C’est souvent avec la contribution déterminante des animaux de laboratoire que les médecins ont pu développer des avancées chirurgicales essentielles. La médecine vétérinaire en développant une activité spécialisée de haut niveau a fait bénéficier le chien et le chat, mais aussi d’autres espèces, de ces techniques chirurgicales en les adaptant à leurs patients. C’est ainsi que le pronostic de très nombreuses maladies dans les différentes spécialités médicales vétérinaires a pu changer radicalement. Ce juste retour vers l’animal, fut bien souvent possible grâce à la collaboration étroite entre médecins et vétérinaires, que ce soit dans des échanges personnels, par le biais de la participation de médecins à des enseignements vétérinaires ou l’accès des vétérinaires à des enseignements spécialisés au sein des facultés de médecine. C’est ce qui sera illustré au travers de l’exemple de l’ophtalmologie vétérinaire telle qu’elle a pu se développer avec des progrès déterminants dans le domaine de la chirurgie de la cataracte, du glaucome ou de la cornée.
Ces échanges de l’animal vers l’homme et de l’homme vers l’animal nous confrontent à un système écosystémique d’entraide entre les espèces. Médecins et vétérinaires agissent pour le bien de l’homme et de l’animal.
Au Japon, les chercheurs et les responsables des différentes structures de recherche, universités et instituts, font preuve depuis longtemps d’une humilité et d’une éthique remarquable vis à vis des animaux dont la vie a été sacrifiée au profit de la science médicale. Il s’agit probablement d’un exemple à méditer et auquel pourraient être sensibles nos concitoyens préoccupés par la reconnaissance due à ces animaux de laboratoire