Séance du mercredi 11 janvier 2017

SÉANCE SOLENNELLE
15h30-18h30, Grand Amphithéâtre – Université René Descartes – 12, rue de l’École de Médecine
Présidence Henri JUDET

 

 

Remerciements aux personnalités présentes - Allocution du Président Henri JUDET

JUDET H

Résumé
Mesdames, Messieurs,
Je déclare ouverte la séance solennelle de l’Académie Nationale de Chirurgie.
Je tiens d’abord à remercier les personnalités qui nous honorent de leur présence :
• Madame Liliana FERRER, Ministre Conseillère à l'Ambassade du Mexique à Paris
• Monsieur Efrén GARCÍA, Conseiller de presse à l'Ambassade du Mexique à Paris
• Madame Estefania ANGELES, Attachée de Coopération à l'Ambassade du Mexique à Paris
• Monsieur Christian CHATELAIN, Vice-président de l’Académie Nationale de Médecine
• Monsieur Daniel COUTURIER, Secrétaire perpétuel de l’Académie Nationale de Médecine
• Monsieur Patrick LE BAIL, Président de l’Académie Vétérinaire de France
• Monsieur André Laurent PARODI, Past président de l’Académie Nationale de Médecine
• Monsieur Jean-Pierre JEGOU, Secrétaire général de l’Académie Vétérinaire de France
• Madame Marysette FOLLIGUET, Présidente de l’Académie Nationale de Chirurgie Dentaire
• Monsieur le Médecin Général Inspecteur François PONS, Directeur de l’École du Val de Grâce
• Monsieur Carle BONAFOUS-MURAT, Président de l’Université Sorbonne Nouvelle Paris 3
• Madame Marie-Thérèse LACOMBE, Conseillère d'arrondissement, représentant le Maire du 6ème arrondissement
• Monsieur ZHENG Ban représentant en France de la Fondation franco chinoise Boxiao

Messieurs les Anciens Présidents de l’Académie Nationale de Chirurgie,
Mesdames, Messieurs les représentants des Sociétés Savantes et des Collèges de spécialités chirurgicales,
Mesdames, Messieurs les représentants de l’Administration et des Fédérations Hospitalières,
Mesdames, Messieurs les Académiciens,
Cher(e)s Collègues, Cher(e)s Ami(e)s,

Lorsque, au cours de la Séance Solennelle de l’Académie Nationale de Chirurgie en janvier 1969, j’ai reçu, jeune interne intimidé, le Prix Le Dentu-Renon récompensant l’Interne Médaille d’Or en Chirurgie des mains du Président de l’époque, André Sicard, je n’imaginais pas que 47 ans plus tard, je remettrai cette Médaille à une autre jeune Interne, peut-être moins intimidée, en tant que Président à mon tour.

Cet honneur, je le dois à la confiance des membres de notre Compagnie que je remercie chaleureusement de m’avoir confié une telle responsabilité.

J’ai eu l’immense chance d’être immergé dès mon plus jeune âge dans le monde de la chirurgie.
Avoir eu un grand-père, issu d’une modeste famille de paysans creusois, devenu Docteur-es Sciences et chirurgien orthopédiste à l’aube du développement de cette spécialité, était déjà un formidable exemple.
Avoir de, de surcroît, un père et un oncle, Jean et Robert Judet parmi les grands fondateurs de l’orthopédie moderne, ne cessant d’entreprendre et d’innover, constitua une motivation exceptionnelle.


Mon père, Jean Judet, Président de l’Académie en 1986, exactement 30 ans avant moi, a été, par sa conception à la fois dynamique et humaniste de la chirurgie, mon guide pour ma vie et mon compagnon pour la chirurgie.
Lui, qui a été à l’origine de tant d’innovations écrivait « La technicité ne doit pas nous éloigner des grandes lois de la nature humaine, quels que soient les bouleversements technologiques, il est une valeur permanente, l’humanité qui doit aujourd’hui comme jamais imprégner nos rapports avec les malades et d’où naît le mot qui résume tout, la confiance ».

Alors, fort de cet exemple, je me suis lancé à mon tour dans ce métier, persuadé que rien d’autre ne pouvait être plus beau.
À l’époque où l’on pouvait choisir librement sa formation, j’ai eu la chance d’accéder à ce que l’on appelait « les grandes écoles chirurgicales » où les maîtres qui les dirigeaient étaient non seulement des enseignants techniques, mais des mentors intellectuels. Autant que le geste chirurgical, ils nous apprenaient par l’étendue de leur savoir et leur comportement, une véritable culture de notre métier. Ces écoles s’affrontent souvent vigoureusement. Mais j’étais persuadé qu’aucune ne possédaient la vérité, tant en chirurgie la vérité est multiforme et je faisais en sorte de fréquenter les unes et les autres pour essayer de trouver un chemin qui évite tout dogmatisme.

C’est ainsi que mes patrons ont été aussi différents, mais aussi formateurs que Robert Merle d’Aubigné, Jean Cauchoix, Raymond Roy Camille, Michel Postel et même Pierre Petit car j’étais et je suis toujours persuadé que bien comprendre l’orthopédie adulte nécessite une bonne culture de l’orthopédie pédiatrique.

Et très tôt dans ma carrière, j’ai pu découvrir l’Amérique. Pour un jeune interne français de l’époque, l’objectif louable était d’apprendre à opérer, mais les perspectives allaient rarement au-delà. À New-York, à l’ « Hospital for Special Surgery », partie de l’Université de Cornell, j’ai été accueilli comme « fellow ». On m’a mis d’emblée sous les yeux 3 anneaux liés les uns aux autres, comme les anneaux olympiques. Devant mon regard étonné, on m’a fait comprendre qu’ils représentaient la clinique, l’enseignement et le recherche, indissociables pour les américains.

D’un côté de la rue il y avait l’hôpital, de l’autre côté les laboratoires de recherche et par-dessus la rue, un pont, qui reliait symboliquement l’un à l’autre. Et ce symbole, je l’ai désormais franchi à de nombreuses reprises. Ce souvenir fera souvenir les jeunes qui sont dans cette salle et qui ont pu mener à bien avec les moyens modernes les projets de recherche pour lesquels l’Académie va les récompenser. Mais pour moi, compte-tenu des conditions de l’époque en France, ce fut un choc, mais un choc salutaire pour l’orientation de ma carrière. Et bien qu’exerçant en pratique libérale, j’ai toujours eu à cœur de m’astreindre à la rigueur de la recherche clinique et à l’enseignement des collaborateurs et résidents qui m’ont entouré.

Deux domaines m’ont particulièrement passionné :
- Tout d’abord l’arrivée de la microchirurgie et son application aux greffes osseuses et à la revascularisation des nécroses, la vascularisation de l’os, faire vivre un os ayant de tout temps été un challenge pour le chirurgien orthopédiste.
- Ensuite, l’application de la chirurgie assistée par ordinateur à la pose des prothèses articulaires dont le résultat à long terme est dépendant de la précision de la mise en place, la sécuriser et la rendre reproductible m’ayant paru essentiel d’autant que leur développement n’a pas cessé depuis la prothèse acrylique de Jean et Robert Judet en 1946.

Et puis, au bout du parcours, je me suis retrouvé par les mystères du destin, d’abord secrétaire général puis président de l’Académie Nationale de Chirurgie. Et là, je suis sorti de ma spécialité pour être confronté semaine après semaine à toutes les spécialités chirurgicales.
L’impression est terrible car, voir jour après jour l’évolution fulgurante de notre métier dans tous les domaines, donne une impression de vertige. Pour essayer de conserver mon équilibre je me suis arrêté à deux bouleversements qui me paraissent emblématiques de cette évolution.

1. Les salles d’opération sont devenues hybrides. Là où nous avions l’habitude de trouver une table d’opération, un Scialytique et un appareil d’anesthésie, nous sommes de nos jours cernés par une quantité d’appareils sophistiqués (scanners, IRM, échographie et autres…), tous plus utiles les uns que les autres mais nécessitant le recours à des spécialistes, des techniciens voire des ingénieurs. Nous ne sommes plus les seuls maîtres à bord.
2. La chirurgie est devenue interventionnelle. Là où notre marque de fabrique était un bistouri avec lequel nous ouvrions largement le corps humain, là où nos maîtres n’hésitaient pas à nous conseiller de nous agrandir si la visibilité n’était pas suffisante, nous intervenons par de petits orifices, le long d’une veine ou d’une artère, voire à travers un organe pour en atteindre un autre. L’objectif étant la rapidité de la récupération souvent spectaculaire et l’absence de trace sur le corps humain.

Alors, les salles d’opérations sont devenues hybrides, la chirurgie est devenue interventionnelle, mais le chirurgien, lui, qu’est-il devenu ? Est-il toujours vivant ?
Je voudrais répondre résolument oui. Prenons un par un les maîtres mots de notre métier.
- L’innovation, la porte ouverte du progrès. On entend immédiatement un quirielle d termes complexes qu’il nous semble difficile d’appréhender : biomarqueurs, imagerie tissulaire, biotechnologie, imprimante 3D, nanotechnologie. Mais pour innover il faut une idée, cette idée il faut y croire, pour la mettre en œuvre, il faut la volonté, la patience, la persévérance, savoir affronter le doute, autant de qualités humaines qui restent de notre domaine.
- L’enseignement, les jeunes étudiants ont à leur disposition les développements les plus sophistiqués. Ils ont accès à des plate formes, à des algorithmes, ils travaillent dans des laboratoires de simulation, ils sont familiers avec l’image virtuelle. Mais lorsqu’on les interroge, ils ont à la bouche un mot qui vient du Moyen-Âge « le Compagnonnage ». Ils tiennent à avoir un maître, un guide, quelqu’un avec lequel ils puissent dialoguer, échanger, quelqu’un de confiance qu’ils respectent et qui les respecte, autant de qualités humaines qui restent de notre domaine.
- Et ceux à qui s’adressent à nos pratiques, les malades. Nous ne les voyons pratiquement plus. Ils arrivent en milieu hospitalier à 7h du matin pour ressortir le soir à 18h. Nous les opérons de plus en plus à l’aide d’une console à distance de plusieurs mètres de la table d’opération où ils reposent quand ce n’est pas à travers murs et continents.

Nous les suiveurs à l’aide de smartphones à travers lesquels ils nous envoient les photos de leur plaie opératoire ou les résultats de leurs examens biologiques.
Mais, lorsque malgré le respect de la recommandation, l’application du protocole, la réunion multidisciplinaire, la complication survient, la situation se dégrade, le résultat devient aléatoire, l’angoisse monte chez le malade et son entourage, que nous reste-il ?
Notre présence, nos explications, nos paroles de réconfort, nos gestes de compassion et parfois simplement un regard ou un sourire, autant de qualités humaines qui restent notre domaine.

Nous restons et devons rester toujours bien vivants !

Lorsqu’en 1731, Georges Mareschal devenu premier chirurgien du Roi a demandé à Louis XV de créer l’Académie Royale de chirurgie sur le modèle de l’Académie des Sciences pour faire reconnaître les chirurgiens jusque-là aux Barbiers, le Roi eu cette réponse magnifique : « les chirurgiens, il est de ma gloire de les élever » et bien restons élevés. Les technologies mises à notre disposition sont de merveilleux outils permettant de réaliser des actes chirurgicaux que nous pensions impossibles, mais dans la mesure où nous en gardons la maîtrise, où le vertige de leur utilisation ne nous fait pas oublier le caractère humain de notre vocation et où nous conservons plus fort que jamais le sens de notre éthique comme garde-fou pour se prémunir d’éventuels dérapages.

J’ai eu la chance d’exercer avant la Présidence, la fonction de secrétaire général pendant 6 ans et j’avais parmi mes tâches la mission de faire chaque année, lors de la séance solennelle, revivre un grand chirurgien du passé. J’ai ainsi vécu ces années à leur côté, comme des compagnons et ce en remontant jusqu’au Moyen-Âge. Tous ont été des innovateurs, tous ont été des inventeurs, mais tous ont toujours fait référence à la nécessité incontournable de rester dans les limites de notre vocation humaine.
Écoutons-les parler, écoutons Guy de Chauliac en 1383 « Ce n’est au pouvoir des Médecins de toujours relever et guérir les malades. Requérir du Médecin une démonstration est comme requérir d’un bègue une harangue. Il suffit de faire ce que l’art commande ».
Écoutons Dominique Larrey en 1813 « Le Médecin est et doit être l’ami de l’humanité. En cette qualité, il doit toujours parler et agir en sa faveur. Vous ne devez voir que l’organisme du malade, le reste ne nous regarde pas ».
Écoutons René Leriche en 1950 « J’ai cherché un mot pour désigner ce que je voulais exprimer, cette finalité de nos actes chirurgicaux. Celui d’humanisme s’est imposé à moi, humanisme, élan de l’homme vers l’homme, recherche de chacun dans sa vérité ».

L’Académie Nationale de Chirurgie est le point de rencontre entre la modération, la sagesse des anciens et le dynamisme et l’enthousiasme des innovateurs. Pluridisciplinaire, elle permet la confrontation des réalisations de toutes les spécialités magnifiées mais aussi tempérées par l’expérience des anciens.
Gardienne de l’histoire, garante de l’éthique, évaluatrice rigoureuse des développements techniques, intégrant tous les aspects modernes de la chirurgie, associée aux réformes institutionnelles, attachée à la formation des jeunes, elle est bien le lien, ou, comme l’avait souhaité son dernier Président Georges Maréchal, destinée à « étudier, discuter et divulguer les nouvelles méthodes de l’Art opératoire ».
Présider l’Académie n’est pas seulement un honneur, c’est une véritable aventure humaine et scientifique.
Je ne peux pas terminer sans remercier tous ceux qui m’ont soutenu dans ma tâche :
• Le Vice-Président, Dominique Franco qui va me succéder dans quelques jours et dont je sais qu’il mènera notre compagnie avec brio, Richard Villet le trésorier qui va accéder prochainement à de plus hautes fonctions, Xavier Martin l’archiviste dont les conseils nous ont été précieux bien au-delà des archives et nos deux Secrétaires de Séance, Jacques Caton et Philippe Massin qui, malgré une activité professionnelle importante ont assuré à chaque séance le commentaire du Procès-Verbal.
• Notre Secrétaire administrative et de développement Pascale Decauville qui n’a qu’une idée en tête, dynamiser l’Académie et elle le fait bien.
• Fatiha El Morabit gardienne scrupuleuse des E-Mémoires
• Pascal Bouret qui assure chaque semaine la réalisation et la diffusion des vidéos
• Et j’ai volontairement gardé pour la fin, le Secrétaire général Philippe Marre dont personne ne peut imaginer le travail colossal qu’il a accompli pour que l’Académie poursuive son développement, je veux profiter de cette occasion pour lui faire part de mon estime.
• Et enfin remercier tous ceux d’entre vous qui par leur présence, leur participation, leurs idées ou simplement leur gentillesse m’ont accompagné pendant cette présidence et avant tout mon épouse qui a toujours voulu faire acte de discrétion mais il m’est impossible de ne pas rendre hommage à la disponibilité et à l’abnégation.
Merci de m’avoir écouté.

 

Présentation des travaux de l’Académie de 2016 par Jacques CATON et Philippe MASSIN, Secrétaires Annuels

CATON J, MASSIN P

 

Évocation des 5 académiciens qui nous ont quitté en 2016 : Le Professeur Claude HOUDARD, chirurgien général et digestif, membre honoraire depuis 1991 Le Professeur Paul MALVY, Ancien Président, chirurgien général et digestif, membre honoraire depuis 1991 Le Docteur Philippe MOINET, chirurgien orthopédique, membre titulaire depuis 2006 Le Professeur Armand PIWNICA, chirurgien cardiaque, membre honoraire depuis 1995 Le Professeur Claude PLANCHÉ, chirurgien cardiaque, membre titulaire depuis 2000

JUDET H, MARRE P

 

14 Nouveaux Membres Titulaires ont été élus en 2016 8 membres associés ont été élus Titulaires en avril 2016 BEAUFILS Philippe Le Chesnay Versailles Orthopédie CATONNE Yves Paris Orthopédie COURPIED Jean Pierre Paris Orthopédie DULUCQ Jean-Louis Bordeaux Viscérale et Laparoscopique HERNIGOU Philippe Créteil Orthopédie RICHER Jean-Pierre Poitiers Viscérale et digestive TOPART Philippe Angers Viscérale et digestive VIELPEAU Claude Caen Orthopédie 6 membres associés ont été élus Titulaires en décembre 2016 Henry COUDANE Nancy Orthopédie Laurent HANNOUN Paris Viscérale et digestive Hubert JOHANET Paris Viscérale et digestive Dominique LE NEN Brest Orthopédie Dominique MIDY Bordeaux Vasculaire Julien PAUCHOT Besançon Orthopédie

JUDET H, MARRE P

Résumé
14 Nouveaux Membres Titulaires ont été élus en 2016
8 membres associés ont été élus Titulaires en avril 2016
BEAUFILS Philippe Le Chesnay Versailles Orthopédie
CATONNE Yves Paris Orthopédie
COURPIED Jean Pierre Paris Orthopédie
DULUCQ Jean-Louis Bordeaux Viscérale et Laparoscopique
HERNIGOU Philippe Créteil Orthopédie
RICHER Jean-Pierre Poitiers Viscérale et digestive
TOPART Philippe Angers Viscérale et digestive
VIELPEAU Claude Caen Orthopédie

6 membres associés ont été élus Titulaires en décembre 2016

Henry COUDANE Nancy Orthopédie
Laurent HANNOUN Paris Viscérale et digestive
Hubert JOHANET Paris Viscérale et digestive
Dominique LE NEN Brest Orthopédie
Dominique MIDY Bordeaux Vasculaire
Julien PAUCHOT Besançon Orthopédie

 

Les 54 nouveaux membres Associés 2016 17 nouveaux membres Associés élus en avril 2016 BAGAN Patrick Argenteuil Thoraco-vasculaire BENHAMOU Albert-Claude Paris Vasculaire BONAVINA Luigi Milan General surgery CATTAN Pierre Paris Chirurgie générale, digestive et endocrinienne CLASSE Jean-Marc St Herblain Chirurgie oncologique GOGA Dominique Tours Maxillo-faciale et stomatologie GUYON Patrick Pontarlier générale, digestif, laparoscopie et cancéro IMESSAOUDENE Zohra Alger Viscérale LAMARA Abdelhak Constantine Chirurgie générale LE FLOCH PRIGENT Patrice Paris Anatomie LIES Raymond Luxembourg Viscérale MARTINOD Emmanuel Paris Thoracique et vasculaire MUTTER Didier Strasbourg Digestive et endocrinienne PALLUD Johan Paris Neurochirurgie SOCKEEL Philippe HIA Laveran Viscérale THOMAZEAU Hervé Rennes Orthopédie traumatologie VILLEMINOT Jérôme Hagueneau Orthopédie 37 nouveaux membres Associés élus en décembre 2016 Patrick BAQUÉ Nice Chirurgie viscérale et Anatomie Jean-Marc BASTE Rouen Chirurgie thoracique et cardio-vasculaire Mathieu BECK Thionville Chirurgie viscérale et digestive Jacques CHIRAS Paris Neuroradiologie interventionnelle Arlette COLCHEN-PERSONNE Suresnes Pneumologie interventionnelle Philippe CORNU Paris Neurochirurgie Marcel DAHAN Toulouse Chirurgie thoracique Vincent DARROUZET Bordeaux Neurochirurgie Georges EGLIN Béziers Chirurgie gynécologique Jean-Michel FABRE Montpellier Chirurgie viscérale et digestive Hervé FERNANDEZ Paris Chirurgie gynécologique Patrick FEUGIER Lyon Chirurgie vasculaire Hervé FOULT Tours Chirurgie orthopédique Louis-Etienne GAYET Poitiers Chirurgie orthopédique Benoit GIGNOUX Lyon Chirurgie digestive Édouard GIMBERT Bordeaux Neurochirurgie pédiatrique Martine GOERGEN Luxembourg Chirurgie viscérale Moussa HAMADOUCHE Paris Chirurgie orthopédique Erik HENSEN Amsterdam Oto-rhino-laryngologie Florent JURCZAK Saint Nazaire Chirurgie digestive Jean-François KEMPF Strasbourg Chirurgie orthopédique Thierry LANGANAY Rennes Chirurgie cardiovasculaire et thoracique Jean-Denis LAREDO Paris Radiologie interventionnelle Jean-Marie LE MINOR Strasbourg Anatomie Régis LISFRANC Paris Chirurgie de la main Bruno LUSSIEZ Monaco Chirurgie de la main Jean-Philippe METZGER Paris Cardiologie interventionnelle Gérard MORVAN Paris Radiologie interventionnelle Jérôme NEVOUX Paris Chirurgie maxillo-faciale Philippe NGO Paris Chirurgie viscérale et digestive Sandrine OSTERMANN Genève Chirurgie générale et digestive Gérard PASCAL Créteil Chirurgie digestive et hépatobiliaire Raymond POLO Metz Chirurgie générale et viscérale Claude RAULO Paris Chirurgie plastique et reconstructrice Georges TIMSIT Nice Chirurgie générale Gilles WALCH Lyon Chirurgie orthopédique Antoine WATRELOT Lyon Chirurgie gynécologique

JUDET H, MARRE P

Résumé
Les 54 nouveaux membres Associés 2016

17 nouveaux membres Associés élus en avril 2016

BAGAN Patrick Argenteuil Thoraco-vasculaire
BENHAMOU Albert-Claude Paris Vasculaire
BONAVINA Luigi Milan General surgery
CATTAN Pierre Paris Chirurgie générale, digestive et endocrinienne
CLASSE Jean-Marc St Herblain Chirurgie oncologique
GOGA Dominique Tours Maxillo-faciale et stomatologie
GUYON Patrick Pontarlier générale, digestif, laparoscopie et cancéro
IMESSAOUDENE Zohra Alger Viscérale
LAMARA Abdelhak Constantine Chirurgie générale
LE FLOCH PRIGENT Patrice Paris Anatomie
LIES Raymond Luxembourg Viscérale
MARTINOD Emmanuel Paris Thoracique et vasculaire
MUTTER Didier Strasbourg Digestive et endocrinienne
PALLUD Johan Paris Neurochirurgie
SOCKEEL Philippe HIA Laveran Viscérale
THOMAZEAU Hervé Rennes Orthopédie traumatologie
VILLEMINOT Jérôme Hagueneau Orthopédie


37 nouveaux membres Associés élus en décembre 2016
Patrick BAQUÉ Nice Chirurgie viscérale et Anatomie
Jean-Marc BASTE Rouen Chirurgie thoracique et cardio-vasculaire
Mathieu BECK Thionville Chirurgie viscérale et digestive
Jacques CHIRAS Paris Neuroradiologie interventionnelle
Arlette COLCHEN-PERSONNE Suresnes Pneumologie interventionnelle
Philippe CORNU Paris Neurochirurgie
Marcel DAHAN Toulouse Chirurgie thoracique
Vincent DARROUZET Bordeaux Neurochirurgie
Georges EGLIN Béziers Chirurgie gynécologique
Jean-Michel FABRE Montpellier Chirurgie viscérale et digestive
Hervé FERNANDEZ Paris Chirurgie gynécologique
Patrick FEUGIER Lyon Chirurgie vasculaire
Hervé FOULT Tours Chirurgie orthopédique
Louis-Etienne GAYET Poitiers Chirurgie orthopédique
Benoit GIGNOUX Lyon Chirurgie digestive
Édouard GIMBERT Bordeaux Neurochirurgie pédiatrique
Martine GOERGEN Luxembourg Chirurgie viscérale
Moussa HAMADOUCHE Paris Chirurgie orthopédique
Erik HENSEN Amsterdam Oto-rhino-laryngologie
Florent JURCZAK Saint Nazaire Chirurgie digestive
Jean-François KEMPF Strasbourg Chirurgie orthopédique
Thierry LANGANAY Rennes Chirurgie cardiovasculaire et thoracique
Jean-Denis LAREDO Paris Radiologie interventionnelle
Jean-Marie LE MINOR Strasbourg Anatomie
Régis LISFRANC Paris Chirurgie de la main
Bruno LUSSIEZ Monaco Chirurgie de la main
Jean-Philippe METZGER Paris Cardiologie interventionnelle
Gérard MORVAN Paris Radiologie interventionnelle
Jérôme NEVOUX Paris Chirurgie maxillo-faciale
Philippe NGO Paris Chirurgie viscérale et digestive
Sandrine OSTERMANN Genève Chirurgie générale et digestive
Gérard PASCAL Créteil Chirurgie digestive et hépatobiliaire
Raymond POLO Metz Chirurgie générale et viscérale
Claude RAULO Paris Chirurgie plastique et reconstructrice
Georges TIMSIT Nice Chirurgie générale
Gilles WALCH Lyon Chirurgie orthopédique
Antoine WATRELOT Lyon Chirurgie gynécologique

 

Un membre Libre a été coopté, Gilles BONTEMPS de Paris, Médecin Directeur associé de l’ANAP

JUDET H, MARRE P

 

Sept membres ont accédé à l’Honorariat : Jean-Louis HUSSON, Dominique LE VIET, Christian LETOUBLON, Pierre MATHIEU, Jean-Louis PEIX, Jean-Pierre SARRAMON, Robert SOYER

JUDET H, MARRE P

 

Proclamation des 8 prix décernés par l’Académie en 2016 Le Prix du Jeune Talent Chirurgical dotation Johnson & Johnson MD, est attribué à Pierre BOURDILLON - Lyon Le Prix Application des Nouvelles technologies à l’anatomie avec le soutien de la FHF, est attribué à Stéphanie DAKPÉ - Amiens Le Prix de l’Innovation Médico Chirurgicale assistée par Ordinateur, dotation Labex CAMI, est attribué à Marc-Olivier GAUCI - Nice Le Prix de Chirurgie Mini-invasive ou Endoscopique Interventionnelle, avec le soutien de l’IRCAD, est attribué à Dorian CHAUVET - Paris Le Prix de la Maîtrise des Risques en Chirurgie, dotation SHAM, est attribué à Robert CAIAZZO - Lille Le Prix « Junior » de Chirurgie Cancérologique, dotation Fondation AVEC, est attribué à Jérôme COCHEREAU - Montpellier Le Prix de l’Innovation en Chirurgie Orthopédique, avec le soutien de MEDICALEX, est attribué à Marine de TIENDA - Antilles Le Prix du Forum de Recherche Chirurgical, dotation Brothier, est attribué à Jérémy TRICARD - Limoges Le Prix de la Médaille d’Or de l’internat en chirurgie 2016, est attribué à Claire GOUMARD - Paris

JUDET H, MARRE P

Résumé
Lauréats des PRIX 2016

-Le Prix du Jeune Talent Chirurgical dotation Johnson & Johnson MD, est attribué à
Pierre BOURDILLON (Lyon)
Pour son travail
« Ablation de foyers épileptiques par radiofréquence guidée par électroencéphalographie intracrânienne (Etude in vivo et in vitro suivie d’une étude clinique prospective) »
J’invite Monsieur Pierre Bourdillon, son tuteur Mr Marc Guenot et les représentants de la Société Johnson & Johnson, partenaire de ce Prix, Mr Axel Arnaud, Mr Farid Ben Abdallah et Mme Béatrice Esnault.

-Le Prix Application des Nouvelles technologies à l’anatomie avec le soutien de la FHF, est attribué à
Stéphanie DAKPÉ (Amiens)
Pour son travail
« Étude biomécanique de la mimique faciale »
J’invite Madame Stéphanie Dakpé, le Pr Bernard Devauchelle, le Pr Marie-Christine Hobatho et Mme Nathalie Chhun-Leglise représentant la FHF, partenaire de ce Prix.

-Le Prix de l’Innovation Médico Chirurgicale assistée par Ordinateur, dotation Labex CAMI, est attribué à
Marc-Olivier GAUCI (Nice)
Pour son travail
« Utilisation des guides-patients spécifiques dans les prothèses totales d’épaules anatomiques : comparaison de la précision avec et sans guide après planification tri-dimensionnelle »
J’invite Monsieur Marc-Olivier Gauci, le Pr Pascal Boileau et le Pr Jocelyne Troccaz représentant le Labex Cami, partenaire de ce Prix.

-Le Prix de Chirurgie Mini-invasive ou Endoscopique Interventionnelle, avec le soutien de l’IRCAD, est attribué à
Dorian CHAUVET (Paris)
Pour son travail
« Chirurgie mini-invasive des tumeurs hypophysaires par abord transoral robotisé : première étude clinique »
J’invite Monsieur Dorian Chauvet et le Pr Didier Mutter, Vice-président de l’IRCAD, partenaire de ce Prix.

-Le Prix de la Maîtrise des Risques en Chirurgie, dotation SHAM, est attribué à
Robert CAIAZZO (Lille)
Pour son travail
« La création d’un réseau de recours en chirurgie bariatrique autour d’un centre expert permet de diminuer la mortalité liée aux complications postopératoires: Expérience du CHRU de Lille illustrée par les données issues du PMSI »
J’invite Monsieur Robert Caiazzo et le Dr Denis de Valmont représentant SHAM, partenaire de ce Prix.

-Le Prix « Junior » de Chirurgie Cancérologique, dotation Fondation AVEC, est attribué à
Jérôme COCHEREAU (Montpellier)
Pour son travail
« Apport de l'imagerie par résonance magnétique fonctionnelle de repos à la cartographie préopératoire des réseaux sensorimoteurs et du langage chez les patients opérés de gliome en chirurgie éveillée »
J’invite Monsieur Jérôme Cochereau à venir recevoir son prix.

-Le Prix de l’Innovation en Chirurgie Orthopédique, avec le soutien de MEDICALEX, est attribué à
Marine de TIENDA (Antilles)
Pour son travail
« Techniques de Reconstruction Diaphysaire des Membres Inférieurs dans les Tumeurs Malignes de l'Enfant »
Madame Marine de Tienda étant retenue aux Antilles, j’invite Madame Nicole Levy, représentant la Société Medicalex, partenaire de ce Prix.

-Le Prix du Forum de Recherche Chirurgical, dotation Brothier, est attribué à
Jérémy TRICARD (Limoges)
Pour son travail
« Évaluation de la tolérance de l’utérus à une ischémie froide prolongée après auto-transplantation chez la brebis»
J’invite Monsieur Jérémy Tricard, son tuteur le Dr Tristan Gauthier, le Dr Hervé Richard et Mme Mélanie ANGOT, représentant le Laboratoire Brothier, partenaire de ce Prix.

-Le Prix de la Médaille d’Or de l’internat en chirurgie 2016, est attribué à
Claire GOUMARD (Paris)
Pour son travail
« Caractérisation des cellules souches CD26+ dans le progression métastatique hépatique et pulmonaire du cancer colorectal »

 

Évocation de Robert Merle d’Aubigné, les frères Jean et Robert JUDET par Le Secrétaire de l'Académie Nationale de Chirurgie Philippe MARRE

MARRE P

Résumé
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs,
Chers Collègues, Chers Amis.

Trente années séparent la présidence d'Henri Judet de celle de son père Jean Judet. Dans son discours, celui-ci avait associé à cet honneur son frère Robert trop tôt disparu six ans plus tôt en assurant « je suis heureux pour deux ». Ces trente années donnent la mesure de la place acquise par la chirurgie orthopédique dans notre compagnie, place qui est le reflet de celle qu'elle occupe dans la chirurgie française.

Longtemps marginalisée au sein de la chirurgie générale une et indivisible, la chirurgie orthopédique a vu sa genèse s'accélérer rapidement en 1945 au lendemain de la guerre. Trois personnalités chirurgicales exceptionnelles ont marqué cet essor : Robert Merle d'Aubigné, d’une part et les frères Jean et Robert Judet, d’autre part. Travailleurs acharnés, passionnés par leur métier, entraîneurs d'hommes, d'une grande intelligence visionnaire, ils ont organisé la chirurgie orthopédique française au milieu du XX° siècle de manière très complémentaire.

Avec Robert Merle d'Aubigné, c'était la rigueur protestante teintée de perfectionnisme. C'était aussi l'inspiration pragmatique anglo-saxonne valorisée par sa séduction naturelle. Son panache le fit appeler le "partisan" par son maître préféré Paul Lecène. Il s'intéressa à tous les aspects de la chirurgie orthopédique, mais ce fut dans la mise en œuvre de la spécialité qu'il excella, laissant une puissante empreinte toujours perceptible. Il organisa l'enseignement, la formation des élèves, la recherche, la planification des soins, tout en encourageant la diversification progressive de la spécialité naissante en de multiples sous-spécialités. Animé par un projet de construction d'un grand centre parisien moderne de chirurgie réparatrice à l'image de ce qui se faisait à l'étranger, il rendit visite dès le début de son clinicat à Boehler à Vienne et à Putti à Bologne, plus tard à Watson-Jones à Londres.

Très différents étaient les frères Judet. D'abord ils étaient deux. Ce fut à deux qu'ils bâtirent leur réputation en France comme à l'étranger tout en conservant chacun leur personnalité et leur identité professionnelle. Initiés tous deux à la chirurgie par leur père Henri Judet, originaire du plateau de Millevaches, un des premiers chirurgiens orthopédistes installés à Paris, Jean Judet se consacra à l'orthopédie pédiatrique et Robert Judet à l'orthopédie de l'adulte. Ils ne firent en réalité qu'un, et à la disparition prématurée de Robert le cadet, Jean l'aîné se retrouva comme orphelin de son partenaire de toujours. Avec les frères Judet, c'était l'innovation permanente, un foisonnement d'idées, bonnes ou mauvaises, discutées ensemble, abandonnées puis reprises, sans que l'on sache vraiment lors de la réalisation d'une idée lequel des deux l'avait eue. C'était un bouillonnement créateur permanent animé par leur passion commune, l'orthopédie au service des malades.

Nés au début du XX° siècle, Robert Merle d'Aubigné en 1900, Jean Judet en 1905 et Robert Judet en 1909, ils incarnèrent et finirent par symboliser la chirurgie orthopédique française moderne du milieu du siècle. Quel chemin parcouru depuis leurs brillantes études de médecine pour en arriver là. Nommés à l'internat respectivement en 1924, 1929 et 1931, ils hésitèrent curieusement tous les trois et pour des raisons différentes à devenir chirurgien. Leur choix fait, ils s'y engagèrent à fond et acquirent la formation très générale de l'époque. Mais assez rapidement ils s'orientèrent vers la chirurgie orthopédique, Robert Merle d'Aubigné par choix personnel et les frères Judet pour suivre l'exemple de leur père Henri, « nous ne pouvions démériter » dirent-ils.

La chirurgie orthopédique n'avait alors une place reconnue que dans les services de chirurgie pédiatrique dont elle représentait une part prépondérante de l'activité, notamment chez Pierre Fredet et Louis Ombredanne. Dans les services de chirurgie d'adulte, la place prépondérante revenait à la chirurgie viscérale. Il n'y avait alors qu'un seul service de chirurgie orthopédique d'adulte à Paris, celui de Paul Mathieu, ami d'Henri Judet, devenu professeur de chirurgie orthopédique en 1930 et chef du service de chirurgie orthopédique d'adulte à Cochin dans le vétuste pavillon Lister en 1931.

Au terme d'un long cheminement, la chirurgie ostéoarticulaire ne s'était vraiment développée qu'à la fin du XIX° siècle sous l'impulsion de rares et fortes personnalités comme celle du lyonnais Léopold Ollier. Celui-ci se fit le champion de la chirurgie orthopédique conservatrice par rapport à la chirurgie mutilante héritée des guerres de la Révolution et de l'Empire. Jusqu'alors la prise en charge des infirmités et des traumatismes n'avait guère évolué depuis les travaux de Guy de Chauliac au XIV° siècle et d'Ambroise Paré au XVI° siècle. Il n'y avait notamment pas de vocable pour l'identifier. Ce fut un médecin, Nicolas Andry, doyen de la faculté de médecine de Paris, qui proposa en 1741 le terme d'orthopédie pour désigner les méthodes de traitement des infirmités de l'enfant, dont est issu le logo que nous connaissons. Mais ce ne fut que plus d'un siècle plus tard que ce terme d'orthopédie finit par désigner l'ensemble des méthodes, chirurgicales ou non, de prise en charge des infirmités et des traumatismes de l'enfant et de l'adulte, plus précisément sous le vocable de chirurgie orthopédique.

Bien qu'elle ne fût reconnue comme spécialité qu'en 1983, l'orthopédie intéressait alors de plus en plus de chirurgiens en raison de ses progrès. Le 8 octobre 1918, l’issue de la guerre ne faisant plus guère de doute, Édouard Kirmisson, professeur de chirurgie pédiatrique, réunit une vingtaine d'entre eux, à l'occasion du congrès français de chirurgie, pour fonder la SFO, Société Française d'Orthopédie. Henri Judet fit partie des membres fondateurs. La SFO devint la SFOT, Société Française d'Orthopédie et de Traumatologie en 1937 et la SOFCOT, Société Française de Chirurgie Orthopédique et Traumatologique en 1968. La SFO resta présidée par les chirurgiens pédiatres jusqu'à la présidence de Paul Mathieu en 1933 et 1934, consacrant alors l’accession à la maturité de la chirurgie orthopédique de l’adulte.

Robert Merle d'Aubigné s'engagea dans la voie des concours hospitaliers et universitaires. Constatant les limites de la formation orthopédique dans les services de chirurgie générale d'adulte, il rechercha au terme de son internat un poste d'assistant dans un service de chirurgie générale où développer l'orthopédie. Ayant fait une très brillante année de médaille d'or chez Paul Lecène, il devait en devenir l'assistant. Mais au décès brutal et prématuré de celui-ci à l'automne 1929, il fut recueilli par Pierre Duval dont il devint l'assistant jusqu'en 1943 après avoir été nommé chirurgien des hôpitaux en 1936.

Les frères Judet s'engagèrent dans la même voie quelques années plus tard, bénéficiant d'un enseignement plus spécifiquement orthopédique d’une part auprès d'André Richard à Berck puis à St Louis et de Paul Mathieu à Cochin et d’autre part auprès de leur père Henri Judet. Celui-ci leur communiqua son dynamisme et sa passion pour l'innovation. Son importante clientèle l'avait conduit à construire une petite clinique de 40 lits square Desaix en 1935, clinique où naquit notre Président Henri Judet trois ans plus tard. Sa curiosité l'avait poussé à s'intéresser notamment à la physiopathologie du cartilage articulaire et à la diffusion de diverses techniques, comme l'usage du fixateur externe du belge Alain Lambotte que son fils Jean améliora.

Jean Judet fut orienté assez tôt vers la chirurgie orthopédique pédiatrique par Louis Ombredanne dont il devint l'assistant. Robert Judet devint l'assistant de Paul Mathieu, s'orientant vers la chirurgie orthopédique de l'adulte. Tous deux furent très marqués par Louis Houdard, chez lequel ils passèrent ensemble un semestre d'internat passionnant et dont ils restèrent très proches.

La guerre vint interrompre ces cursus et, en bouleversant l'ordre ancien, put permettre à ces jeunes talents de réaliser leurs projets. S'étant bien comportés à la tête de leurs ambulances mobiles respectives en 1939-1940, ils furent meurtris par le désastre de 1940 et reprirent leurs activités en s'engageant dans la résistance à l'occupant. Démobilisé, Robert Merle d'Aubigné partagea son temps entre le service de Pierre Duval et la clinique des diaconesses en se rapprochant du réseau de Louis Pasteur Valery-Radot, Robert Debré et Paul Milliez.

Faits prisonniers, les frères Judet s'évadèrent rapidement du train qui les emmenait en Allemagne et reprirent leurs postes hospitaliers, chez Jacques Leveuf successeur de Louis Ombredanne pour Jean et chez Paul Mathieu puis Louis Houdard pour Robert. Travaillant beaucoup à la clinique Desaix, ils en prirent la direction en 1942 au décès de leur père, prenant en charge de nombreux blessés clandestins, résistants ou aviateurs anglo-américains. Ceci valut à Robert des ennuis avec la Gestapo peu avant la Libération. Interrogé une journée entière sans résultat, il finit par être libéré dans la soirée et piqua alors, selon son frère, une colère homérique, exigeant d'être reconduit à la clinique où l'attendaient ses malades depuis le matin. Ce qui fut fait dans une voiture de la Gestapo qui se trouvait dans la cour de la rue des Saussaies.

La Libération en 1944, puis l'armistice en 1945 eurent pour chacun d'eux un effet libérateur, tant sur le plan personnel que sur le plan professionnel. Après avoir participé activement à la libération de Paris, chacun suivit une voie différente. Robert Judet s'engagea dans la 1ère Armée où il fit un travail remarquable pendant la bataille d'Alsace au cours de l'hiver 1944-1945 à la tête d'une ambulance mobile avec Claude Houdard, neveu de son maître Louis Houdard. Jean Judet assura leurs responsabilités hospitalières et privées en l'absence de Robert.

Cette période de grands bouleversements fut l'occasion pour Robert Merle d'Aubigné de commencer à donner sa pleine mesure. Prenant contact avec les responsables du corps de santé des armées anglo-américaines, il les guida dans le choix de leurs hôpitaux militaires pendant la bataille de France, notamment de Beaujon et de Foch. Il les conseilla également pour l'intégration des médecins FFI puis FTP dans l'armée française. Ayant gagné leur confiance, il obtint de visiter en Angleterre avec Pierre Lance les hôpitaux civils et militaires prenant en charge les blessés pour s'en inspirer dans la construction d'établissements semblables en France. Il appréciait « la rigueur et la bonté discrète des anglais ».

Tout alla alors très vite pour lui. Dès l'été 1945, il regroupa à Foch une équipe dynamique et motivée dont la plupart des membres le suivit partout : Robert Meary, Michel Postel, Jacques Ramadier, mais aussi Roger Timal et Louis Descamps, sans oublier la place devenue essentielle des anesthésistes Édouard Kern et Jean Lassner. Mais Foch ayant été confié à Paul Padovani au départ des anglo-américains, il émigra à Léopold Bellan avant d'aller à Cochin, succéder à Paul Mathieu. En effet, nommé professeur agrégé en 1946, Robert Merle d'Aubigné devint rapidement professeur de chirurgie orthopédique en 1948 et succéda alors à Paul Mathieu dans le service de Cochin du vétuste pavillon Lister.

Ayant l'intuition qu'il pouvait réaliser à Cochin librement son projet de grand centre parisien moderne de chirurgie réparatrice de l'adulte, il refusa deux propositions. Celle d'occuper le service récent de chirurgie pédiatrique des Enfants Malades construit juste avant la guerre. Et celle de recevoir un financement indirect de la Sécurité Sociale nouvellement créée dont il craignait d'être l'obligé. Il remua ciel et terre et parvint à ses fins en inaugurant en 1959 le pavillon remplaçant le pavillon Lister, auquel il donna le nom de Léopold Ollier et au fronton duquel il fit écrire en grec la fière devise de son maître vénéré Paul Lecène « la parole n'est que l'ombre de l'action ». Les lyonnais reconnaissants lui offrirent le buste de Léopold Ollier pour honorer ce pavillon.

Conscient de l'importance de la chirurgie pédiatrique en complément de son projet, il noua un partenariat fécond avec l'équipe de Pierre Petit dont le service de St Vincent de Paul était voisin de Cochin. Cela enrichissait la diversification de son équipe avec notamment Robert Meary qui devint le référent de la chirurgie du pied et des tumeurs osseuses, Michel Postel celui de la hanche et du genou, Jacques Ramadier celui de la colonne vertébrale, Raoul Tubiana celui de la main, chacun contribuant à l'enseignement des nombreux élèves français et étrangers. Parmi eux, Jacques Duparc poursuivit à Bichat l'enseignement de l'école de Cochin. Robert Merle d'Aubigné s'intéressa ainsi à tous les aspects de l'orthopédie, anesthésie, réanimation et rééducation comprises et les travaux du service donnèrent lieu à de multiples publications avec ses élèves, chacun dans son domaine de prédilection. Mais c'est dans l'organisation, la promotion et la transmission de la spécialité de la chirurgie orthopédique naissante que son rôle a été essentiel. Exceptionnel chef d'école, il apportait la rigueur et la fermeté indispensables à l'élaboration des méthodes diagnostiques et thérapeutiques permettant à chacun de poser des indications opératoires rationnelles.

Les frères Judet partageaient leurs activités entre la clinique Desaix et leurs services hospitaliers, Jean aux Enfants Malades où il était chargé de l'orthopédie pédiatrique chez Jacques Leveuf, puis au décès de celui-ci en 1948 chez Marcel Fèvre, enfin à la retraite de ce dernier chez Denys Pellerin en 1970. Et Robert chez Louis Houdard qui l'avait chargé de la chirurgie orthopédique de l'adulte dans son service.

C'est en 1946 qu'ils apportèrent une solution révolutionnaire au traitement des pathologies invalidantes de la hanche, qu'elles soient dégénératives ou traumatiques, en mettant au point une prothèse fémorale en résine acrylique. L'idée était dans l'air. Sa concrétisation vint de la rencontre avec le père de leur élève Pierre Rigault, chirurgien ORL qui posait des petites prothèses en résine acrylique parfaitement tolérées par l'organisme. Les prothèses furent au début usinées sur mesure par un tourneur de Belleville. La première prothèse fut posée à la clinique Desaix pour arthrose et la seconde à Rothschild pour fracture. En un an, les frères Judet posèrent six prothèses, toutes par voie antérieure. Le retentissement de cette innovation fut considérable, tant en France qu'à l'étranger.

Et Michel Postel le saluait trente-cinq ans plus tard « pour donner naissance à la chirurgie prothétique de la hanche il fallait un trait de génie et une audace qui semble maintenant de la routine. C'est là qu'est le point de départ de la chirurgie moderne de la hanche ». Ce succès fut à l'origine de la notoriété des frères Judet et donna un coup d'accélérateur aux multiples innovations qui suivirent ainsi qu'à leur activité qui les obligea à quitter le square Desaix pour le square Jouvenet où fut construite la clinique actuelle de la "maison Judet" par des maçons de la Creuse, région à laquelle ils restèrent toute leur vie très attachés. Inaugurée en 1957, leurs descendants y exercent toujours.

Robert Judet fut nommé chirurgien des hôpitaux en 1951, professeur agrégé en 1953, chef d'un petit service périphérique à Raymond Poincaré en 1956 et professeur de chirurgie orthopédique en 1962, avec l’appui de Robert Merle d’Aubigné « Nous n’étions rivaux que dans l’estime et l’affection de nos élèves. Il lui fallait un commandement. Je proposais au Conseil de Faculté la création d’une 3ème chaire de chirurgie orthopédique après la mienne en 1948 et celle de Paul Padovani en 1961, pour l’homme qui par sa personnalité et son talent pédagogique s’était vite imposé aux étudiants et aux enseignants ». C'est alors qu'il transforma son petit service en un grand centre moderne de chirurgie réparatrice de réputation internationale de 230 lits. Il regroupait toutes les activités de l'orthopédie avec une équipe prestigieuse qui évolua avec le temps et compta notamment Gérald Lord, Jean Lagrange, Pierre Rigault, Raymond Roy-Camille, Émile Letournel, Jean-Claude Pouliquen et bien d'autres élèves et amis français et étrangers. Son fils Thierry Judet, reprendra le flambeau du service 20 ans après sa disparition.

Les frères Judet joignaient à leur rigueur intellectuelle une grande habileté manuelle héritée du pavillon d'anatomie et une exceptionnelle capacité d'innovation dans tous les domaines de l'orthopédie. Si beaucoup de ces innovations furent oubliées, soit qu'on ait trouvé mieux, soit que la page fut tournée et que l'on soit passé à autre chose, certaines restèrent néanmoins. Comme l'arthroplastie de hanche dont plusieurs modèles suivirent la prothèse initiale, puis l’arthroplastie du genou. Comme la ligamentoplastie du genou. Comme la reprise précoce des infections post-opératoires aiguës. Comme la décortication sous-périostée pour les pseudarthroses.

Comme la grande désinsertion quadricipitale pour raideur du genou, dont l'idée est venue à Jean Judet au cours d'une pause à un congrès international où il venait de faire une communication sur la chirurgie du genou soulevant plus d'interrogations qu'elle n'apportait de réponses. Comme la recherche systématique des luxations de hanche chez le nouveau-né dont Jean Judet avait convaincue la secrétaire d'état à la santé de l'époque, Marie-Madeleine Dienesch. C'est ainsi que l’on peut dire que les frères Judet furent un seul et même grand chef d'école. Leur fantaisie créatrice enrichissait et complétait ce que la rigueur de l'école de Cochin avait quelquefois de contraignant.

Cette âpre compétition intellectuelle, morale et technique très stimulante pour les deux écoles avait ses limites. Tous se connaissaient et s'estimaient, appréciant de transférer leurs rivalités sur le terrain du sport. Ce que confirmait Michel Postel en écrivant « ces joutes oratoires ou épistolaires furent bénéfiques pour tous mais ne furent possibles et tolérables que parce que facteur de progrès dans l'estime réciproque ».

Président de la SOFCOT en 1973, membre d'honneur de nombreuses sociétés savantes étrangères, Robert Judet s'est éteint brusquement en 1980 en pleine force de l'âge. Robert Merle d'Aubigné salua « le souvenir de cet homme indomptable, excellent débateur, qui, outre la force physique, l'intelligence et l'innovation, avait un pouvoir de séduction qui paraissait tenir de l'enchantement ». Et Charnley écrivit « la France a produit de grands chirurgiens orthopédistes, mais parmi eux Robert Judet est certainement celui qui fut le plus connu ».

Robert Merle d'Aubigné connut une fin de vie professionnelle couverte des honneurs qu'il aimait, président de la SOFCOT en 1959, de la SICOT en 1966, membre de l'Académie de Chirurgie, de l'Académie de Médecine et de l'Académie des Sciences au fauteuil de Gaston Cordier qui venait de succéder à Henri Mondor et membre d'honneur de nombreuses sociétés savantes étrangères. À partir de 1970, sa retraite très active fut partagée entre sa maison de Fontainebleau, son bateau "l'Anémone" et ses orangers d'Alicante car il ne pouvait plus parcourir la montagne qui fut une de ses grandes passions. Il s'éteignit en 1989. Michel Postel salua « le créateur d'une école de chirurgie française qui n'existait pas avant lui et a remué ciel et terre pour construire le service de Cochin ». Et Régis Lisfranc ajoutait "quel panache" cheveux au vent dans son Aston Martin décapotable.

Jean Judet ne s'était pas vraiment remis de la disparition de son frère Robert précisant « pendant toute notre vie, il n'y eut pas une minute de dissension entre nous » et il ajoutait « le courage était chez moi un effort, alors qu'il était naturel chez lui ». Président de la SOFCOT en 1965, membre d'honneur de nombreuses sociétés savantes étrangères, il fut un président très heureux de notre compagnie en 1986. Son élève Pierre Rigault lui vouait une profonde reconnaissance « Monsieur Jean était un homme exceptionnel, élégant d'allure, distingué, voire charmeur. Il pouvait être fantasque. C'était surtout un homme de cœur, chaleureux avec ses petits patients et leurs familles, adoré sinon vénéré en retour par ceux auxquels il était si attentif. Courtois, jamais emporté, il savait conquérir la confiance de ses petits malades qu'il connaissait si bien et la sympathie de leur entourage ». Vous aurez pu reconnaître notre Président son fils dans ce très beau portrait.

Ces trois grandes figures de la chirurgie orthopédique française avaient naturellement leur part d'ombre comme chacun d'entre nous. Après avoir trop brièvement évoqué leur part de lumière, retenons comme maxime pour les générations qui viennent « ils ne savaient pas que c'était impossible et ils l'ont fait ».
Je vous remercie de votre attention.

 

Le Prix de l’Académie 2016 est attribuée au Professeur Maurice LAUDE pour sa contribution au progrès de la chirurgie par la qualité de son enseignement de l’anatomie

JUDET H, MARRE P

Résumé
« Tout le monde connaît dans le monde de l’anatomie et de la chirurgie, le caractère exceptionnel de l’enseignement donné à Amiens par le Pr Maurice Laude. J’ai le souvenir personnel lors de séminaires de chirurgie digestive des démonstrations époustouflantes qu’il avait données sur l’anatomie chirurgicale de l’œsophage et du rectum. Sur 4 tableaux, à deux mains, avec 6 craies de couleur, il récitait un texte parfait qui prenait vie à mesure sous nos yeux admiratifs et charmés. Avec lui, l’anatomie était un art. Sa connaissance est plus que jamais nécessaire à la qualité de la chirurgie ».

 

Médailles de l’Académie attribuées en 2016 aux Sociétés Savantes et Académies étrangères. Remise de la Médaille de l’Académie à la SICOT Pr Maurice HINSENKAMP, Past Président de la SICOT Les membres présents de la SICOT : Philippe Hernigou, actuel Trésorier de la SICOT, Jacques Caton, actuel Président du Comité de la Hanche, Dominique Poitout, actuel Président du Comité des Tumeurs, Jean-Pierre Courpied, ancien Editeur en Chef du journal International Orthopaedics, Thami Benzakour, Délégué National du Maroc

JUDET H, MARRE P

Résumé
Remise de la Médaille de l’Académie à la SICOT (Société internationale de Chirurgie Orthopédique et de Traumatologie) : la SICOT a été fondée à Paris à l’Hôtel Crillon le 10 octobre 1929. Elle compte aujourd’hui 3 000 membres actifs, 50 000 membres correspondants, représentant 130 pays et elle dispense des formations dans le monde entier.

J’appelle le Pr Maurice HINSENKAMP, Past Président de la SICOT et les membres présents de la SICOT

-Philippe Hernigou, actuel Trésorier de la SICOT
-Jacques Caton, actuel Président du Comité de la Hanche
-Dominique Poitout, actuel Président du Comité des Tumeurs
-Jean-Pierre Courpied, ancien Editeur en Chef du journal International Orthopaedics (revue scientifique de la SICOT)
-Thami Benzakour, Délégué National du Maroc

 

Médailles de l’Académie attribuées en 2016 aux Sociétés Savantes et Académies étrangères. Remise des 3 Médailles de l’Académie attribuées en 2016 aux Sociétés Savantes et Académies étrangères. Le Prix de la Médaille de l’Académie remise à L’ESPES, European Society of Paediatric Encoscopic Surgeons, L’EUPSA, European Paediatric Surgical Association, L’IPEG, International Pediatric Endoscopy Group. La médaille de l’Académie est remise au Pr Mario MENDOZA SAGAON, Secrétaire Général de l’ESPES, représentant les autres Sociétés Savantes Et j’appelle comme Membres d’Honneur de l’Académie : le Pr Mario MENDOZA SAGAON le Pr Benno URE, Président de l’EUPSA le Pr David VAN DER ZEE, Président de l’IPEG le Pr Paul PHILIPPE, Trésorier de l’ESPES le Pr Juan TOVAR LARRUCEA, Fondateur de l’EUPSA le Pr Pierre LASCOMBES, Ancien Président de l’EPOS

JUDET H, MARRE P

Résumé
Remise de la Médaille de l’Académie à 3 Sociétés Internationales de Chirurgie Pédiatrique

L’ESPES (European Society of Paediatric Encoscopic Surgeons)
L’EUPSA (European Paediatric Surgical Association)
L’IPEG (International Pediatric Endoscopy Group)

La médaille de l’Académie est remise au Pr Mario MENDOZA SAGAON, Secrétaire Général de l’ESPES, représentant les autres Sociétés Savantes

Et j’appelle comme Membres d’Honneur de l’Académie :

le Pr Mario MENDOZA SAGAON
le Pr Benno URE, Président de l’EUPSA
le Pr David VAN DER ZEE, Président de l’IPEG
le Pr Paul PHILIPPE, Trésorier de l’ESPES
le Pr Juan TOVAR LARRUCEA, Fondateur de l’EUPSA
le Pr Pierre LASCOMBES, Ancien Président de l’EPOS


 

Médailles de l’Académie attribuées en 2016 aux Sociétés Savantes et Académies étrangères. Le Prix de la Médaille de l’Académie remise à l’Academia Mexicana de Cirugía est attribué au Professeur Enrique Luis GRAUE WIECHERS, Recteur de l’Université de Mexico Les nouveaux membres d’Honneur étrangers de l’Académie : Le Professeur Enrique Luis GRAUE, Le Professeur Francisco NAVARRO, Président, Le Professeur José Ángel CORDOVA VILLALOBOS, Ancien Ministre de la Santé, Le Professeur Alejandro REYES FUENTES, Past Président de l’Académia, Le Professeur Alejandro REYES SANCHEZ, Secrétaire Général, Le Professeur Felipe CRUZ, Le Professeur Jorge Armando BARRIGUETE MELENDEZ

JUDET H, MARRE P

Résumé

Remise de la Médaille de l’Académie à l’Academia Mexicana de Cirugía :
La médaille de l’Académie est remise au Pr Enrique Luis GRAUE WIECHERS, Recteur de l’Université de Mexico

Et j’appelle comme Membres d’Honneur de l’Académie :

le Pr Enrique Luis GRAUE
le Pr Francisco NAVARRO, Président
le Pr José Ángel CORDOVA VILLALOBOS, Ancien Ministre de la Santé
le Pr Alejandro REYES FUENTES, Past Président de l’Académia
le Pr Alejandro REYES SANCHEZ, Secrétaire Général
le Pr Felipe CRUZ VEGA
le Pr Jorge Armando BARRIGUETE MELENDEZ

 

Les 3 nouveaux membres d’honneur à titre étranger à titre individuel : Guy-Bernard CADIERE, Chirurgie digestive - Bruxelles, Belgique Francesco CORCIONE, Chirurgie mini-invasive - Naples, Italie QIU Yong, Chirurgie orthopédique - Nanjing, Chine

JUDET H, MARRE P

 

Le Prix de la La Médaille Ambroise Paré 2016 attribuée au Professeur Jean-Felix DUBOUSSET pour l’ensemble de son oeuvre

JUDET H, MARRE P

Résumé
Président H Judet : C’est avec un immense plaisir que je remets à Jean Dubousset la Médaille Ambroise Paré. Par ses innovations multiples en chirurgie du rachis et dans bien d’autres domaines, il a fait briller la chirurgie française à travers le monde. Et ceci en gardant toujours le bon sens que lui a légué son origine auvergnate.

 

Conférence de l’invité d’honneur Jacques SEMELIN « Regarder les choses en face. Réflexions sur la violence extrême ». La Médaille d’Honneur 2016 est attribuée au Professeur Jacques SEMELIN. Clôture de la séance solennelle par le Président Henri JUDET

SEMELIN J, JUDET H

Résumé
Président H Judet : Jacques Semelin est Directeur de recherche au CNRS, Professeur à l’Institut des Sciences Politiques de Paris. Auteur de nombreux ouvrages, il travaille depuis de longues années sur la question des violences extrêmes, sujet sur lequel son nom fait autorité, y compris hors de France.

La Médaille d’Honneur 2016 est attribuée au Pr Jacques SEMELIN.

Clôture par le Président Henri JUDET
Cette séance solennelle est terminée et je vous invite au cocktail qui commence dès à présent dans la Galerie Saint Germain (pour raisons de sécurité) avec possibilité par petits groupes de visiter avec la Conservatrice Mme CLIN le Musée d’Histoire de la Médecine au deuxième étage.