Les pathologies hépatiques, qu’elles soient diffuses – comme la cirrhose- ou plus focales – comme les tumeurs primitives et secondaires, sont fréquentes et souvent grevées d’un pronostic sombre. Elles convoquent l’imagerie aux différentes étapes du diagnostic, de l’évaluation pronostique et du traitement. Le foie est en effet un organe en partie superficiel, plein et volumineux, qui se prête à l’exploration non invasive des imageurs. Mais c’est aussi un organe mobile, déformable, impair et asymétrique, richement vascularisé par plusieurs systèmes vasculaires interconnectés. Imager le foie est un défi.
L’utilisation combinée de différentes techniques échographiques, du scanner et surtout de l’imagerie par résonnance magnétique permettent aujourd’hui en routine de quantifier la fibrose hépatique, d’évaluer le degré d’hypertension portale, de quantifier la surcharge en fer ou en graisse, en en précisant la composition chimique, d’estimer la fonction hépatique, enfin de détecter et de caractériser les lésions hépatiques focales. Cette approche combinant morphologie, étude fonctionnelle et métabolique permet aujourd’hui de toucher du doigt la promesse qu’offre une imagerie multimodale intégrée, celle d’une véritable carte d’identité personnalisée de l’organe appréhendé dans toute sa complexité.