En dehors des stades avancés avec facteurs mécaniques tubaires ou
adhérentiels, les mécanismes par lesquels l’endométriose altère la
fertilité restent largement hypothétiques (maladie de la folliculogenèse,
de la fécondation, de l’implantation, maladie inflammatoire).
De nombreux travaux suggèrent en particulier des modifications de
type inflammatoire du liquide péritonéal.
L’endométriose profonde, définie par une extension rétropéritonéale
>/ 5mm peut être isolée ou associée à une endométriose ovarienne
et/ou péritonéale plus ou moins sévère. Le tableau clinique
est dominé par les douleurs. L’infertilité est rarement au premier
plan. Cependant il s’agit le plus souvent de femmes très jeunes nullipares,
n’ayant pas encore eu le temps d’être infertiles mais désireuses
de préserver leur fertilité.Le traitement médical n’a qu’une
efficacité partielle et provisoire sur les douleurs, et aucun résultat
démontré sur l’infertilité. La résection complète de toutes les lésions
infiltrantes constitue le traitement idéal. Elle comporte une
dissection étendue de l’espace rétropéritonéal, une urétérolyse et
souvent une résection / anastomose rectale, à réserver à des mains
entraînées, avec des risques de fistules digestives et recto-vaginales
mettant directement en jeu la fertilité ultérieure. Globalement de 30
à 70% de grossesses sont obtenues après exérèse des lésions profondes,
en faveur d'une relation de cause à effet.
Dans ces formes sévères d’endométriose, une prise en charge multidisciplinaire
associe le plus souvent résection chirurgicale, analogues
de la GnRH et Fécondation in vitro.
Infertility and deep endometriosis
Apart from the tubal or adhesive disorders in advanced stages, the
mechanisms by which endometriosis deteriorates fertility remain
largely hypothetical: defect in folliculogenesis, fertilization, implantation
and/or inflammatory disease. Many papers mainly suggest
inflammatory changes in peritoneal fluid.
Deep endometriosis, defined by a subperitoneal involvement
>/5mm, can be isolated or associated with a more or less severe
ovarian and/or peritoneal endometriosis. Pain is the main clinical
sign. Infertility is seldom in the foreground. However the patients
are generally very young nulliparous women, not having had time
to be unfertile yet, but eager to preserve their fertility.
Medical treatment only has a partial and time-limited effectiveness
on pain, and no proved result on infertility.
Complete excision of all the infiltrating lesions constitutes the ideal
treatment. It comprises wide dissection of the subperitoneal space,
ureterolysis and often rectal resection / anastomosis, to be only performed
by experienced surgeons, with risks of rectal-vaginal fistulas
putting directly at stake the later fertility.
Overall, 30 to 70% of pregnancies are obtained after excision of the
deep lesions, in favour of a causal relationship.
In these severe forms of endometriosis, a multidisciplinary approach
generally associates surgical resection, GnRH analogs and
in vitro fertilization.