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Communications de BEREDER JM
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Le traitement optimal des récidives péritonéales du cancer de l'ovaire n'est pas bien établi avec des réponses faibles aux chimiothérapies de deuxième ligne ou plus. Dans ce contexte, nous avons proposé l'association d'une cytoréduction chirurgicale à une chimiohyperthermie peropératoire (CHIP), prolongée ou non d'une chimiothérapie intra péritonéale postopératoire (CIPPI). Nous avons réalisé 42 procédures (CHIP) chez 37 patientes sur une période allant d'avril 2001 à décembre 2003. L'âge moyen était de 59 ans, la durée d'évolution avant chimiohyperthermie était de 38,2 mois, les patientes avaient reçu en moyenne 3,1 lignes de chimiothérapie et échappaient à tout traitement systémique. L'intervention a consisté en une cyto-réduction la plus radicale possible, associée à une polychimiothérapie hyperthermique intrapéritonéale avec cisplatine à la dose de 50 mg/m2 et doxorubicine à la dose de 15 mg/m2. La solution est portée à 42°C, la procédure de chimiohyperthermie est réalisée à ventre ouvert. La durée moyenne d'intervention a été de 8h47. L'index de carcinose médian était de 12,5. La réduction a pu être considérée complète dans tous les cas au prix d'exérèses larges associant des reconstructions digestives protégées par une stomie digestive dans 76 % des cas (32/42). Dix patientes ont eu une chimiothérapie intra péritonéale postopératoire (CIPPI) de J1 à J5 (docetaxel à la dose de 20 mg/m2/j). Les suites opératoires ont été marquées par une mortalité nulle et une morbidité de 40% (4 fistules digestives 10%) La durée d'hospitalisation a été de 21 jours. Trente et une stomies ont été fermées, 9 patientes ont eu un deuxième look avec 3 fois une récidive résécable. Le délai moyen de suivi était de 21 mois, la survie globale à 36 mois est de 58 % et la survie sans récidive est de 25 %. Après inclusion dans l'étude, 9 patientes sont décédées de récidive avec un délai moyen de 8,3 mois. La chimiohyperthermie est une méthode faisable, standardisée et reproductible. La morbidité est acceptable avec un confort de vie amélioré, supérieur à ce qu'il était avant l'intervention à partir du 3ème mois. Des études contrôlées sont nécessaires permettant l'inclusion des patientes : soit à la phase initiale de la maladie, après chimiothérapie faisant suite à une chirurgie initiale non optimale pour carcinose péritonéale, ou au moment d'un " second look " s'il est positif : soit au moment de la récidive péritonéale si celle-ci est tardive et la carcinose peu étendue.
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Cancers de l’ovaire persistants et récurrents au stade de carcinose péritonéale traités par chirurgie de cytoréduction et chimiohyperthermie intrapéritonéale : étude rétrospective multicentrique portant sur 626 patientes Peritoneal carcinomatosis treated with cytoreductive surgery and
hyperthermic intraperitoneal chemotherapy (HIPEC) for advanced
ovarian carcinoma: a French multicentre retrospective cohort
study of 626 patients |
BAKRIN N, BEREDER JM, DECULLIER E, CLASSE JM, MSIKA S, LORIMIER G, ABBOUD K, MEEUS P, FERON JG, QUENET F
Séance du vendredi 30 mars 2012
(SEANCE COMMUNE AVEC LA SOCIETE DE CHIRURGIE DE LYON)
Texte
intégral : E-Mémoires de l'ANC, 2012, vol. 11 (3), 035-036
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Résumé/Abstract
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Objectif. En dépit d’un taux de réponse élevé au traitement de première ligne, 70 % des patientes avec un carcinome ovarien rechutent dans les cinq ans. La prise en charge thérapeutique à visée curative est alors aléatoire et le pronostic réservé. Depuis près de 20 ans, plusieurs équipes dans le monde ont développé un traitement combiné des Carcinoses Péritonéales (CP), associant une Chirurgie de Cyto-Réduction (CCR) complète à une Chimio-Hyperthermie Intra- Péritonéale (CHIP). Ce traitement est, de fait, proposé par certaines équipes françaises dans le traitement des CP d’origine ovarienne. L’objectif de cette étude est d’évaluer chez des patientes en rechute traitées par cette technique, la toxicité et l’efficacité en terme de survie. Patients et méthodes. Nous avons mené une étude de cohorte rétrospective et multicentrique auprès du FROGHI Group. Toutes les patientes avec une carcinose péritonéale d’origine ovarienne traitées par CRS et HIPEC ont été inclues. Résultats. L’étude comprenait 626 patientes traitées au cours de 666 procédures dans 13 centres français entre 1990 et 2010. Quatre cent soixante dix patientes (76,5 %) présentaient un cancer ovarien récurrent ou persistant au moment de la procédure. Nous avons distingué deux sous-groupes : les patientes chimiorésistantes dont la première récidive apparaissait moins de six mois après le traitement initial et les patientes chimiosensibles dont la récidive apparaissait au-delà de six mois. Les taux de morbidité de grade 3 et 4 étaient respectivement de 36,8 % et 25,8 % (p>0,05) et les taux de mortalité étaient respectivement de 1,4 % et 0,8 % (p>0.05). Il n’y avait pas de différence significative de survie globale entre le sous-groupe chimiorésistant (médiane : 33,1 mois) et le sous-groupe chimiosensible (médiane : 41,3 mois). Les facteurs pronostics indépendants en analyse multivariée étaient une CRS complète et le stade ASA (American Society of Anesthesiology). Conclusion. Les patientes qui présentent un carcinome ovarien récurrent ou persistant constituent une population au pronostic réservé. La CHIP, associée à une chirurgie de cytoréduction complète, donne des résultats de survie encourageants au prix d’une toxicité acceptable. Toutefois, la sélection des patientes éligibles à ce type de traitement doit être rigoureuse et la prise en charge réalisée par des équipes multidisciplinaires
Peritoneal carcinomatosis treated with cytoreductive surgery and
hyperthermic intraperitoneal chemotherapy (HIPEC) for advanced
ovarian carcinoma: a French multicentre retrospective cohort
study of 626 patients
Purpose. Despite a high response rate to front-line therapy, prognosis of Epithelial Ovarian Carcinoma (EOC) remains poor. Approaches that combine Cyto-Reductive Surgery (CRS) and Hyperthermic Intra-Peritoneal Chemotherapy (HIPEC) have been developed recently. The purpose of this study was to assess early and long-term survival in patients treated with this strategy. Patients and methods. A retrospective-cohort multicentric study from French centers was performed. All consecutive patients with advanced and recurrent EOC treated with CRS and HIPEC were included. Results. The study included 626 patients from 13 centers who underwent 666 procedures between 1991 and 2010. There were 161 patients with advanced EOC (first-line treatment), and 417 patients with recurrent EOC. A complete cytoreductive surgery was performed in 74,7 % of patients. Mortality and grades 3 to 4 morbidity rates were 1 % and 31 %, respectively. The median overall and recurrence-free survivals were 41,8 months and 12,8 months, respectively. There was no significant difference in overall survival between patients with chemosensitive and with chemoresistant recurrence. The positive independent prognostic factors were the complete cytoreductive surgery, a lower PCI and lower ASA(American Society of Anesthesiology) score. Conclusion. For advanced and recurrent EOC, curative therapeutic approach combining optimal CRS and HIPEC should be considered if complete cytoreductive surgery is feasible. With limited mortality and morbidity rates, it may achieve long-term survival in patients with a severe prognosis disease, even in patients with chemoresistant disease.
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