1. Introduction
Le potentiel métastatique des cancers coliques humain varie en fonction de modifications géniques portées par les cellules tumorales. Ces altérations ont été régulièrement étudiées afin de déterminer des facteurs prédictifs ou pronostiques. Pourtant, l’interaction cellule tumorale-microenvironnement tumoral apparaîtrait aussi déterminante dans des travaux récents1-3.
2. Objectif Du Travail
Le but de notre travail était de mettre en évidence une variation du potentiel métastatique, en induisant le microenvironnement tumoral, sans jamais modifier les cellules tumorales elles-mêmes. Pour cela, nous avons choisi trois «inducteurs » dans un même modèle murin de métastase hépatique de cancer colique humain (LS174). Le premier « inducteur »choisi est l’injection systémique de cellules dérivées de moelle osseuse (CDMOs). En effet, Lyden et al ont mis en évidence le recrutement des CDMOs dans l’angiogenèse tumorale1. Kaplan et al rapportent des modifications préalables à l’implantation de cellules tumorales circulantes sur des sites spécifiques, par l’intermédiaire des CDMOs2. Le deuxième « inducteur » choisi est l’hépatectomie partielle. Cette résection hépatique modifie le microenvironnement tumoral en induisant une régénération hépatique4 et une angiogenèse physiologique5. Or, il existe aucun consensus dans la littérature sur l’impact de l’hépatectomie partielle sur la croissance tumorale. Le troisième « inducteur » utilisé est l’injection systémique de cellules de mélanome de la chorïde MP38. Cette tumeur, lorsqu’elle dissémine chez l’homme, métastase dans 90% des cas au niveau hépatique6. En revanche, lors de l’injection de cette lignée cellulaire chez la souris, aucune prolifération tumorale n’est constatée. Notre hypothèse est que les cellules injectées se dirigent au niveau hépatique et meurent sur place, modifiant ainsi le microenvironnement hépatique.
Intervenant : M. MALAFOSSE