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Communications de CHANTELOT C
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La rhizarthrose est le terme actuellement consacré pour définir l’arthrose trapézométacarpienne. Très fréquente, le traitement chez la femme d’âge mûr relève le plus souvent du traitement conservateur. Dans un certain nombre de cas, le résultat est incomplet et un geste doit être proposé. Le but principal du traitement chirurgical est d’obtenir la stabilité et la disparition de la douleur mais la conservation des mobilités doit également être un objectif thérapeutique essentiel. A côté des interventions conservatrices, comme la ligamentoplastie, qui gardent des indications très exceptionnelles, la chirurgie radicale, par arthrodèse ou trapézectomie, représente les techniques de références. La plupart des auteurs proposent une trapézectomie avec interposition tendineuse et ligamentoplastie. Cette intervention permet d’obtenir une disparition des douleurs avec de bons résultats cliniques. Le problème est qu’elle ne permet pas de corriger la longueur de la colonne du pouce, avec une dextérité parfois médiocre. Lorsque la hauteur du trapèze est suffisante, la prothèse totale trapézométacarpienne est une solution thérapeutique qui permet d’obtenir des résultats similaires à ceux observés sur la hanche avec absence de douleur, mobilité, stabilité. Il existe des prothèses cimentées et des prothèses non cimentées. Les auteurs rapportent les résultats de 64 prothèses cimentées GUEPAR. Mis à part un échec après erreur technique, tous les résultats ont été jugés excellents ou bons à plus de 2 ans de recul. Radiologiquement, 6 liserés asymptomatiques ont été notés. Ces résultats sont concordants avec ceux de la littérature qui valide bien aujourd’hui l’importance de la prothèse dans l’arsenal thérapeutique de la rhizarthrose. Les indications doivent néanmoins rester éclectiques et la prothèse doit être réservée au patient d'un certain âge, non travailleur de force, avec une hauteur de trapèze conservée. Dans tous les autres cas, notamment en cas de trapèze de petite taille et/ou de pouce adductus fixé, la trapézectomie reste indiquée.
Surgical treatment for first carpometacarpal osteoarthritis.
Place of the trapezometacarpal prosthesis
First carpometacarpal osteoarthritis is a common osteoarthritis of the hand. It mainly concerns women in a perimenopausis period. Most of the time, the conservative non-surgical treatment is efficient. In some cases, the result is incomplete and a surgical treatment has to be proposed. The goal of the procedure is to obtain a pain-free and stable base of the thumb. The recovery of a full range of motion is also essential. Several surgical techniques of treatment for trapezometacarpal (TMC) Osteo-Arthritis (OA) have been described. Conservative procedures, such as ligamentoplasty or tenotomy of part of the terminal tendons of the abductus pollicis longus (APL), are exceptionally indicated. Non-conservative procedures are the regular techniques, including joint fusion and trapezectomy. The gold standard procedure in the international literature remains trapezectomy, with or without ligamentoplasty and/or interposition. Outcome is satisfactory, resulting in a pain-free and stable thumb column. It is quite satisfactory in elderly patients, but trapezectomy does not correct the length of the column, with sometimes poor dexterity. When the height of the trapeze is sufficient, trapezometacarpal prosthesis can be discussed. Similar to total hip replacement, TM prosthesis gives similar results regarding pain, mobility and stability. Cemented and non-cemented prostheses exist. Total arthroplasty is actually often used, especially in France. Many papers have been published, presenting various prostheses. Guepar total arthroplasty is a cemented ball-in-socket prosthesis in metal-polyethylene. It includes an anatomical stem available in 4 sizes. After failure of the conservative treatment, total arthroplasty must be reserved to elderly patients, in pain, with OA Dell stage III or IV aligned or not. The trapezial height must be sufficient. The authors report the preliminary results of 64 Guepar prostheses, anatomical new design, implanted since 1995. One removal was necessary at 9 months for metacarpal loosening (failure). Mean followup was 29 months. Clinical results were judged excellent or good in all cases. Regarding the radiological results, no modifications have been observed in 56 cases. Six radiolucent lines without displacement of the implants have been noted, with no incidence on clinical results. In one case, a metacarpal stem penetrated into the medullary canal in the bone axis but without any clinical modifications. Clinically, in addition to pain relief, trapezometacarpal prosthesis allows the preservation of the first column length and obtains a better opposition of the thumb, as well as a better thumb-digits pinch, compared to trapezectomy. Radiologically, as for total hip arthroplasty, the exact adaptation of an anatomical stem (new design) to the canal probably has a better prognosis at long term follow- up.
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Le protocole de traitement des fractures des têtes radiales a considérablement évolué depuis les quinze dernières années, particulièrement par le développement de mini-matériel d’ostéosynthèse et par l’apparition de prothèses de tête radiale. En cas de fracture non déplacée (Mason I), le traitement non invasif reste recommandé par la majorité des auteurs. En cas de fracture partielle déplacée (Mason II), une réduction à ciel ouvert avec une fixation interne, utilisant des mini vis par exemple, doit être réalisée de façon à autoriser une rééducation précoce. Dans ces deux premiers types de fracture de tête radiale, la rééducation doit débuter aussi rapidement que possible et les résultats sont en règle excellents ou bons. En cas de fracture totale ou complexe de tête radiale (Mason III et IV), la résection de la tête radiale doit être réalisée si l’ostéosynthèse ne peut pas être obtenue de façon satisfaisante permettant une mobilisation précoce. L’excision de la tête radiale doit être systématique en cas de fracture déplacée et comminutive de la tête et du col. De nombreuses complications peuvent apparaître après la résection de la tête, comme la migration proximale du radius, l’apparition progressive d’une déformation en cubitus valgus et à long terme une arthrose huméro-ulnaire. Pour éviter ces complications, Swanson, au début des années 60 a proposé de remplacer la tête radiale par un implant en silicone. Le problème a été l’apparition de fracture de l’implant et surtout de « siliconite », véritable maladie locorégionale actuellement parfaitement identifiée. D’un point de vue biomécanique, la prothèse métallique, développée depuis environ 10 ans, reste une meilleure solution. La prothèse de tête radiale GUEPAR en métal polyéthylène est indiquée en cas de fracture complexe récente de tête, non ostéosynthésable. En cas de lésion associée, la colonne latérale est stabilisée par cette prothèse. Les résultats à moyen terme sont très satisfaisants sur la douleur et la mobilité. En particulier, la prothèse offre une meilleure force chez le patient jeune. Enfin, elle prévient l’évolution vers une instabilité du coude et une ascension du radius.
Treatment protocols for radial head fractures. Radial head
prosthesis.
Treatment protocols for radial head fractures have evolved over the last fifteen years, especially with the development of miniosteosynthesis and radial head prosthesis. For non displaced fracture (Mason I), non surgical treatment is recommended by most of the authors. For partial displaced fractures (Mason II), open reduction and internal fixation, using mini-screws for instance, must be performed each time the fixation allows early physical therapy. In these two first types of fractures, if physical therapy is started as soon as possible, results are usually excellent. For total and complex radial head fractures (Mason III and IV), excision of the radial head must be performed each time the fixation is not stable enough to allow early mobilization. Excision of the radial head has been advocated for treatment of displaced and comminuted fractures of the radial head or neck. Many complications occur such as proximal migration of the radius, progressive valgus deformity and late humero-ulnar joint degenerative arthritis. To avoid such complications, Swanson in the early sixties recommended its replacement by a silicone implant. But fracture of the implants and siliconitis, true loco regional disease, is now well identified. From a biomechanical point of view, a manufactured implant from a harder material would be a better solution. The Guepar radial head prosthesis is indicated in acute complete radial fractures which are not osteosynthesable. In the case of associated ligament lesions, the lateral column is stabilized. Results at midterm follow-up are satisfactory regarding pain and range of motion. It gives a better recovery of strength, especially in young patients. Finally, it prevents an evolution toward elbow instability and radius ascension.
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