Avec une incidence de 112 nouveaux cas par million d'habitants et par an (mha/an, en augmentation de 5 %, et une prévalence de 580/mha, en augmentation de 8 %, l'insuffisance rénale terminale (IRT) représente un enjeu médico-économique majeur, qui mobilisait déjà 8 milliards de francs en 1992. La transplantation rénale constitue un traitement particulièrement coût/efficace, comparée aux diverses méthodes de dialyse. La part prise par la greffe rénale dans le traitement de l'IRT : 23 % des cas incidents et 33 % des cas prévalents en 1995, doit être augmentée. Pour ce faire, il faut donner au prélèvement d'organes une stratégie, des moyens et un budget visant en particulier à renforcer les organisations intra-hospitalières de prélèvement. Le retour sur investissement prévisible d'un tel programme serait majeur : 600 greffes rénales supplémentaires chaque année permettraient d'atteindre une part de 26 % des cas incidents d'IRT, avec une diminution des coûts des soins de plus de 0,5 milliard par an à partir de la cinquième année de mise en œuvre du programme et de plus de 1 milliard de francs par an à partir de la dixième année.