La curiethérapie est actuellement une alternative aux traitements
standards que sont la prostatectomie radicale et la radiothérapie
externe dans les formes localisées de cancer de prostate. Les crit iques
apportées à ces traitements standards proviennent d’études qui
montrent une morbidité significative mais différente selon le trait ement
retenu (complications essentiellement rectales et urinaires
après radiothérapie et essentiellement sexuelles et urinaires après
chirurgie). Au cours de ces dernières années, le renouveau des techniques
de curiethérapie prostatique est lié à l’apport de l’échographie
endorectale et aux nouvelles générations de logiciels de calculs
de dosimétrie. Les équipes pionnières utilisant ces techniques publient
les premiers résultats à long terme qui semblent équivalents
quant au contrôle tumoral aux résultats rapportés après chirurgie
dans les mêmes indications. La faible morbidité à long terme de la
curiethérapie représente son intérêt majeur et est à l’origine de la
forte attraction de ce traitement de la part des patients. De plus, elle
est pratiquée le plus souvent dans le cadre d’une très courte hospit alisation
ou en ambulatoire.
Nous rapportons l’expérience d’un des premiers programmes français
à avoir développé la curiethérapie avec implants permanents
d’iode 125 depuis 1998 chez plus de 250 patients. Les résultats
préliminaires avec 3 ans de recul sont comparables à ceux publiés
par les équipes pionnières aux Etats-Unis.
Use of brachytherapy with permanent implants of iodine-125 in
localized prostate cancer
Approximately 15,000 cases of early stage prostate cancer T1 and
T2 are diagnosed every year in France by testing for PSA and performing
prostatic biopsies. The treatment of these localized forms is
based in most cases on radical prostatectomy or on external beam
radiotherapy. Although the oncological results obtained by these
two therapeutic methods are satisfactory and equivalent in the long
term, the side effects can be important. For a number of years,
transperineal brachytherapy using permanent implants of iodine-
125 or palladium-103 has proved itself as an alternative therapy
with equivalent medium to long-term results. The low urinary, digestive
and sexual side effects of prostate brachytherapy are important
reasons for the enthusiasm among patients and the medical
community for this therapy and the growing number of applications
and centres which practice it.
In September 1998 we started the prostate brachytherapy programmes
in Marseilles with close collaboration between the department
of urology of the Hôpital Salvator, and the departments of radioth erapy,
medical imaging and medical physics of the Institut Paoli-
Calmettes. To date, around 250 patients with localized adenocarcinoma
of the prostate have benefited from this alternative therapy in
our centre. Preliminary results, with a 3 year-follow-up, are comparable
to results published in the literature by pioneer teams.