Parmi les cancers viscéraux, l’adénocarcinome rénal à cellules claires est une tumeur maligne épithéliale. Si les métastases pulmonaires, osseuses et hépatiques sont fréquentes, les localisations pancréatiques secondaires sont exceptionnelles et peuvent survenir même tardivement. De 1990 à 1997, 8 malades ont été opérés (6 femmes, 2 hommes, âge moyen : 58 ans). Ils avaient tous une ou plusieurs métastases pancréatiques d’un adénocarcinome rénal 1 à 10 ans après la néphrectomie. Le diagnostic positif de ces lésions reposait sur l’imagerie : association échographie, tomodensitométrie et écho-endoscopie. Les gestes réalisés consistaient en : 4 duodénopancréatectomies céphaliques, 3 pancréatectomies totales et une tumorectomie. La mortalité opératoire était nulle. La morbidité consistait en : pneumopathie (n=1), fistule pancréatique (n=2) traitées médicalement et 3 cas de diabète insulino-dépendant correspondant aux pancréatectomies totales. La survie a été de 1 an (n=1), 3 ans (n=2), 4 ans (n=2), 6 ans (n=1), et 7 ans (n=2) avec un décès à la 6e année avec métastases hépatiques et pulmonaires. Un patient a eu une récidive osseuse traitée chirurgicalement il y a 4 ans, il n’a pas de récidive à l’heure actuelle. Les localisations secondaires pancréatiques des adénocarcinomes à cellules claires du rein sont rares, elles surviennent tardivement après la néphrectomie (délais moyens de 12 ans) et ont un potentiel évolutif faible pouvant justifier une thérapeutique chirurgicale agressive.