a émis un avis favorable quant à l’utilisation de la prothèse discale lombaire, mais avec des restrictions nécessaires à la sécurisation de la technique ainsi que sur les indications. La technique de mise en place diffère très peu de celle de l’arthrodèse antérieure, puisqu’elle utilise la même voie d’abord, la même résection discale et ce n’est qu’à la fin du geste de libération que le chirurgien va réaliser la mise en place d’une prothèse ou d’une cage intersomatique. Il nous semble que le concept de prothèse discale a été mécompris et qu’il doit être reformulé. La prothèse discale n’est pas une finalité en soit, mais le moyen de stabiliser et de remplacer un disque que l’on a réséqué, afin de traiter une douleur discogénique chez un sujet jeune. L’arthrodèse antérieure présente les mêmes avantages immédiats mais en supprimant le mouvement, elle modifie les conditions locales et favorise la dégradation des étages adjacents. Ces concepts sont-ils assez pertinents pour justifier de son utilisation ? De nombreux travaux font état de l’intérêt de maintenir une mobilité. Aujourd’hui nous sommes dans une situation assez ubuesque, dans laquelle la mise en place d’une prothèse discale est reconnue et autorisée, mais non rétribuée au chirurgien, car depuis 3 ans le dossier est bloqué. Doit-on continuer à considérer la lombalgie du sujet jeune comme une fatalité et refuser certains traitements pour des raisons qui nous sont encore bien obscures, alors que l’enthousiasme des spécialistes de la pathologie, pour cette technique, demeure toujours intact? La France a été le berceau de la prothèse discale ainsi que de bon nombre d’innovations techniques dans notre spécialité. Les choses auraient-elles changées ?
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