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Communications de BOLLINI G
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L'objet de ce travail était de présenter le suivi à long terme de 69 patients opérés pour excision d'hémivertèbres, thoraco-lombaires, lombaires, ou lombo-sacrées. Il s'agissait de 35 garçons et 34 filles, d'âge moyen 3 ans et 6 mois (extrêmes : 1 an et 10 ans 6 mois). Le suivi moyen a été de 6 ans (extrêmes : 6 mois et 18 ans). La localisation de l'hémivertèbre était thoraco-lombaire dans 25 cas, lombaire dans 29 cas et lombo-sacrée dans 15 cas. Des malformations congénitales vertébrales ou viscérales étaient associées respectivement dans 32 % et 41 % des cas. Dix patients avaient une malformation neurologique sous jacente. Soixante patients ont été opérés en un seul temps opératoire, comprenant une voie d'abord antérieure et postérieure combinée, résection de l'hémivertèbre, arthrodèse convexe antérieure et postérieure et instrumentation convexe postérieure par Baby CD. Neuf patients ont été traités en deux temps opératoires à une semaine d'intervalle. Tous les patients ont porté un corset pendant 6 mois. Les résultats ont été les suivants : courbure structurale : angle de Cobb préopératoire : 35°, angle de Cobb postopératoire : 16°, angle de Cobb au plus long recul : 15°. Courbure compensatrice : angle de Cobb préopératoire : 21°, angle de Cobb au plus long recul : 12°, Complications : 1 déficit partiel du tibialis antérieur, 3 pseudarthroses, 1 sepsis, 3 débricolages, 1 tibia valgum sur le site de prélèvement du greffon péronier. La résection d'hémivertèbres nous semble dans ces localisations la technique la plus appropriée chez l'enfant de moins de 3 ans, dès lors qu'existent des signes patents de courbure évolutive.
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L’homme, seul primate exclusivement bipède, possède une trochlée fémorale creusée en son milieu, asymétrique, avec une berge externe plus saillante. L’engagement de la rotule sur une trochlée de plus en plus profonde et asymétrique semble être une spécificité de l’homme moderne. Ce caractère serait essentiellement la conséquence de la bipédie. Il existe cependant une grande variabilité individuelle des caractéristiques anatomiques de la trochlée fémorale chez l’homme. Notre objectif était de réaliser une biométrie sur une série de fémurs foetaux et de comparer nos résultats avec la série de genoux adultes de Wanner (1977) [1]. Ce travail constitue la première évaluation biométrique statistiquement significative de la croissance osseuse durant la vie foetale. Il vise à établir si durant les stades foetaux précoces la morphologie des extrémités osseuses est fixée ou si au contraire elle se modifie progressivement jusqu’à atteindre la morphologie adulte. Ainsi l’observation d’un nombre significatif de sujets présentant une trochlée creusée dès les stades précoces du développement foetal plaide en faveur de l’influence de facteurs génétiques progressivement apparus au cours de l’évolution et non de seuls facteurs mécaniques dus à l’acquisition de la marche. Cette étude peut également permettre de mieux comprendre la genèse de certains morphotypes prédisposant à la luxation ou l’instabilité rotulienne, pathologie encore mal comprise et donnant lieu à des divergences thérapeutiques importantes.
Biometry of the femoral groove in foetuses. Anthropological and clinical interest
The femoral groove in humans, the only exclusively biped primate, is asymmetrical, with a lateral margin that is more elevated than the medial one. This asymmetrical patellar groove is a specificity of the modern human being. This feature might be caused by bipedalism. Nevertheless, a great anatomic variability in the shape of the femoral groove has been described. Our aim was to achieve a biometry of the femoral groove in foetuses and to compare our results with those published in adults by Wanner (1977) [27]. To date, this is the first biometry of the trochlear groove in foetuses. The analysis was performed in order to check the following hypothesis: the distal end of the bones is fixed in shape from the earliest foetal stage through the growth. Our results pointed out that a significant number of foetal specimens had an asymmetrical and deeply dug femoral groove from the earliest foetal stage. This supports the hypothesis that in the determination of the distal end shape of the femur, a part is played by genetic factors that have progressively appeared during the evolution. Thus, not only mechanical factors such as specific stress caused by bipedalism are responsible for the shape of the distal femurs in adults. This work may serve as a base in order to better understand the femoral groove dysplasia that is in certain cases responsible for iterative patellar dislocations, and in which the treatment remains controversial.
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La prise en charge chirurgicale des tumeurs osseuses malignes de l’enfant représentées essentiellement par les Ostéosarcomes et les tumeurs d’Ewing a connu des progrès très significatifs ces dernières années. Ces progrès n’ont pu être réalisés que grâce à l’utilisation, désormais protocolisée, de la chimiothérapie néo adjuvante. Ces progrès ont concerné deux aspects de la prise en charge chirurgicale des patients ; 1 : L’exérèse carcinologique : Nous avons pu montrer que contrairement aux recommandations jusque la communément admises concernant les marges de résection carcinologiques et les théories dites des « compartiments » proposées par Enneking il était possible de raccourcir ces marges de résection sans risque accru de récidive locale. 2 : Les procédés de reconstruction : Les procédés de reconstruction « biologiques » se sont développés avec l’utilisation désormais routinière de péronés vascularisés « classiques » auxquels se sont ajoutées plus récemment des possibilités de transfert de péronés avec leur épiphyses vascularisés autorisant une croissance du transplant. Il reste cependant de nombreux patients pour lesquels l’extension de la tumeur ne permet pas de conserver l’articulation et des prothèses sont alors nécessaires. Dans ce domaine, des prothèses dites « de croissance », permettant de remplacer l’articulation mais aussi de suppléer au déficit de croissance lié à l’exérèse de la physe, se développent. Ces prothèses, qui représentent un grand progrès, apportent elles aussi leur lot de complications qu’il est utile aujourd’hui de bien connaître pour poser les meilleures indications de reconstruction.
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L’analyse biomécanique « classique » des spondylolisthesis de haut grade souligne l’existence d’une cyphose lombo-sacrée surmontée d’une lordose compensatrice. La déduction thérapeutique qui en découle est la nécessité, en cas d’indication thérapeutique, de corriger cette cyphose lombo-sacrée pour restaurer un équilibre sagittal correct. En fait ces deux notions doivent être relativisées ; L’analyse de l’équilibre sagittal de ces patients montrent effectivement une amorce de lordose sus jacente à la cyphose lombo-sacrée mais cette lordose n’a pas l’importance que l’on pourrait attendre si elle n’était que compensatoire de la cyphose lombo-sacrée. Ceci s’explique par une importante translation en avant du tronc qui est à nos yeux l’adaptation que le patient adopte pour diminuer les contraintes mécaniques et donc les douleurs sur la zone de lyse isthmique. Il en découle pour nous que la simple stabilisation de la zone d’instabilité du spondylolisthesis sans tentative de corriger la cyphose lombo-sacrée au-delà de ce que la mise en position sur la table d’opération autorise suffit à restaurer un équilibre sagittal satisfaisant. Nous avons mis en application ces concepts et présenterons les résultats de notre série de patients opérés.
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