Séance du mercredi 24 janvier 2007

ASSEMBLEE GENERALE ET INSTALLATION DU BUREAU POUR 2007
16h00 - Université René Descartes, Salle du Conseil

 

 

Rapport financier du Trésorier, Rémy SALMON

 

Présentation du budget 2007

 

Allocution du Président sortant, Charles PROYE

 

Allocution du Président pour 2007, Bernard LAUNOIS

 

Les ambulances civiles pendant la guerre Franco-Prussienne (19 Juillet 1870-28 Janvier 1871)
Civil ambulances in Paris during the Franco-Prussian war (1870-1871)

GUIVARC’H M
Texte intégral : E-Mémoires de l'ANC, 2007, vol. 6 (2), 057-061

Résumé
Les Ambulances civiles réunirent sous l’emblème de la Croix-
Rouge : la Société de Secours aux Militaires Blessés, dirigée au
Palais de l’Industrie par J C Chenu et Le Fort ; l’Ambulance de la
Presse, dirigée par Ricord et Mgr Baüer ; et de multiples Ambulances
disséminées dans Paris. Elles apportèrent une aide décisive
au Service de Santé des Armées, débordé par la rapidité de la débâcle
et par le grand nombre de blessés.
Sur le terrain, 18 Ambulances civiles de Campagne formées à
Paris soignèrent les blessés des deux camps : avant et après la capitulation
de Sedan, le 4 septembre ; puis dans les batailles de la Loire
et de l’Est, où les rejoignirent 13 Ambulances formées secondairement
en province.
Pendant le siège de Paris, des Ambulances volantes allèrent hors
des remparts chercher les blessés lors des grandes sorties. Elles les
ramenèrent à leurs Ambulances Centrales (au Palais de l’Industrie
puis au Grand Hôtel, et pour la Presse rue de Longchamp près des
remparts). Elles furent intégrées en novembre dans une grande
Coordination des véhicules et de la répartition des blessés à partir
de 10 hôpitaux répartiteurs, placée sous l’autorité d’Hippolyte Larrey.
Cette étude décrit les soins donnés aux blessés par les Ambulances
civiles, sur le terrain, puis dans les Ambulances de proximité, dans
leur transfert vers les hôpitaux et les Ambulances centrales. Les
soins chirurgicaux, limités aux membres, à la tête et au cou, étaient
simples, rapides et conservateurs, et le nombre des amputations
était limité. Mais les complications infectieuses secondaires, fréquentes,
avaient une mortalité élevée, aggravée par les maladies
associées, infectieuses (variole, typhoïde, pneumopathies) ; et par le
froid, la faim, la dénutrition.
En conclusion, la guerre de 1870-1871 a apporté : un gros progrès
humanitaire dû à la neutralisation des blessés, des lieux et des
acteurs de soins ; une meilleure approche de l’infection, de la
contagion, de l’isolement, de l’intérêt des travaux de Pasteur et de
Lister ; elle a montré la nécessité d’une autonomie du Service de
Santé des Armées, qui aboutira… après 1883.

Abstract
During the war of 1870-1871, the civil Ambulances in Paris – the
Company of Help to Wounded Soldiers, directed from the Palace
of Industry by JC Chenu and Le Fort; the Ambulance of the Press,
directed by Ricord and Mgr Baüer; and multiple Ambulances
throughout Paris – joined together under the emblem of the Red
Cross. They brought decisive assistance to the French medical military
Corps, overwhelmed by the speed of the rout and the great
number of casualties.
On the ground, 18 civil Ambulances from the Countryside trained
in Paris gave care to casualties from both sides: before and after the
Sedan surrender on September 4; then in the battles of the Loire and
the East, where 13 Ambulances, trained secondarily in the provinces,
joined them.
During the siege of Paris, what was known as the flying Ambulances
went outside the ramparts to seek casualties at the time of
the great exits and bring them back them to their Central (the Palace
of Industry then the Great Hotel, and for the Press Ambulances,
Longchamp street, close to the ramparts). In November 1870 they
became part of a centralized Coordination of vehicles and referral
of wounded starting with ten referral hospitals, placed under the
authority of Hippolyte Larrey.
This study describes the care given to wounded by the civil Ambulances,
in the field, then the Ambulances of proximity, during their
transfer to the hospitals and the central Ambulances. Surgical procedures
were limited to the limbs and to the head and the neck.
They were simple, rapid and conservative, and the number of amputations
was limited. But secondary infectious complications were
frequent, with high mortality, worsened by associated diseases,
infectious (variola, typhoid, pneumonia); and by the cold, hunger,
and denutrition.
In conclusion, during war of 1870-1871 a new, humane, approach
to the wounded came forward: caregivers and healthcare facilities
were awarded a neutral position. In addition, a better approach to
infection, contagion, and isolation developed together with increasing
interest for the work of Pasteur and Lister. Because of these
events, the need for an independent medial corps, the French Medical
Military Corps, became apparent and finally came into being in
1883.

 

Docteur Jacques Arsène d'Arsonval (1851-1940) : De la biophysique à l’Académie de chirurgie

VAYRE P
Texte intégral : E-Mémoires de l'ANC, 2007, vol. 6 (2), 062-071