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Communications de FETISSOF
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Introduction : Le syndrome du compartiment abdominal (SCA) est initialement décrit au décours de traumatismes abdominaux graves. Désormais il aussi est décrit au décours de pathologies médicales comme la pancréatite aiguë grave (PAG). Il est à l’origine d’un taux de morbi-mortalité conséquent (50-75%). Le but de ce travail est de rapporter 12 cas de SCA associés à une PAG, d’en souligner les difficultés diagnostiques et de prise en charge. Patients et methodes : Six patients ont été intégrés dans l’étude. Le diagnostic reposait, sur la mesure de la pression intra-vésicale (PIV) et la survenue d’une défaillance d’organe. La chirurgie était discutée pour chaque cas et tenait compte des données clinico-biologiques et des recommandations du moment. Resultats : Neuf hommes et trois femmes dont l’âge moyen était de 53.6 ans (40 à 74 ans) ont présentés un SCA au décours d’une PAG. Dès le diagnostic de SCA, entre 24 à 216 H après l’hospitalisation, une thérapeutique était discutée. Une aponévrotomie de décharge par laparotomie a été réalisée chez 10 des patients, 1 a été traité par drainage radiologique et le dernier cas est décédé avant tout geste. L’efficacité était appréciée cliniquement par la reprise de la diurèse, la baisse de la PIV et l’amendement de la défaillance d’organe. Des techniques comme le Bogota bag ou VAC abdominal étaient utilisées pour protéger la cavité abdominale. La laparostomie était refermée après stabilisation du patient, en moyenne à 6 jours. Un patient est décédé à 18 jours de décompensation de tares associées. Avec un recul de 6 mois minimum, aucun des patients ne présentaient une éventration. Discussion : Le SCA a été récemment popularisé dans le monde de la réanimation médicale. Les PAG, pathologies bien connues, sont pourvoyeuses de divers phénomènes physiopathologiques augmentant la pression intra-abdominale (PIA). Malheureusement le traitement de la PAG, reposant sur un remplissage massif, peut être aussi à l’origine d’un SCA. Le SCA aux conséquences locales et générales, est cependant souvent méconnu, dissimulé dans un tableau clinique complexe et non recherché. Le remplissage est alors poursuivi. Une prise en charge simple existe pourtant pour le SCA : souvent chirurgicale, on décrit aussi différentes techniques non-opératoires. Mais de nombreuses questions se posent toujours devant l’absence de consensus : chez qui mesurer la PIV ? Quand réaliser une aponévrotomie de décharge et quelle est la technique à privilégier ? Conclusion : Le diagnostic de SCA reste simple lorsqu’on sait quelles sont les pathologies pourvoyeuses, mais encore faut-il le rechercher. Il semblerait qu’une intervention précoce permettrait d’améliorer le taux de survie. Pour cela il apparaît peut être nécessaire qu’un monitorage de la PIA soit mis en place chez tous les patients ayant une PAG hospitalisés en réanimation, afin de poser un diagnostic précoce de SCA, et qu’une chirurgie de décompression soit discutée tout comme le remplissage excessif qui peut être délétère.
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