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Séance du mercredi 11 octobre 2006
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15h00-17h00 - Les Cordeliers
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Résumé Objectifs. Les cancers thyroïdiens différenciés de souche vésiculaire (CTD) ne sont pas toujours bien opérés ou bien surveillés. L’une des raisons tient à l’absence de classification fiable quant aux risques évolutifs et simple d’utilisation. Sur la dizaine de classifications, aucune ne répond parfaitement à ces exigences faute de prendre en compte le taux de Thyroglobuline (Tg) malgré sa valeur pronostique universellement reconnue. L’objectif de cette étude est de montrer l’intérêt - pour guider tant le traitement que la durée et les modalités de la surveillance et de l’hormonothérapie frénatrice - d’une classification originale, nommée EXT-TG qui tient compte de l’extension lors de l’opération puis du taux de Tg au terme du traitement initial, c’est à dire après totalisation par l’Iode¹³¹ lorsque ce complément a été jugé nécessaire. Malades et méthodes. Une cohorte de 850 CTD opérés a été classée avec EXT-TG . La plupart ont eu une thyroïdectomie totale, une totalisation par l’iode radioactif, une surveillance et une hormonothérapie frénatrice dont les modalités et la durée ont été adaptées à la classe. Les patients dont la Tg en sevrage était inférieure à 10 µg/l au terme du traitement initial ont été classés en : classe 1 (microcancers, n=268), classe 2 (cancers intra-thyroïdiens, n=310) et classe 3 (CTD avec extension uniquement ganglionnaire, n=142). La classe 4 (n=130) a réuni les CTD avec du tissu tumoral cervical inextirpable et/ou des métastases à distance et/ou une Tg supérieure à 10 µg/l après la destruction des reliquats. Résultats. A 25 ans, les taux actuariels de décès cancer-dépendants dans les classes 1, 2, 3, et 4 ont été respectivement de 0%, 1,4%, 0% et 46,9% ; ceux de récidives (incluant celles qui, décelées devant l’élévation isolée de la Tg ou une fixation en scintigraphie, n’étaient pas décelables sur les imageries traditionnelles) de 3,6%, 3,8%, 5,3% et 44,5% ; et ceux de réopérations pour récidives cervicales de 3,8%, 2,4%, 3,4% et 23,7%. Ces différences font que les classes 1, 2 et 3 forment indiscutablement un groupe de « patients à faible risque (PFR)». Des récidives ont été observées jusqu’à 11 ans dans ce groupe et jusqu’à 18 ans en classe 4. Discussion. EXT-TG correspond mieux aux risques évolutifs que TNM/UICC dans sa version actuelle et est facile à utiliser. Elle nécessite un classement temporaire après l’opération et un classement définitif à la fin du traitement initial pour tenir compte du taux de Tg - sans stimulation en cas de thyroïdectomie incomplète et en stimulation en cas de thyroïdectomie totale avec ou sans totalisation par l’iode¹³¹. Elle permet d’ajuster les modalités et la durée de la surveillance et de la freination : 15 ans pour le groupe PFR, 20 ans pour les CTD de classe 4 dont les paramètres sont normalisés et à vie pour les autres. Conclusion. La classification EXT-TG étant fiable et d’utilisation facile, nous en recommandons l’utilisation devant tout CTD.
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Résumé Louis-Dieudonné, quatorzième du nom, Roy de France et de Navarre, vécut soixante dix sept ans, ce qui, pour son temps, était un grand âge. L’histoire a retenu de lui le nom de ses batailles, le prénom de ses conquêtes et l’éclat de ses bâtiments. Mais elle ignore tout, ou presque, de ce que fût le calvaire de santé de celui qui, sa vie durant, exerça sur ses sujets une autorité sans partage, mais vécut lui-même, chaque jour de son existence sous l’impérieuse contrainte de ses médecins. C’est à parcourir, dans le texte original, le Journal de la Santé du Roy Soleil qu’invite cette lecture, où nous évoquons, au décours du récit anecdotique d’une vie lumineuse et mouvementée, une galerie de personnages prestigieux, avec, en contrepoint d’ombre sur les visages, les lieux et les souffrances du passé, la perspective des bénéfices thérapeutiques qui leur auraient été offerts par la chirurgie réparatrice d’aujourd’hui.
Abstract Louis-Dieudonné, fourteenth of the name, King of France and Navarre, lived for seventy seven years, a great age for his time. History has kept in mind the name of his battles, the surname of his mistresses and the splendour of his castles. But history ignores nearly everything about the difficult life he spent because of the numerous diseases he suffered, and because of the daily painful therapeutic constraints he tolerated from his physicians, although he was then the most powerful man in his Kingdom. This lecture invites the reader to follow, in the original tome, the King’s health journal, written several centuries ago by these physicians, and compare their strange antique treatments applied to a large gallery of prestigious patients, with those actually carried out, in similar pathological conditions, by modern reconstructive microsurgerons.
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L’hypertrophie bénigne de prostate ou comment expliquer l’hypertrophie des dépenses de santé ?
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LOBEL B (Rennes) présenté par B LAUNOIS Résumé/Abstract
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Résumé Le vieillissement de la population pourrait faire exploser les comptes publics avec l’augmentation des dépenses de retraite et de santé qu’il implique. Au plan mondial, la population augmente et vieillit en même temps. En France, l’âge moyen s’inscrira à 45 ans en 2050 contre 39 actuellement. Les plus de 60 ans représenteront 46% de la population en 2050 alors qu’ils sont 25% en 2005. Les médicaments ont coûté 20,2 milliards d’euros à la Sécurité Sociale en 2005 et selon la caisse nationale d’assurance maladie, c’est surtout la prise élevée des nouveaux médicaments qui surcharge le budget. Pourtant, les antalgiques (Doliprane, Efferalgan, Dafalgan) sont les produits les plus prescrits en France avec le Lévothyrox et le Kardégic. L’hypertrophie bénigne de la prostate est un bon modèle en terme de pathologie bénigne du vieillissement pour expliquer l’augmentation des dépenses de santé. En 2005 en France, 10 millions d’hommes ont plus de 50 ans et 31% ont des troubles urinaires évidents, voire sévères. 1,1 millions seulement sont traités médicalement et 72 000 opérés. Le vieillissement prévisible et l’augmentation des hommes en âge de présenter des troubles mictionnels augurent mal d’économie en terme de traitement médical, sauf à découvrir le traitement préventif de la dégénérescence prostatique liée à l’âge. Peut-on revenir sur les prescriptions médicales, alors que le marché représente un chiffre d’affaires annuel de 250 millions d’euros pour 400 millions de comprimés et que le nombre de patients à traiter va augmenter. ? En conséquence, parallèlement au développement des génériques, l’Assurance maladie souhaite favoriser la prescription des médicaments au plus faible coût, à efficacité comparable et un nouveau « plan médicament » (600 millions d’euros d’économie) est proposé. En fait, la France doit accepter que pour maintenir la qualité des soins au niveau où elle est, quelles que soient les mesures justifiées d’économie, les dépenses de santé ne pourront que s’accroître. Et ce ne sont pas les tentatives infructueuses passées des différents ministres de santé en terme de réduction des dépenses qui contrediront ces prévisions.
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