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Les procédés sans tension ont pour but de réduire la douleur postopératoire et le taux de récidive en substituant aux sutures sous tension la mise en place d'une pièce prothétique, sans aucun rapprochement des berges de l'orifice herniaire. Ils présentent en outre l'intérêt d'être pratiqués sous anesthésie locale ou loco-régionale. L'objectif de cette étude a été de vérifier, par une évaluation prospective pluricentrique, si les résultats attribués à ces procédés par des chirurgiens anglo-saxons, sont vérifiés en pratique courante. L'évaluation a porté sur 435 hernies traitées par le procédé de Lichtenstein, le plug de Gilbert et le Perfix ® plug. Il y a eu 19 complications postopératoires bénignes (4,4 %). Les durées de prise d'antalgiques, d'hospitalisation postopératoire , de cessation des activités normales et d'arrêt de travail : moyenne [ (écart-type) (extrêmes)] ont été respectivement de 3,3 jours [(3,9) (0-60)], 1,3 jours [ (1,1) (0-16)], 4,5 jours [ (3,1) (0-34)] et 15,4 jours [(10,2) (0-60)]. Avec un délai moyen d'évaluation de 36 mois [(14) (6-67)], 423 hernies (97, 2 %) ont été évaluées. Il y a eu deux récidives (0,5%). Des séquelles ont été observées dans 23 cas (5,3%) : 21 patients ressentaient des douleurs, un patient a eu une atrophie testiculaire et un plug a dû être retiré. Nos résultats confirment que les procédés sans tension sont peu invasifs, donnent peu de complications, peu de douleur et permettent une reprise rapide d'activité.
Hernioplasties inguinales, réflexion à propos de la taille des prothèses.
Cette communication est le résultat d'une réflexion sur la justification des différentes tailles de prothèses, basée sur des données anatomiques, techniques et cliniques. La zone faible inguinale de Fruchaud, siège des hernies inguinales est peu étendue (8x4,5 cm). Les hernies crurales associées sont rares (0,85%). Les taux de récidive des procédés utilisant une petite prothèse par voie antérieure, type Rives, Lichtenstein ou Plug et des grandes prothèses rétropéritonéales, type Stoppa ou laparoscopie sont comparables. Ces dernières ont l'inconvénient de comporter une dissection étendue source d'hématomes et de séromes et surtout d'entraîner une adhérence de la prothèse à la vessie et aux vaisseaux iliaques à l'origine de difficultés en cas d'intervention ultérieure sur ces organes. Par conséquent les petites prothèses devraient être privilégiées dans la majorité des cas et les grandes prothèses rétropéritonéales devraient être réservées aux hernies à haut risque de récidive, notamment si elles sont bilatérales.
But de l’étude : évaluer les résultats à 10 ans Matériel et méthodes : 1920 adultes étaient opérés de hernie inguinale selon le procédé de Lichtenstein en 10 ans (01.01.1997 au 31.12.2008). 98 étaient contactés par courrier pour évaluer les résultats à 10 ans après 6 mois d’apprentissage. 84 avaient répondus : 99 hernies - 15 bilatérales (14 % perdus de vue). Résultats : aucune complication postopératoire. A 10 ans, il était observé 1 % de récidive et 12.2 % de gênes résiduelles dont 2 % de douleurs chroniques. Conclusion : cette étude confirmait le bien fondé du procédé de Lichtenstein, technique sure, simple, efficace dans le traitement d’une affection banale, véritable question de santé publique. Mots clés : hernie inguinale, Lichtenstein, résultats à 10 ans
Complications postopératoires précoces de la gastrectomie de réduction
But de l’étude : Evaluation du risque immédiat de la gastrectomie de réduction dans le traitement chirurgical de l’obésité. Matériel et méthodes : Etude rétrospective mono centrique du 01/04/2003 au 31/03/2009 (6 ans) : 431 patients. 390 femmes (90,6 %), 41 hommes. 18 à 71 ans. IMC 35 à 65. 349 gastrectomies isolées (80,9 %), 82 gastrectomies associées à des dérivations bilio-pancréatiques. 377 cœlioscopies (87 %) et 54 cœliotomies. 89 patients avaient subi auparavant une plastie par anneau ajustable (20,6%). Résultats : Mortalité nulle. Pas de complication générale. 27 complications locales (6,26 %). 1 occlusion intestinale sur orifice de trocart réopérée, 1 hématome sur la ligne de suture gastrique traité médicalement, 4 plaies de la rate avec 2 splénectomies, 1 abcès du pôle supérieur de la rate réopéré et 20 fistules gastriques hautes sous-cardiales (4,6%). 16 avaient été réopérées (drainage d’abcès) et 4 avaient été traitées médicalement. Parmi les 16 réopérés, 4 avaient nécessité une seconde intervention (2 résections-sutures, 1 endoprothèse et 1 obturation endoscopique par colle biologique). Toutes les complications avaient guéri sans séquelles en deux à trois mois. 2 fistules étaient dues à des malfaçons techniques au début de l’expérience. Les autres étaient survenues de façon apparemment inexpliquées (4,2 %). 1 fistule était survenue après pose d’un anneau ajustable. Conclusion : Cette expérience confirme le faible taux de complications de la gastrectomie de réduction autorisant un développement de cette intervention permettant une meilleure évaluation de l’efficacité de celle-ci dans le traitement de l’obésité.
La fistule gastrique sous-cardiale après gastrectomie de réduction dans le traitement de l’obésité pathologique est-elle une fatalité ? Is the gastric fistula after sleeve gastrectomy inescapable ?
Objectif. Le risque de Fistule Gastrique Sous-Cardiale (FGSC) est évalué à 3 % après Gastrectomie De Réduction (GDR) et pourrait compromettre le développement de cette intervention bariatrique en pleine expansion. Méthode. Il s’agit d’une étude rétrospective monocentrique d’avril 2003 à janvier 2012 incluant 1 597 patients (1 480 gastrectomies isolées et 117 gastrectomies associées à une dérivation biliopancréatique), dont 92,5 % de femmes avec un IMC de 35 à 61, âgées de 18 à 71 ans. La mortalité globale a été de 0,2 %, la mortalité de la gastrectomie isolée de 0,6 ‰ et la morbidité de 7,5 %. Il y a eu 95 FGSC (5,9 %) : 9 fistules borgnes ont été traitées médicalement (9,5 %), 51 fistules précoces traitées chirurgicalement avec un complément endoscopique à partir de 2008 (53,5 %) et 35 fistules tardives traitées endoscopiquement (37 %). Résultats. Il y a eu 1 décès (1 %), 82 guérisons (87 %) dont 68,5 % en trois à six mois, 3 fistules encore évolutives à un an (3 %) et 9 fistules chroniques au-delà d’un an réopérées (9,5 %). Commentaires. La GDR devient la référence en chirurgie bariatrique par sa simplicité, sa tolérance, son efficacité et son confort. Le cardia est une zone fragile menacée par l’hyperpression et les malfaçons. La qualité de la suture dépend de la clarté de la dissection et du renfort par un surjet continu de monofil à résorption lente. La maîtrise du comportement alimentaire tend à limiter les effets de l’hyperpression médiogastrique et d’éventuelles dysfonctions antropyloriques postopératoires. Ces mesures ont permis d’abaisser à 3 % le risque de FGSC en 2011. Conclusion. La FGSC n’est pas une fatalité mais sa prévention est difficile ; elle est fondée sur une meilleure connaissance de l’anatomie du cardia et une meilleure compréhension des conséquences fonctionnelles de la GDR permettant de prendre les meilleures mesures techniques et comportementales postopératoires pour y remédier.
Is the gastric fistula after sleeve gastrectomy inescapable ?
Objectives. The risk of gastric fistula is evaluated about 3 % after sleeve gastrectomy and may compromise the expansion of this bariatric operation. Methods. Retrospective monocentric study from April 2003 to January 2012 : 1 597 patients (1 480 sleeve gastrectomies and 117 duodenal switches) including 92,5 % women with BMI 35 to 61, aged 18 to 71 years. Global mortality 0,2 %. Sleeve mortality 0,6 ‰. Morbidity 7,5 %. 95 gastric fistulas (5,9 %) : 9 fistulas without abscess medically treated, 51 early fistulas surgically treated and secondary endoscopically since 2008 (53,5 %), 35 late fistulas endoscopically treated. Results. One death (1 %). 82 recoveries (87 %) with 68,5 % in three in six months, three still evolutive fistulas at one year (3 %) and nine chronic fistulas after one year reoperated. Comments. Sleeve gastrectomy becomes the standard in bariatric surgery with her simplicity, her efficiency, her tolerance and her comfort. The cardia is a delicate area sensitive to hyperpression and technical faults. The quality of the suture depends on the clarity of the dissection and on the use of a continuous suture with slow resorption monofil. The control of alimentation limits the effects of mediogastric hyperpression and postoperative pyloric dysfunction. These measures have allowed to reduce the risk of gastric fistula to 3 % in 2011. Conclusion. The gastric fistula is not inescapable. Her prevention is difficult and needs better knowledge of the cardia and better understanding of the functional consequences of sleeve gastrectomy allowing to choice the best surgical technics and postoperative alimentary procedures.
Place de l'endoscopie digestive interventionnelle à côté de la réintervention chirurgicale dans le traitement des fistules gastriques sous-cardiales après gastrectomie pour obésité Digestive Interventional Endoscopy and Surgical Treatment for Gastric Leaks after Sleeve Gastrectomy for Obesity
But de l'étude : Étude rétrospective monocentrique cherchant à préciser les places respectives de l'endoscopie digestive interventionnelle utilisée à partir de 2009 et de la réintervention chirurgicale dans le traitement des fistules gastriques sous-cardiales (FGSC) après gastrectomie de réduction (GDR) pour obésité. Matériel et méthode : 2 119 patients opérés du 01.04.2003 au 31.12.2012 âgés de 18 à 72 ans avec des IMC de 35 à 61. 93 % de femmes. 1 971 GDR isolées. 148 GDR associées à une dérivation biliopancréatique (DBP). Mortalité 0,2 %. Morbidité 7,5 % dont 5,5 % de FGSC (117 cas). Traitement initial : Neuf fistules borgnes traitées médicalement (7 %). 66 fistules précoces avec péritonite ou volumineux abcès traitées chirurgicalement (56,8 %). 42 fistules secondaires avec petit abcès juxtacardial bien limité traitées huit fois chirurgicalement et 34 fois endoscopiquement (36,2 %). Traitement secondaire : 74 fistules traitées chirurgicalement (66 + 8), 25 fois de manière exclusive (avec 13 fois un à trois drainages itératifs) suivies de cinq passages à la chronicité (20 %) et 49 fois en association à un traitement endoscopique secondaire systématique. 83 fistules traitées endoscopiquement (34 initialement et 49 secondairement) avec une à trois procédures compliquées de deux passages à la chronicité (2,4 %). Résultats : Un décès (0,8 %). 101 guérisons (86,3 %). 79 en trois à six mois (67,5 %). 22 en six à 12 mois (18,8 %). Huit échecs provisoires (6,8 %). Sept passages à la chronicité (5,9 %), cinq après traitement chirurgical exclusif (20 %) et deux après traitement endoscopique primitif ou associé au traitement chirurgical (2,4 %). Commentaires : La pathogénie, les formes anatomocliniques, des recommandations préventives, la prise en charge médicochirurgicale des FGSC sont développées. Conclusion : La prise en charge endoscopique des FGSC, soit en deuxième intention systématique après traitement chirurgical d'une péritonite ou d'un volumineux abcès, soit en première intention pour petit abcès juxtacardial, est mieux supportée et plus efficace que le traitement chirurgical seul réduisant très sensiblement le passage à la chronicité.
Digestive Interventional Endoscopy and Surgical Treatment for Gastric Leaks after Sleeve Gastrectomy for Obesity
Purpose of study. Retrospective monocenter study to compare respective place of surgical treatment and digestive international endoscopy after 2009 for gastric leaks after sleeve gastrectomy (SG) for obesity. Material and method. 2119 patients operated between 01.04.2003 to 31.12.2012 aged 18 to 72 with BMI 35 to 61. 93% women. 1971 SG alone and 148 SG with biliopancreatic diversion (BPD). Mortality 0.2%. Morbidity 7.5% with 5.5% gastric leaks (117 cases). First treatment. 9 blind fistulas medicaly treated (7%). 66 early fistulas with peritonitis or big abscess surgically treated (56.8%). 42 secondary fistulas with small abscess surgicaly treated (8 cases) and endoscopically treated (34 cases) after 2009. Secondary treatment. 74 surgically treated fistulas (66 and 8), 25 cases exclusively surgically treated with 1 to 3 procedures and 5 chronic evolution (20%) and 49 cases systematically secondary endoscopically treated. 83 fistulas endoscopically treated (34 first and 49 secondary) with 1 to 3 complementary procedures and 2 chronic evolution (2.4%). Results. 1 death. 101 recoveries (86.3%). 79 in 3 to 6 months (67.5%). 22 in 6 to 12 months (18.8%). 8 temporary fealures (6.8%). 7 chronic evolution (5.9%), 5 after surgical treatment (20%) and 2 after primary or secondary endoscopically treatment (2.4%). Discussion. Pathogeny, anatomoclinic aspects, preventive recomandations, medical and surgical treatment of gastric leaks are revised. Conclusion. After gastric leaks, the digestive interventional endoscopy as second systematically procedure after surgical treatment for peritonitis or big abscess or as first procedure for small abscess is more effective than surgical treatment only and better accepted by the patients, reducing clearly a chronic evolution.
Évolution du métier de chirurgien au cours des dernières décennies : Exemples de la chirurgie carcinologique et de la chirurgie bariatrique Evolution of surgical practice during 40 last years : Examples of carcinologic surgery and bariatric surgery
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En quarante ans, la chirurgie est passée de l’exercice solitaire à celui d’animateur d’équipe avant de n’être qu’un intervenant parmi d’autres proposant la stratégie thérapeutique pour chaque malade dans le cadre de la RCP médico chirurgicale. La cancérologie et l’obésité sont des exemples caractéristiques de cette évolution.
Evolution of surgical practice during 40 last years : Examples of carcinologic surgery and bariatric surgery
Since 40 years, the evolution of the activity was very important: solitary exercise then team manager and now member of the medical surgical team. The strategy of treatment of patients is a collective decision proposal by the pluridisciplinary concertation meeting. Carcinology and obesity are the typical examples of this evolution.
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Les 17 membres Associés élus Titulaires en 2015 ALLAIRE Éric ARGENSON Jean-Noël BEY Éric CHAKFÉ Nabil DELPERO Jean-Robert DUFFAU Hugues HUBERT Jacques KRETZ Jean-Georges LIVERNEAUX Philippe MENASCHE Philippe PATTOU François RICCO Jean-Baptiste SARAGAGLIA Dominique SEDEL Laurent SEGOL Philippe STERKERS Olivier WURTZ Alain
Les 28 nouveaux membres Associés élus en 2015 ABI LAHOUD Georges neurochirurgie à Paris ARNAUD Axel chirurgie viscérale et digestive à Marseille BODIN Frédéric chirurgie plastique à Strasbourg BOKOBZA Bernard chirurgie viscérale et digestive au Havre BRUANT-RODIER Catherine chirurgie plastique à Strasbourg COSSA Jean-Pierre chirurgie viscérale et digestive à Paris COUDANE Henry chirurgie orthopédique à Nancy DUTEILLE Franck chirurgie plastique à Nantes GIARD Silvia chirurgie sénologique à Lille GILLION Jean-François chirurgie viscérale à Anthony GLEYZE Pascal chirurgie orthopédique à Colmar GRISE Philippe chirurgie urologique à Rouen JOUANNIC Jean-Marie chirurgie gynécologique et obstétricale à Paris LEGEAIS Didier chirurgie urologique à Grenoble LIFANTE Jean-Christophe chirurgie viscérale et digestive à Lyon LUBRANO Jean chirurgie viscérale et digestive à Caen MANSAT Pierre chirurgie orthopédique à Toulouse MARTINOT Véronique chirurgie plastique à Lille MASSIN Philippe chirurgie orthopédique à Paris MAZEL Christian chirurgie orthopédique à Paris MERTL Patrice chirurgie orthopédique à Amiens MILLIEZ Jacques chirurgie gynécologique et obstétricale à Paris MOREAU Patrick chirurgie vasculaire à Béziers POCARD Marc chirurgie viscérale et digestive à Paris PROCYK Stefan chirurgie orthopédique à Ploemeur SABATIER Jean chirurgie vasculaire à Rouen VALVERDE Alain chirurgie viscérale et digestive à Paris ZIMMERMANN Jean-Marie chirurgie viscérale et digestive à Marseille
Les 4 membres Libres cooptés en 2015 : FABRE André-Julien de Paris GANGI Afshin de Strasbourg LARREY Dominique de Montpellier RITZ Patrick de Toulouse
Les 8 membres Titulaires accédant à l’Honorariat en 2015 BARRET André BOCCON-GIBOD Laurent CLOTTEAU Jean-Edouard DE SAINT-JULIEN Jacques JANSER Jean-Claude LE DUC Alain PERISSAT Jacques TRAVAGLI Jean-Paul
L'accueil des 13 nouveaux Membres à titre étranger 2015, entourés par l'Ambassade de leur pays à Paris
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L’Accueil des 13 nouveaux Membres à titre étranger en 2015
Le Professeur Juan-Santiago AZAGRA Le Professeur Jorge DEFELITTO Le Professeur Nicolas DEMARTINES Le Professeur Julio DIEZ Le Docteur Isabella DRAGHICI Le Professeur Ciro ESPOSITO Le Professeur Féthi MERAD-BOUDIA Professor PENG Shu You Le Professeur Brigitte PITTET-CUENOD Professor WEN Hao Le Professeur Cristóbal ZARAGOZA-FERNÁNDEZ Professor ZHU Zhijun Le Professeur Messaoud ZITOUNI
Proclamation des Lauréats des Prix 2015 destinés aux Jeunes Chirurgiens et Remise des Médailles et Prix honorifiques décernés en 2015
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I- Proclamation des Prix décernés aux jeunes chirurgiens par l’Académie en 2015 : - Le Prix du Forum de Recherche Chirurgical dotation BROTHIER attribué à Amélie CHAU (Lille) - Le Prix de la Recherche Clinique « Jeune Talent Chirurgical » dotation ETHICON, attribué à Nirvana SADAGHIANLOO (Nice) - Le Prix de « l’Innovation Organisationnelle » en Chirurgie, dotation FHF attribué à Guillaume LEBRETON (Paris) - Le Prix de chirurgie mini-invasive ou d’endoscopie interventionnelle, dotation IRCAD attribué à Haythem NAJAH (Paris) - Le Prix de l’innovation en gestes médico-chirurgicaux assistés par ordinateur - dotation Labex CAMI attribué à Jean-Michel LEMÉE (Angers) - Le Prix de l’innovation en orthopédie - dotation EUROS, attribué à Yann GLARD (Marseille) - Le Prix de la « Maîtrise des Risques en Chirurgie » dotation SHAM, attribué à Guillaume CARRIER (Clermont-Ferrand) - Le Prix de recherche appliquée innovante et originale en chirurgie orthopédique dotation MEDICALEX, attribué à Houssam BOULOUSSA (Paris) - Le Prix Junior de Chirurgie cancérologique 2015 dotation Fondation AVEC attribué à Diane MÈGE (Marseille) - Le Prix de l’interne Médaille d’or 2015 à Thomas SEISEN (Paris)
2-MÉDAILLES ET PRIX D'HONNEUR ANC 2015
- Le Prix de l’Académie 2015 attribué à Mme Martine DEVILLERS-ARGOUARC’H - Le Grand Prix de Chirurgie Cancérologique 2015 dotation Fondation AVEC attribué à Dominique ELIAS (Paris)
- LES 7 MÉDAILLES de l’Académie décernées au titre de 2015: La Chaine de l’Espoir La Fondation de l’Avenir L’Academia Argentina de Cirurgia (AAC) La Société suisse de chirurgie viscérale La Société Algérienne de Chirurgie Mini-Invasive et Endoscopique (SACME) La Société Algérienne de Chirurgie Vasculaire (SACV) John Nicholls
- La Médaille d'Honneur 2015 attribuée au Pr Pierre CARLI et au SAMU de Paris - La Médaille Ambroise Paré 2015 est attribuée au Pr Alim Louis BENABID
Évocation de « deux figures exemplaires de la chirurgie carcinologique française au XXème siècle : Henri Redon et Pierre Denoix »
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Séance Solennelle 20 janvier 2016 Académie de Chirurgie
Evocation de Henri Redon et Pierre Denoix par Philippe MARRE
Le Président Georges Mantion: Je donne maintenant la parole à Philippe MARRE, secrétaire général, qui selon la coutume retrace le portrait d’un chirurgien qui a marqué son temps. Le choix s’est porté sur Henri Redon et Pierre Denoix, deux figures exemplaires de la chirurgie carcinologique française au XXème siècle.
Mesdames, Messieurs, Mes chers collègues,
Henri Judet nous a fait revivre ces dernières années les figures de quelques-uns de nos grands ancêtres chirurgiens : Guy de Chauliac, Georges Mareschal, Dominique-Jean Larrey et plus près de nous Alexis Carrel et René Leriche. Je vous propose aujourd'hui de suivre son exemple en évoquant la mémoire de deux grandes figures de la chirurgie carcinologique française, tous deux membres de notre compagnie, Henri Redon et Pierre Denoix. Leurs riches personnalités complémentaires ont marqué l'essor de la prise en charge du cancer en France, et dans le monde au milieu du XX° siècle. Chacun à sa manière, ils ont largement contribué à la connaissance de cette maladie et à la place de la chirurgie dans son traitement.
Henri Redon s'est consacré au soin du patient cancéreux. Il savait le rassurer et gagner sa confiance parce qu'il avait à cœur de lui offrir le traitement adapté à son cas, grâce à sa connaissance approfondie de la maladie cancéreuse. Devenu chirurgien de l'Institut National du Cancer en 1934 à Villejuif, il s'est attaché, d'une part à décrire les techniques chirurgicales qui convenaient à cette maladie et d'autre part à préciser la place de la chirurgie à côté de celle de la radiothérapie naissante dans son traitement. En effet, le développement de la radiothérapie modifiait l'approche du traitement du cancer, avec notamment les travaux de Claudius Regaud et de Marie Curie à l'institut du radium devenu la fondation Curie en 1920. Henri Redon a ainsi publié de nombreux travaux sur le traitement chirurgical des cancers qui ont fait rapidement autorité, comme le rapport sur les indications chirurgicales dans le cancer du sein qui a fait date en 1968. Mais ce sont deux instruments chirurgicaux très simples d'usage quotidien, auxquels il a laissé son nom, qui perpétuent sa mémoire dans les blocs opératoires du monde entier. Le premier est le petit dissecteur très fin, dit de Redon, permettant d'individualiser et de suivre sans les blesser tous les filets du nerf facial au cours des parotidectomies totales. La qualité des suites post-opératoires et des résultats de cette opération qu'il avait parfaitement codifiée a largement contribué à la réputation d'Henri Redon. Son expérience dans cette chirurgie a fait l'objet de plusieurs publications et d'un traité sur la chirurgie des glandes salivaires qui fit autorité en 1965. Le second est le système de drainage chirurgical aspiratif postopératoire des espaces celluleux, notamment après curage ganglionnaire cervical étendu, également dit de Redon. Il fut mis au point avec Jost et Troques et présenté à l'Académie en 1954. Il rend toujours de grands services dans la plupart des spécialités chirurgicales.
Pierre Denoix était son cadet de treize ans. Jeune chirurgien très tôt orienté vers le cancer, il s'est intéressé à la maladie cancéreuse et à la prise en charge de celle-ci davantage qu'au patient cancéreux lui-même. En cette première moitié du XX° siècle, le cancer lui paraissait en effet être l'un des enjeux majeurs de la santé publique. Sur le plan méthodologique, il proposa dès 1943 une classification pronostique des cancers permettant de clarifier la stratégie de leur prise en charge et l'orientation des voies de recherche à développer. Présentée en France sous l'acronyme TGM, Tumeur, Ganglion, Métastase, cette classification fut affinée et développée pour être adoptée en 1952 dans le monde entier sous l'acronyme TNM, Tumor, Node, Metastasis, selon la terminologie anglo-saxonne. Sur le plan de l'organisation pratique de la prise en charge de la maladie cancéreuse, la création des Centres régionaux de Lutte Contre le Cancer par l'ordonnance de 1945 s'inspira largement de l'expérience acquise à l'Institut National du Cancer. Pierre Denoix y participa, devenant l'assistant d'Henri Redon à partir de 1942. Cette ordonnance donnait un cadre et un statut communs à ces centres en se fondant sur les expériences en cours, à Villejuif, mais aussi en province. Comme celle du centre de Lille créé en 1930 à l'hôpital du St Sauveur par Oscar Lambret, éminent chirurgien également membre de notre compagnie.
Ainsi se constitua au milieu de la guerre à l'Institut National du Cancer de Villejuif une équipe chirurgicale très complémentaire. Henri Redon était le grand clinicien et l'excellent opérateur dans la grande tradition chirurgicale française pour laquelle l'intendance devait suivre. Pierre Denoix était l'innovateur et le stratège pour qui justement l'intendance était primordiale dans le projet de maîtrise d'une maladie aussi complexe et encore aussi mal connue que le cancer à cette époque. L'équipe fonctionna de 1942 à 1956 soutenue par la forte personnalité de Gustave Roussy fondateur et directeur de cet Institut.
Henri Redon est né le 24 juin 1899 à Tour de Faure, petit village du Quercy dans une famille de juristes ruraux que connaissait bien ma famille originaire du village voisin. Après des études secondaires au lycée Gambetta de Cahors comme pensionnaire, le décès brutal de son père en 1915 mît sa mère dans une situation financière difficile. Ceci incita Henri Redon à entreprendre des études de médecine à Toulouse, rêvant de devenir rapidement médecin de campagne dans le Lot. Mais la guerre était là et il fut mobilisé en 1917 dès la fin du PCN. Henri Redon reprit ses études en 1919, cette fois à Paris sur les conseils du lozérien Henri Rouvière, professeur d'anatomie à Paris et ami de la famille de sa mère. Reçu à l'internat dès le premier concours en 1923, il fut élève successivement de Charles Dujarier, de Paul Lecène, de Pierre Duval et de Raymond Grégoire, pour devenir assistant de Paul Lecène et aide d'anatomie puis prosecteur en 1928 chez Henri Rouvière. Le décès brutal de Paul Lecène en 1930 bouleversa ce cursus. Henri Redon fut accueilli par Pierre Duval qui l'orienta vers la chirurgie du cancer après sa nomination comme chirurgien des hôpitaux de Paris en 1934. Il se fit alors détacher au tout nouvel Institut National du Cancer construit en face de l'hôpital Paul Brousse de Villejuif qui venait d'être inauguré par Gustave Roussy en présence du Président de la République Albert Lebrun.
L'Institut National du Cancer succédait au Centre Anticancéreux de la Région Parisienne installé à l'hôpital Paul Brousse en 1921 par Gustave Roussy qui y ouvrit cette année-là la première consultation de carcinologie dans son service de neurologie. Gustave Roussy était un neurologue réputé, élève de Jules Déjerine, que la tradition anatomo-clinique avait conduit à s'intéresser à l'anatomie pathologique pour tenter de comprendre les maladies neurologiques qu'il soignait. Devenu professeur d'anatomie pathologique en 1925, il passa naturellement à l'étude du cancer. C'était un homme de grand caractère, né en 1874 à Vevey dans la famille Nestlé. Il avait entrepris ses études de médecine à Genève pour les poursuivre à Paris où il fut reçu à l'internat en 1901. Son choix de se consacrer au cancer était très novateur à une époque où les maladies infectieuses étaient le grand enjeu de la santé publique. Devenu directeur de l'Institut National du Cancer à son ouverture en 1934, il s'entoura d'excellents spécialistes, notamment d'Henri Redon en chirurgie, de Jacques Delarue et de Charles Oberling en anatomie pathologique ainsi que de Simone Laborde, transfuge de la fondation Curie, en radiothérapie. Henri Redon passa alors à l'Institut ses plus belles années professionnelles, devenant chef du service de chirurgie en 1942. C'est à cette époque que Pierre Denoix le rejoignit comme assistant.
Pierre Denoix est né à Paris le 26 octobre 1912 dans une famille d'hommes politiques régionaux originaire de La Bachellerie, dans le Périgord Vert. Après de brillantes études secondaires aux lycées Louis le Grand et Henri IV, il entreprit des études de médecine à Paris en 1930. Reçu à l'internat en 1935, il s'orienta vers la chirurgie, devenant l'élève de Louis Bazy, de Sylvain Blondin, de Bernard Cuneo, de Charles Lenormant et de Joseph Okinczyc. Tout en entreprenant un cursus traditionnel en devenant aide d'anatomie en 1938, Pierre Denoix compléta sa formation par un certificat d'anatomie pathologique et un diplôme d'hygiène industrielle et de médecine du travail avec le projet de se consacrer à la prise en charge des cancers. Mobilisé en 1939, il reprit rapidement son cursus chirurgical, soutenant sa thèse en 1941. Son orientation carcinologique s'affirma en 1942, année où il intégra l'Institut National d'Hygiène devenant responsable de la section cancer de 1942 à 1956 et année où il devint l'assistant d'Henri Redon à l'Institut National du Cancer jusqu'en 1956. Il connut par ailleurs une période difficile à la fin de la guerre qui lui valut d'être interné à Fresnes en 1944 pour faits de résistance. Il fut nommé chirurgien des hôpitaux de Paris en 1948.
A partir de 1945, l'équipe chirurgicale de l'Institut National du Cancer connut une dizaine d'années de grande fécondité. Fécondité clinique avec de nombreuses publications dans tous les domaines de la carcinologie et notamment du sein, de la thyroïde, des glandes salivaires et de l'utérus. Fécondité méthodologique avec les premiers essais cliniques fondés sur la classification TNM et les premières enquêtes statistiques. Fécondité stratégique avec la participation à la création les Centres régionaux de Lutte Contre le Cancer sur le modèle de l'Institut National du Cancer de Villejuif. Fécondité institutionnelle enfin avec la participation à l'élaboration par Robert Debré de la loi sur le plein-temps hospitalo-universitaire et à l'organisation de la prise en charge collective des patients dans les comités d'organes, ancêtres des Réunions de Concertations Pluridisciplinaires actuelles.
Mais l'entente sur laquelle reposait cette fécondité n'était qu'apparente. Des divergences se firent jour entre Henri Redon et Pierre Denoix, surtout après la disparition brutale de Gustave Roussy en 1948. Devenu recteur de l'université de Paris, celui-ci avait été remplacé au poste de directeur de l'Institut National du Cancer en 1946 par René Huguenin. Pierre Denoix en devenait le secrétaire général et l'Institut prenait le nom d'Institut Gustave-Roussy en 1950. Dans cette équipe, Henri Redon incarnait la tradition chirurgicale française dans l'approche du patient et de sa maladie personnelle. L'excellent opérateur qu'il était donnait ses soins à une vaste clientèle dépassant les frontières de la France, le matin à Villejuif à l'Institut National du Cancer et l'après-midi à Paris à la clinique des sœurs Augustines, rue de la Santé. Pierre Denoix incarnait le renouveau et la place grandissante de l'administration dans l'organisation et la stratégie de la prise en charge du cancer. Leur rupture peut être datée de 1956. À cette date, la disparition brutale de René Huguenin laissa vacante la direction de l'Institut Gustave-Roussy. Pierre Denoix fut choisi pour lui succéder après une campagne efficace, campagne dont Henri Redon, également candidat, ne s'est guère préoccupé, estimant que cette direction lui revenait de droit. Mais les temps changeaient et l'homme d'appareil fut préféré à l'homme de l'art.
Henri Redon fut éprouvé par cet échec que ne vinrent compenser qu'imparfaitement la chaire de clinique chirurgicale carcinologique créée pour lui en 1957 et le service de chirurgie de l'hôpital Necker où il fut nommé en 1960. Il y poursuivit son œuvre de soins, d'enseignement et de recherche jusqu'à sa retraite en 1970. Il continua à opérer ensuite encore deux ans chez les sœurs Augustines. Déjà malade il prit sa retraite chez lui à Tour de Faure en 1973 et s'éteignit chez les sœurs Augustines en 1974. Entièrement consacrée à la lutte contre le cancer, la carrière d'Henri Redon fut couronnée par une reconnaissance internationale honorant à travers sa personne l'importance de la recherche chirurgicale française de l'époque. Invité à de nombreux colloques, à présider des congrès, il fut reçu comme membre étranger de plusieurs sociétés savantes et de l'Académie de Médecine de Rome.
Pierre Denoix assura parallèlement sa carrière d'enseignant et de directeur de l'Institut Gustave-Roussy. Devenu professeur titulaire de la chaire de clinique carcinologique en 1966, il exposa dans sa leçon inaugurale ses conceptions novatrices pour l'époque sur l'exercice et l'organisation de la médecine. A la direction de l'Institut Gustave-Roussy, il mena une triple action de développement de la recherche clinique, d'équipement matériel et de restructuration architecturale. Il axa le développement clinique sur les quatre piliers devenus traditionnels dans les centres hospitalo-universitaires que sont les soins, l'enseignement, la recherche et l'information du public. Conscient de la nécessité d'équipements modernes pour traiter le cancer il fit installer à l'Institut Gustave-Roussy le premier betatron en 1953, la première unité française de statistiques en 1956, le premier ordinateur médical en 1968 et le premier accélérateur linéaire français en 1969. Enfin, constatant que la taille de l'Institut National du Cancer devenait insuffisante, il fit décider au milieu des années 1960 la construction d'un nouvel Institut Gustave-Roussy, toujours à Villejuif, sur le terrain des Hautes Bruyères, au-dessus de l'autoroute A6, à l'écart de l'hôpital Paul Brousse. Ce nouvel Institut désigné par l'acronyme IGR, fut inauguré en 1980 et peut être considéré comme l'œuvre de la vie de Pierre Denoix. Un pavillon de recherche y vit le jour en 1981. Pierre Denoix mena en outre une carrière administrative exceptionnelle pour l'époque. En France il fut notamment président de la fédération des Centres de lutte Contre le Cancer et directeur général de la santé de 1973 à 1978. A l'étranger, il fut notamment secrétaire général de l'Union Internationale Contre le Cancer de 1953 à 1958, puis son président de 1973 à 1978. Il assuma également des responsabilités importantes à l'OMS. De réputation mondiale il fut invité à de nombreux colloques, présida plusieurs congrès et fut admis comme membre étranger de plusieurs sociétés savantes et de l'Académie des sciences du Brésil. Il prit sa retraite à St Géniés en Dordogne en 1981 et s'éteignit à l'IGR en 1990.
Voilà brièvement évoqués deux destins exemplaires de chirurgiens français ayant consacré leur vie à la connaissance et au traitement du cancer, chacun à sa manière, chacun selon sa personnalité, leur histoire faisant se croiser des chemins différents mais finalement complémentaires. L'homme de tradition qu'était Henri Redon, l'homme de renouveau qu'était Pierre Denoix, apportèrent leur vision et leur approche personnelles de cette maladie complexe qui dépassait les paradigmes de l'époque. Ils firent faire des progrès considérables, reconnus dans le monde entier, à sa connaissance et à son traitement. Le cancer fut l'une des grandes affaires médicales du XX° siècle en Occident. À l'orée du XXI° siècle la relève de ces précurseurs qu'étaient Henri Redon et Pierre Denoix est assurée. En témoigne par exemple l'avènement de la médecine moléculaire pour laquelle un pavillon vient d'être ouvert à l'IGR appelé maintenant officiellement tout simplement Gustave Roussy.
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Prix du Jeune Talent Chirurgical 2016, dotation Johnson & Johnson MD, destiné à : Pierre BOURDILLON (Lyon) pour son travail « Ablation de foyers épileptiques par radiofréquence guidée par électroencéphalographie intracrânienne (Etude in vivo et in vitro suivie d’une étude clinique prospective). »
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Prix « Application des Nouvelles technologies à l’anatomie » avec le soutien de la FHF (Fédération Hospitalière de France), destiné à : Stéphanie DAKPE (Amiens) pour son travail « Étude biomécanique de la mimique faciale. »
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La remise des Prix (dotation, diplôme) aura lieu lors de la Séance Solennelle du 11 janvier 2017 de 15h30 à 18h30
Prix de l’Innovation Médico Chirurgicale assistée par Ordinateur, dotation Labex CAMI, destiné à : Marc-Olivier GAUCI (Nice) pour son travail « Utilisation des guides-patients spécifiques dans les prothèses totales d’épaules anatomiques : comparaison de la précision avec et sans guide après planification tri-dimensionnelle. »
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La remise des Prix (dotation, diplôme) aura lieu lors de la Séance Solennelle du 11 janvier 2017 de 15h30 à 18h30
Prix de Chirurgie Mini-invasive ou Endoscopique Interventionnelle, avec le soutien de l’IRCAD, destiné à : Dorian CHAUVET (Paris) pour son travail « Chirurgie mini-invasive des tumeurs hypophysaires par abord transoral robotisé : première étude clinique. »
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La remise des Prix (dotation, diplôme) aura lieu lors de la Séance Solennelle du 11 janvier 2017 de 15h30 à 18h30
Prix de la Maîtrise des Risques en Chirurgie, dotation SHAM, destiné à : Robert CAIAZZO (Lille) pour son travail « La création d’un réseau de recours en chirurgie bariatrique autour d’un centre expert permet de diminuer la mortalité liée aux complications postopératoires: Expérience du CHRU de Lille illustrée par les données issues du PMSI. »
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La remise des Prix (dotation, diplôme) aura lieu lors de la Séance Solennelle du 11 janvier 2017 de 15h30 à 18h30
Prix « Junior » de Chirurgie Cancérologique, dotation Fondation AVEC, destiné à : Jérome COCHEREAU (Montpellier) pour son travail « Apport de l'imagerie par résonance magnétique fonctionnelle de repos à la cartographie préopératoire des réseaux sensorimoteurs et du langage chez les patients opérés de gliome en chirurgie éveillée. »
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La remise des Prix (dotation, diplôme) aura lieu lors de la Séance Solennelle du 11 janvier 2017 de 15h30 à 18h30
Prix de l’Innovation en Chirurgie Orthopédique, avec le soutien de MEDICALEX, destiné à : Marine de TIENDA (Antilles) pour son travail « Techniques de Reconstruction Diaphysaire des Membres Inférieurs dans les Tumeurs Malignes de l'Enfant. »
Évocation des 5 académiciens qui nous ont quitté en 2016 : Le Professeur Claude HOUDARD, chirurgien général et digestif, membre honoraire depuis 1991
Le Professeur Paul MALVY, Ancien Président, chirurgien général et digestif, membre honoraire depuis 1991
Le Docteur Philippe MOINET, chirurgien orthopédique, membre titulaire depuis 2006
Le Professeur Armand PIWNICA, chirurgien cardiaque, membre honoraire depuis 1995
Le Professeur Claude PLANCHÉ, chirurgien cardiaque, membre titulaire depuis 2000
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14 Nouveaux Membres Titulaires ont été élus en 2016
8 membres associés ont été élus Titulaires en avril 2016
BEAUFILS Philippe Le Chesnay Versailles Orthopédie
CATONNE Yves Paris Orthopédie
COURPIED Jean Pierre Paris Orthopédie
DULUCQ Jean-Louis Bordeaux Viscérale et Laparoscopique
HERNIGOU Philippe Créteil Orthopédie
RICHER Jean-Pierre Poitiers Viscérale et digestive
TOPART Philippe Angers Viscérale et digestive
VIELPEAU Claude Caen Orthopédie
6 membres associés ont été élus Titulaires en décembre 2016
Henry COUDANE Nancy Orthopédie
Laurent HANNOUN Paris Viscérale et digestive
Hubert JOHANET Paris Viscérale et digestive
Dominique LE NEN Brest Orthopédie
Dominique MIDY Bordeaux Vasculaire
Julien PAUCHOT Besançon Orthopédie
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14 Nouveaux Membres Titulaires ont été élus en 2016 8 membres associés ont été élus Titulaires en avril 2016 BEAUFILS Philippe Le Chesnay Versailles Orthopédie CATONNE Yves Paris Orthopédie COURPIED Jean Pierre Paris Orthopédie DULUCQ Jean-Louis Bordeaux Viscérale et Laparoscopique HERNIGOU Philippe Créteil Orthopédie RICHER Jean-Pierre Poitiers Viscérale et digestive TOPART Philippe Angers Viscérale et digestive VIELPEAU Claude Caen Orthopédie
6 membres associés ont été élus Titulaires en décembre 2016
Henry COUDANE Nancy Orthopédie Laurent HANNOUN Paris Viscérale et digestive Hubert JOHANET Paris Viscérale et digestive Dominique LE NEN Brest Orthopédie Dominique MIDY Bordeaux Vasculaire Julien PAUCHOT Besançon Orthopédie
Les 54 nouveaux membres Associés 2016
17 nouveaux membres Associés élus en avril 2016
BAGAN Patrick Argenteuil Thoraco-vasculaire
BENHAMOU Albert-Claude Paris Vasculaire
BONAVINA Luigi Milan General surgery
CATTAN Pierre Paris Chirurgie générale, digestive et endocrinienne
CLASSE Jean-Marc St Herblain Chirurgie oncologique
GOGA Dominique Tours Maxillo-faciale et stomatologie
GUYON Patrick Pontarlier générale, digestif, laparoscopie et cancéro
IMESSAOUDENE Zohra Alger Viscérale
LAMARA Abdelhak Constantine Chirurgie générale
LE FLOCH PRIGENT Patrice Paris Anatomie
LIES Raymond Luxembourg Viscérale
MARTINOD Emmanuel Paris Thoracique et vasculaire
MUTTER Didier Strasbourg Digestive et endocrinienne
PALLUD Johan Paris Neurochirurgie
SOCKEEL Philippe HIA Laveran Viscérale
THOMAZEAU Hervé Rennes Orthopédie traumatologie
VILLEMINOT Jérôme Hagueneau Orthopédie
37 nouveaux membres Associés élus en décembre 2016
Patrick BAQUÉ Nice Chirurgie viscérale et Anatomie
Jean-Marc BASTE Rouen Chirurgie thoracique et cardio-vasculaire
Mathieu BECK Thionville Chirurgie viscérale et digestive
Jacques CHIRAS Paris Neuroradiologie interventionnelle
Arlette COLCHEN-PERSONNE Suresnes Pneumologie interventionnelle
Philippe CORNU Paris Neurochirurgie
Marcel DAHAN Toulouse Chirurgie thoracique
Vincent DARROUZET Bordeaux Neurochirurgie
Georges EGLIN Béziers Chirurgie gynécologique
Jean-Michel FABRE Montpellier Chirurgie viscérale et digestive
Hervé FERNANDEZ Paris Chirurgie gynécologique
Patrick FEUGIER Lyon Chirurgie vasculaire
Hervé FOULT Tours Chirurgie orthopédique
Louis-Etienne GAYET Poitiers Chirurgie orthopédique
Benoit GIGNOUX Lyon Chirurgie digestive
Édouard GIMBERT Bordeaux Neurochirurgie pédiatrique
Martine GOERGEN Luxembourg Chirurgie viscérale
Moussa HAMADOUCHE Paris Chirurgie orthopédique
Erik HENSEN Amsterdam Oto-rhino-laryngologie
Florent JURCZAK Saint Nazaire Chirurgie digestive
Jean-François KEMPF Strasbourg Chirurgie orthopédique
Thierry LANGANAY Rennes Chirurgie cardiovasculaire et thoracique
Jean-Denis LAREDO Paris Radiologie interventionnelle
Jean-Marie LE MINOR Strasbourg Anatomie
Régis LISFRANC Paris Chirurgie de la main
Bruno LUSSIEZ Monaco Chirurgie de la main
Jean-Philippe METZGER Paris Cardiologie interventionnelle
Gérard MORVAN Paris Radiologie interventionnelle
Jérôme NEVOUX Paris Chirurgie maxillo-faciale
Philippe NGO Paris Chirurgie viscérale et digestive
Sandrine OSTERMANN Genève Chirurgie générale et digestive
Gérard PASCAL Créteil Chirurgie digestive et hépatobiliaire
Raymond POLO Metz Chirurgie générale et viscérale
Claude RAULO Paris Chirurgie plastique et reconstructrice
Georges TIMSIT Nice Chirurgie générale
Gilles WALCH Lyon Chirurgie orthopédique
Antoine WATRELOT Lyon Chirurgie gynécologique
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Les 54 nouveaux membres Associés 2016
17 nouveaux membres Associés élus en avril 2016
BAGAN Patrick Argenteuil Thoraco-vasculaire BENHAMOU Albert-Claude Paris Vasculaire BONAVINA Luigi Milan General surgery CATTAN Pierre Paris Chirurgie générale, digestive et endocrinienne CLASSE Jean-Marc St Herblain Chirurgie oncologique GOGA Dominique Tours Maxillo-faciale et stomatologie GUYON Patrick Pontarlier générale, digestif, laparoscopie et cancéro IMESSAOUDENE Zohra Alger Viscérale LAMARA Abdelhak Constantine Chirurgie générale LE FLOCH PRIGENT Patrice Paris Anatomie LIES Raymond Luxembourg Viscérale MARTINOD Emmanuel Paris Thoracique et vasculaire MUTTER Didier Strasbourg Digestive et endocrinienne PALLUD Johan Paris Neurochirurgie SOCKEEL Philippe HIA Laveran Viscérale THOMAZEAU Hervé Rennes Orthopédie traumatologie VILLEMINOT Jérôme Hagueneau Orthopédie
37 nouveaux membres Associés élus en décembre 2016 Patrick BAQUÉ Nice Chirurgie viscérale et Anatomie Jean-Marc BASTE Rouen Chirurgie thoracique et cardio-vasculaire Mathieu BECK Thionville Chirurgie viscérale et digestive Jacques CHIRAS Paris Neuroradiologie interventionnelle Arlette COLCHEN-PERSONNE Suresnes Pneumologie interventionnelle Philippe CORNU Paris Neurochirurgie Marcel DAHAN Toulouse Chirurgie thoracique Vincent DARROUZET Bordeaux Neurochirurgie Georges EGLIN Béziers Chirurgie gynécologique Jean-Michel FABRE Montpellier Chirurgie viscérale et digestive Hervé FERNANDEZ Paris Chirurgie gynécologique Patrick FEUGIER Lyon Chirurgie vasculaire Hervé FOULT Tours Chirurgie orthopédique Louis-Etienne GAYET Poitiers Chirurgie orthopédique Benoit GIGNOUX Lyon Chirurgie digestive Édouard GIMBERT Bordeaux Neurochirurgie pédiatrique Martine GOERGEN Luxembourg Chirurgie viscérale Moussa HAMADOUCHE Paris Chirurgie orthopédique Erik HENSEN Amsterdam Oto-rhino-laryngologie Florent JURCZAK Saint Nazaire Chirurgie digestive Jean-François KEMPF Strasbourg Chirurgie orthopédique Thierry LANGANAY Rennes Chirurgie cardiovasculaire et thoracique Jean-Denis LAREDO Paris Radiologie interventionnelle Jean-Marie LE MINOR Strasbourg Anatomie Régis LISFRANC Paris Chirurgie de la main Bruno LUSSIEZ Monaco Chirurgie de la main Jean-Philippe METZGER Paris Cardiologie interventionnelle Gérard MORVAN Paris Radiologie interventionnelle Jérôme NEVOUX Paris Chirurgie maxillo-faciale Philippe NGO Paris Chirurgie viscérale et digestive Sandrine OSTERMANN Genève Chirurgie générale et digestive Gérard PASCAL Créteil Chirurgie digestive et hépatobiliaire Raymond POLO Metz Chirurgie générale et viscérale Claude RAULO Paris Chirurgie plastique et reconstructrice Georges TIMSIT Nice Chirurgie générale Gilles WALCH Lyon Chirurgie orthopédique Antoine WATRELOT Lyon Chirurgie gynécologique
Un membre Libre a été coopté, Gilles BONTEMPS de Paris, Médecin Directeur associé de l’ANAP
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Sept membres ont accédé à l’Honorariat : Jean-Louis HUSSON, Dominique LE VIET, Christian LETOUBLON, Pierre MATHIEU, Jean-Louis PEIX, Jean-Pierre SARRAMON, Robert SOYER
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Proclamation des 8 prix décernés par l’Académie en 2016
Le Prix du Jeune Talent Chirurgical dotation Johnson & Johnson MD, est attribué à Pierre BOURDILLON - Lyon
Le Prix Application des Nouvelles technologies à l’anatomie avec le soutien de la FHF, est attribué à Stéphanie DAKPÉ - Amiens
Le Prix de l’Innovation Médico Chirurgicale assistée par Ordinateur, dotation Labex CAMI, est attribué à Marc-Olivier GAUCI - Nice
Le Prix de Chirurgie Mini-invasive ou Endoscopique Interventionnelle, avec le soutien de l’IRCAD, est attribué à Dorian CHAUVET - Paris
Le Prix de la Maîtrise des Risques en Chirurgie, dotation SHAM,
est attribué à Robert CAIAZZO - Lille
Le Prix « Junior » de Chirurgie Cancérologique, dotation Fondation AVEC, est attribué à Jérôme COCHEREAU - Montpellier
Le Prix de l’Innovation en Chirurgie Orthopédique, avec le soutien
de MEDICALEX, est attribué à Marine de TIENDA - Antilles
Le Prix du Forum de Recherche Chirurgical, dotation Brothier,
est attribué à Jérémy TRICARD - Limoges
Le Prix de la Médaille d’Or de l’internat en chirurgie 2016, est attribué à Claire GOUMARD - Paris
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Lauréats des PRIX 2016
-Le Prix du Jeune Talent Chirurgical dotation Johnson & Johnson MD, est attribué à Pierre BOURDILLON (Lyon) Pour son travail « Ablation de foyers épileptiques par radiofréquence guidée par électroencéphalographie intracrânienne (Etude in vivo et in vitro suivie d’une étude clinique prospective) » J’invite Monsieur Pierre Bourdillon, son tuteur Mr Marc Guenot et les représentants de la Société Johnson & Johnson, partenaire de ce Prix, Mr Axel Arnaud, Mr Farid Ben Abdallah et Mme Béatrice Esnault.
-Le Prix Application des Nouvelles technologies à l’anatomie avec le soutien de la FHF, est attribué à Stéphanie DAKPÉ (Amiens) Pour son travail « Étude biomécanique de la mimique faciale » J’invite Madame Stéphanie Dakpé, le Pr Bernard Devauchelle, le Pr Marie-Christine Hobatho et Mme Nathalie Chhun-Leglise représentant la FHF, partenaire de ce Prix.
-Le Prix de l’Innovation Médico Chirurgicale assistée par Ordinateur, dotation Labex CAMI, est attribué à Marc-Olivier GAUCI (Nice) Pour son travail « Utilisation des guides-patients spécifiques dans les prothèses totales d’épaules anatomiques : comparaison de la précision avec et sans guide après planification tri-dimensionnelle » J’invite Monsieur Marc-Olivier Gauci, le Pr Pascal Boileau et le Pr Jocelyne Troccaz représentant le Labex Cami, partenaire de ce Prix.
-Le Prix de Chirurgie Mini-invasive ou Endoscopique Interventionnelle, avec le soutien de l’IRCAD, est attribué à Dorian CHAUVET (Paris) Pour son travail « Chirurgie mini-invasive des tumeurs hypophysaires par abord transoral robotisé : première étude clinique » J’invite Monsieur Dorian Chauvet et le Pr Didier Mutter, Vice-président de l’IRCAD, partenaire de ce Prix.
-Le Prix de la Maîtrise des Risques en Chirurgie, dotation SHAM, est attribué à Robert CAIAZZO (Lille) Pour son travail « La création d’un réseau de recours en chirurgie bariatrique autour d’un centre expert permet de diminuer la mortalité liée aux complications postopératoires: Expérience du CHRU de Lille illustrée par les données issues du PMSI » J’invite Monsieur Robert Caiazzo et le Dr Denis de Valmont représentant SHAM, partenaire de ce Prix.
-Le Prix « Junior » de Chirurgie Cancérologique, dotation Fondation AVEC, est attribué à Jérôme COCHEREAU (Montpellier) Pour son travail « Apport de l'imagerie par résonance magnétique fonctionnelle de repos à la cartographie préopératoire des réseaux sensorimoteurs et du langage chez les patients opérés de gliome en chirurgie éveillée » J’invite Monsieur Jérôme Cochereau à venir recevoir son prix.
-Le Prix de l’Innovation en Chirurgie Orthopédique, avec le soutien de MEDICALEX, est attribué à Marine de TIENDA (Antilles) Pour son travail « Techniques de Reconstruction Diaphysaire des Membres Inférieurs dans les Tumeurs Malignes de l'Enfant » Madame Marine de Tienda étant retenue aux Antilles, j’invite Madame Nicole Levy, représentant la Société Medicalex, partenaire de ce Prix.
-Le Prix du Forum de Recherche Chirurgical, dotation Brothier, est attribué à Jérémy TRICARD (Limoges) Pour son travail « Évaluation de la tolérance de l’utérus à une ischémie froide prolongée après auto-transplantation chez la brebis» J’invite Monsieur Jérémy Tricard, son tuteur le Dr Tristan Gauthier, le Dr Hervé Richard et Mme Mélanie ANGOT, représentant le Laboratoire Brothier, partenaire de ce Prix.
-Le Prix de la Médaille d’Or de l’internat en chirurgie 2016, est attribué à Claire GOUMARD (Paris) Pour son travail « Caractérisation des cellules souches CD26+ dans le progression métastatique hépatique et pulmonaire du cancer colorectal »
Évocation de Robert Merle d’Aubigné, les frères Jean et Robert JUDET par Le Secrétaire de l'Académie Nationale de Chirurgie Philippe MARRE
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Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs, Chers Collègues, Chers Amis.
Trente années séparent la présidence d'Henri Judet de celle de son père Jean Judet. Dans son discours, celui-ci avait associé à cet honneur son frère Robert trop tôt disparu six ans plus tôt en assurant « je suis heureux pour deux ». Ces trente années donnent la mesure de la place acquise par la chirurgie orthopédique dans notre compagnie, place qui est le reflet de celle qu'elle occupe dans la chirurgie française.
Longtemps marginalisée au sein de la chirurgie générale une et indivisible, la chirurgie orthopédique a vu sa genèse s'accélérer rapidement en 1945 au lendemain de la guerre. Trois personnalités chirurgicales exceptionnelles ont marqué cet essor : Robert Merle d'Aubigné, d’une part et les frères Jean et Robert Judet, d’autre part. Travailleurs acharnés, passionnés par leur métier, entraîneurs d'hommes, d'une grande intelligence visionnaire, ils ont organisé la chirurgie orthopédique française au milieu du XX° siècle de manière très complémentaire.
Avec Robert Merle d'Aubigné, c'était la rigueur protestante teintée de perfectionnisme. C'était aussi l'inspiration pragmatique anglo-saxonne valorisée par sa séduction naturelle. Son panache le fit appeler le "partisan" par son maître préféré Paul Lecène. Il s'intéressa à tous les aspects de la chirurgie orthopédique, mais ce fut dans la mise en œuvre de la spécialité qu'il excella, laissant une puissante empreinte toujours perceptible. Il organisa l'enseignement, la formation des élèves, la recherche, la planification des soins, tout en encourageant la diversification progressive de la spécialité naissante en de multiples sous-spécialités. Animé par un projet de construction d'un grand centre parisien moderne de chirurgie réparatrice à l'image de ce qui se faisait à l'étranger, il rendit visite dès le début de son clinicat à Boehler à Vienne et à Putti à Bologne, plus tard à Watson-Jones à Londres.
Très différents étaient les frères Judet. D'abord ils étaient deux. Ce fut à deux qu'ils bâtirent leur réputation en France comme à l'étranger tout en conservant chacun leur personnalité et leur identité professionnelle. Initiés tous deux à la chirurgie par leur père Henri Judet, originaire du plateau de Millevaches, un des premiers chirurgiens orthopédistes installés à Paris, Jean Judet se consacra à l'orthopédie pédiatrique et Robert Judet à l'orthopédie de l'adulte. Ils ne firent en réalité qu'un, et à la disparition prématurée de Robert le cadet, Jean l'aîné se retrouva comme orphelin de son partenaire de toujours. Avec les frères Judet, c'était l'innovation permanente, un foisonnement d'idées, bonnes ou mauvaises, discutées ensemble, abandonnées puis reprises, sans que l'on sache vraiment lors de la réalisation d'une idée lequel des deux l'avait eue. C'était un bouillonnement créateur permanent animé par leur passion commune, l'orthopédie au service des malades.
Nés au début du XX° siècle, Robert Merle d'Aubigné en 1900, Jean Judet en 1905 et Robert Judet en 1909, ils incarnèrent et finirent par symboliser la chirurgie orthopédique française moderne du milieu du siècle. Quel chemin parcouru depuis leurs brillantes études de médecine pour en arriver là. Nommés à l'internat respectivement en 1924, 1929 et 1931, ils hésitèrent curieusement tous les trois et pour des raisons différentes à devenir chirurgien. Leur choix fait, ils s'y engagèrent à fond et acquirent la formation très générale de l'époque. Mais assez rapidement ils s'orientèrent vers la chirurgie orthopédique, Robert Merle d'Aubigné par choix personnel et les frères Judet pour suivre l'exemple de leur père Henri, « nous ne pouvions démériter » dirent-ils.
La chirurgie orthopédique n'avait alors une place reconnue que dans les services de chirurgie pédiatrique dont elle représentait une part prépondérante de l'activité, notamment chez Pierre Fredet et Louis Ombredanne. Dans les services de chirurgie d'adulte, la place prépondérante revenait à la chirurgie viscérale. Il n'y avait alors qu'un seul service de chirurgie orthopédique d'adulte à Paris, celui de Paul Mathieu, ami d'Henri Judet, devenu professeur de chirurgie orthopédique en 1930 et chef du service de chirurgie orthopédique d'adulte à Cochin dans le vétuste pavillon Lister en 1931.
Au terme d'un long cheminement, la chirurgie ostéoarticulaire ne s'était vraiment développée qu'à la fin du XIX° siècle sous l'impulsion de rares et fortes personnalités comme celle du lyonnais Léopold Ollier. Celui-ci se fit le champion de la chirurgie orthopédique conservatrice par rapport à la chirurgie mutilante héritée des guerres de la Révolution et de l'Empire. Jusqu'alors la prise en charge des infirmités et des traumatismes n'avait guère évolué depuis les travaux de Guy de Chauliac au XIV° siècle et d'Ambroise Paré au XVI° siècle. Il n'y avait notamment pas de vocable pour l'identifier. Ce fut un médecin, Nicolas Andry, doyen de la faculté de médecine de Paris, qui proposa en 1741 le terme d'orthopédie pour désigner les méthodes de traitement des infirmités de l'enfant, dont est issu le logo que nous connaissons. Mais ce ne fut que plus d'un siècle plus tard que ce terme d'orthopédie finit par désigner l'ensemble des méthodes, chirurgicales ou non, de prise en charge des infirmités et des traumatismes de l'enfant et de l'adulte, plus précisément sous le vocable de chirurgie orthopédique.
Bien qu'elle ne fût reconnue comme spécialité qu'en 1983, l'orthopédie intéressait alors de plus en plus de chirurgiens en raison de ses progrès. Le 8 octobre 1918, l’issue de la guerre ne faisant plus guère de doute, Édouard Kirmisson, professeur de chirurgie pédiatrique, réunit une vingtaine d'entre eux, à l'occasion du congrès français de chirurgie, pour fonder la SFO, Société Française d'Orthopédie. Henri Judet fit partie des membres fondateurs. La SFO devint la SFOT, Société Française d'Orthopédie et de Traumatologie en 1937 et la SOFCOT, Société Française de Chirurgie Orthopédique et Traumatologique en 1968. La SFO resta présidée par les chirurgiens pédiatres jusqu'à la présidence de Paul Mathieu en 1933 et 1934, consacrant alors l’accession à la maturité de la chirurgie orthopédique de l’adulte.
Robert Merle d'Aubigné s'engagea dans la voie des concours hospitaliers et universitaires. Constatant les limites de la formation orthopédique dans les services de chirurgie générale d'adulte, il rechercha au terme de son internat un poste d'assistant dans un service de chirurgie générale où développer l'orthopédie. Ayant fait une très brillante année de médaille d'or chez Paul Lecène, il devait en devenir l'assistant. Mais au décès brutal et prématuré de celui-ci à l'automne 1929, il fut recueilli par Pierre Duval dont il devint l'assistant jusqu'en 1943 après avoir été nommé chirurgien des hôpitaux en 1936.
Les frères Judet s'engagèrent dans la même voie quelques années plus tard, bénéficiant d'un enseignement plus spécifiquement orthopédique d’une part auprès d'André Richard à Berck puis à St Louis et de Paul Mathieu à Cochin et d’autre part auprès de leur père Henri Judet. Celui-ci leur communiqua son dynamisme et sa passion pour l'innovation. Son importante clientèle l'avait conduit à construire une petite clinique de 40 lits square Desaix en 1935, clinique où naquit notre Président Henri Judet trois ans plus tard. Sa curiosité l'avait poussé à s'intéresser notamment à la physiopathologie du cartilage articulaire et à la diffusion de diverses techniques, comme l'usage du fixateur externe du belge Alain Lambotte que son fils Jean améliora.
Jean Judet fut orienté assez tôt vers la chirurgie orthopédique pédiatrique par Louis Ombredanne dont il devint l'assistant. Robert Judet devint l'assistant de Paul Mathieu, s'orientant vers la chirurgie orthopédique de l'adulte. Tous deux furent très marqués par Louis Houdard, chez lequel ils passèrent ensemble un semestre d'internat passionnant et dont ils restèrent très proches.
La guerre vint interrompre ces cursus et, en bouleversant l'ordre ancien, put permettre à ces jeunes talents de réaliser leurs projets. S'étant bien comportés à la tête de leurs ambulances mobiles respectives en 1939-1940, ils furent meurtris par le désastre de 1940 et reprirent leurs activités en s'engageant dans la résistance à l'occupant. Démobilisé, Robert Merle d'Aubigné partagea son temps entre le service de Pierre Duval et la clinique des diaconesses en se rapprochant du réseau de Louis Pasteur Valery-Radot, Robert Debré et Paul Milliez.
Faits prisonniers, les frères Judet s'évadèrent rapidement du train qui les emmenait en Allemagne et reprirent leurs postes hospitaliers, chez Jacques Leveuf successeur de Louis Ombredanne pour Jean et chez Paul Mathieu puis Louis Houdard pour Robert. Travaillant beaucoup à la clinique Desaix, ils en prirent la direction en 1942 au décès de leur père, prenant en charge de nombreux blessés clandestins, résistants ou aviateurs anglo-américains. Ceci valut à Robert des ennuis avec la Gestapo peu avant la Libération. Interrogé une journée entière sans résultat, il finit par être libéré dans la soirée et piqua alors, selon son frère, une colère homérique, exigeant d'être reconduit à la clinique où l'attendaient ses malades depuis le matin. Ce qui fut fait dans une voiture de la Gestapo qui se trouvait dans la cour de la rue des Saussaies.
La Libération en 1944, puis l'armistice en 1945 eurent pour chacun d'eux un effet libérateur, tant sur le plan personnel que sur le plan professionnel. Après avoir participé activement à la libération de Paris, chacun suivit une voie différente. Robert Judet s'engagea dans la 1ère Armée où il fit un travail remarquable pendant la bataille d'Alsace au cours de l'hiver 1944-1945 à la tête d'une ambulance mobile avec Claude Houdard, neveu de son maître Louis Houdard. Jean Judet assura leurs responsabilités hospitalières et privées en l'absence de Robert.
Cette période de grands bouleversements fut l'occasion pour Robert Merle d'Aubigné de commencer à donner sa pleine mesure. Prenant contact avec les responsables du corps de santé des armées anglo-américaines, il les guida dans le choix de leurs hôpitaux militaires pendant la bataille de France, notamment de Beaujon et de Foch. Il les conseilla également pour l'intégration des médecins FFI puis FTP dans l'armée française. Ayant gagné leur confiance, il obtint de visiter en Angleterre avec Pierre Lance les hôpitaux civils et militaires prenant en charge les blessés pour s'en inspirer dans la construction d'établissements semblables en France. Il appréciait « la rigueur et la bonté discrète des anglais ».
Tout alla alors très vite pour lui. Dès l'été 1945, il regroupa à Foch une équipe dynamique et motivée dont la plupart des membres le suivit partout : Robert Meary, Michel Postel, Jacques Ramadier, mais aussi Roger Timal et Louis Descamps, sans oublier la place devenue essentielle des anesthésistes Édouard Kern et Jean Lassner. Mais Foch ayant été confié à Paul Padovani au départ des anglo-américains, il émigra à Léopold Bellan avant d'aller à Cochin, succéder à Paul Mathieu. En effet, nommé professeur agrégé en 1946, Robert Merle d'Aubigné devint rapidement professeur de chirurgie orthopédique en 1948 et succéda alors à Paul Mathieu dans le service de Cochin du vétuste pavillon Lister.
Ayant l'intuition qu'il pouvait réaliser à Cochin librement son projet de grand centre parisien moderne de chirurgie réparatrice de l'adulte, il refusa deux propositions. Celle d'occuper le service récent de chirurgie pédiatrique des Enfants Malades construit juste avant la guerre. Et celle de recevoir un financement indirect de la Sécurité Sociale nouvellement créée dont il craignait d'être l'obligé. Il remua ciel et terre et parvint à ses fins en inaugurant en 1959 le pavillon remplaçant le pavillon Lister, auquel il donna le nom de Léopold Ollier et au fronton duquel il fit écrire en grec la fière devise de son maître vénéré Paul Lecène « la parole n'est que l'ombre de l'action ». Les lyonnais reconnaissants lui offrirent le buste de Léopold Ollier pour honorer ce pavillon.
Conscient de l'importance de la chirurgie pédiatrique en complément de son projet, il noua un partenariat fécond avec l'équipe de Pierre Petit dont le service de St Vincent de Paul était voisin de Cochin. Cela enrichissait la diversification de son équipe avec notamment Robert Meary qui devint le référent de la chirurgie du pied et des tumeurs osseuses, Michel Postel celui de la hanche et du genou, Jacques Ramadier celui de la colonne vertébrale, Raoul Tubiana celui de la main, chacun contribuant à l'enseignement des nombreux élèves français et étrangers. Parmi eux, Jacques Duparc poursuivit à Bichat l'enseignement de l'école de Cochin. Robert Merle d'Aubigné s'intéressa ainsi à tous les aspects de l'orthopédie, anesthésie, réanimation et rééducation comprises et les travaux du service donnèrent lieu à de multiples publications avec ses élèves, chacun dans son domaine de prédilection. Mais c'est dans l'organisation, la promotion et la transmission de la spécialité de la chirurgie orthopédique naissante que son rôle a été essentiel. Exceptionnel chef d'école, il apportait la rigueur et la fermeté indispensables à l'élaboration des méthodes diagnostiques et thérapeutiques permettant à chacun de poser des indications opératoires rationnelles.
Les frères Judet partageaient leurs activités entre la clinique Desaix et leurs services hospitaliers, Jean aux Enfants Malades où il était chargé de l'orthopédie pédiatrique chez Jacques Leveuf, puis au décès de celui-ci en 1948 chez Marcel Fèvre, enfin à la retraite de ce dernier chez Denys Pellerin en 1970. Et Robert chez Louis Houdard qui l'avait chargé de la chirurgie orthopédique de l'adulte dans son service.
C'est en 1946 qu'ils apportèrent une solution révolutionnaire au traitement des pathologies invalidantes de la hanche, qu'elles soient dégénératives ou traumatiques, en mettant au point une prothèse fémorale en résine acrylique. L'idée était dans l'air. Sa concrétisation vint de la rencontre avec le père de leur élève Pierre Rigault, chirurgien ORL qui posait des petites prothèses en résine acrylique parfaitement tolérées par l'organisme. Les prothèses furent au début usinées sur mesure par un tourneur de Belleville. La première prothèse fut posée à la clinique Desaix pour arthrose et la seconde à Rothschild pour fracture. En un an, les frères Judet posèrent six prothèses, toutes par voie antérieure. Le retentissement de cette innovation fut considérable, tant en France qu'à l'étranger.
Et Michel Postel le saluait trente-cinq ans plus tard « pour donner naissance à la chirurgie prothétique de la hanche il fallait un trait de génie et une audace qui semble maintenant de la routine. C'est là qu'est le point de départ de la chirurgie moderne de la hanche ». Ce succès fut à l'origine de la notoriété des frères Judet et donna un coup d'accélérateur aux multiples innovations qui suivirent ainsi qu'à leur activité qui les obligea à quitter le square Desaix pour le square Jouvenet où fut construite la clinique actuelle de la "maison Judet" par des maçons de la Creuse, région à laquelle ils restèrent toute leur vie très attachés. Inaugurée en 1957, leurs descendants y exercent toujours.
Robert Judet fut nommé chirurgien des hôpitaux en 1951, professeur agrégé en 1953, chef d'un petit service périphérique à Raymond Poincaré en 1956 et professeur de chirurgie orthopédique en 1962, avec l’appui de Robert Merle d’Aubigné « Nous n’étions rivaux que dans l’estime et l’affection de nos élèves. Il lui fallait un commandement. Je proposais au Conseil de Faculté la création d’une 3ème chaire de chirurgie orthopédique après la mienne en 1948 et celle de Paul Padovani en 1961, pour l’homme qui par sa personnalité et son talent pédagogique s’était vite imposé aux étudiants et aux enseignants ». C'est alors qu'il transforma son petit service en un grand centre moderne de chirurgie réparatrice de réputation internationale de 230 lits. Il regroupait toutes les activités de l'orthopédie avec une équipe prestigieuse qui évolua avec le temps et compta notamment Gérald Lord, Jean Lagrange, Pierre Rigault, Raymond Roy-Camille, Émile Letournel, Jean-Claude Pouliquen et bien d'autres élèves et amis français et étrangers. Son fils Thierry Judet, reprendra le flambeau du service 20 ans après sa disparition.
Les frères Judet joignaient à leur rigueur intellectuelle une grande habileté manuelle héritée du pavillon d'anatomie et une exceptionnelle capacité d'innovation dans tous les domaines de l'orthopédie. Si beaucoup de ces innovations furent oubliées, soit qu'on ait trouvé mieux, soit que la page fut tournée et que l'on soit passé à autre chose, certaines restèrent néanmoins. Comme l'arthroplastie de hanche dont plusieurs modèles suivirent la prothèse initiale, puis l’arthroplastie du genou. Comme la ligamentoplastie du genou. Comme la reprise précoce des infections post-opératoires aiguës. Comme la décortication sous-périostée pour les pseudarthroses.
Comme la grande désinsertion quadricipitale pour raideur du genou, dont l'idée est venue à Jean Judet au cours d'une pause à un congrès international où il venait de faire une communication sur la chirurgie du genou soulevant plus d'interrogations qu'elle n'apportait de réponses. Comme la recherche systématique des luxations de hanche chez le nouveau-né dont Jean Judet avait convaincue la secrétaire d'état à la santé de l'époque, Marie-Madeleine Dienesch. C'est ainsi que l’on peut dire que les frères Judet furent un seul et même grand chef d'école. Leur fantaisie créatrice enrichissait et complétait ce que la rigueur de l'école de Cochin avait quelquefois de contraignant.
Cette âpre compétition intellectuelle, morale et technique très stimulante pour les deux écoles avait ses limites. Tous se connaissaient et s'estimaient, appréciant de transférer leurs rivalités sur le terrain du sport. Ce que confirmait Michel Postel en écrivant « ces joutes oratoires ou épistolaires furent bénéfiques pour tous mais ne furent possibles et tolérables que parce que facteur de progrès dans l'estime réciproque ».
Président de la SOFCOT en 1973, membre d'honneur de nombreuses sociétés savantes étrangères, Robert Judet s'est éteint brusquement en 1980 en pleine force de l'âge. Robert Merle d'Aubigné salua « le souvenir de cet homme indomptable, excellent débateur, qui, outre la force physique, l'intelligence et l'innovation, avait un pouvoir de séduction qui paraissait tenir de l'enchantement ». Et Charnley écrivit « la France a produit de grands chirurgiens orthopédistes, mais parmi eux Robert Judet est certainement celui qui fut le plus connu ».
Robert Merle d'Aubigné connut une fin de vie professionnelle couverte des honneurs qu'il aimait, président de la SOFCOT en 1959, de la SICOT en 1966, membre de l'Académie de Chirurgie, de l'Académie de Médecine et de l'Académie des Sciences au fauteuil de Gaston Cordier qui venait de succéder à Henri Mondor et membre d'honneur de nombreuses sociétés savantes étrangères. À partir de 1970, sa retraite très active fut partagée entre sa maison de Fontainebleau, son bateau "l'Anémone" et ses orangers d'Alicante car il ne pouvait plus parcourir la montagne qui fut une de ses grandes passions. Il s'éteignit en 1989. Michel Postel salua « le créateur d'une école de chirurgie française qui n'existait pas avant lui et a remué ciel et terre pour construire le service de Cochin ». Et Régis Lisfranc ajoutait "quel panache" cheveux au vent dans son Aston Martin décapotable.
Jean Judet ne s'était pas vraiment remis de la disparition de son frère Robert précisant « pendant toute notre vie, il n'y eut pas une minute de dissension entre nous » et il ajoutait « le courage était chez moi un effort, alors qu'il était naturel chez lui ». Président de la SOFCOT en 1965, membre d'honneur de nombreuses sociétés savantes étrangères, il fut un président très heureux de notre compagnie en 1986. Son élève Pierre Rigault lui vouait une profonde reconnaissance « Monsieur Jean était un homme exceptionnel, élégant d'allure, distingué, voire charmeur. Il pouvait être fantasque. C'était surtout un homme de cœur, chaleureux avec ses petits patients et leurs familles, adoré sinon vénéré en retour par ceux auxquels il était si attentif. Courtois, jamais emporté, il savait conquérir la confiance de ses petits malades qu'il connaissait si bien et la sympathie de leur entourage ». Vous aurez pu reconnaître notre Président son fils dans ce très beau portrait.
Ces trois grandes figures de la chirurgie orthopédique française avaient naturellement leur part d'ombre comme chacun d'entre nous. Après avoir trop brièvement évoqué leur part de lumière, retenons comme maxime pour les générations qui viennent « ils ne savaient pas que c'était impossible et ils l'ont fait ». Je vous remercie de votre attention.
Le Prix de l’Académie 2016 est attribuée au Professeur Maurice LAUDE pour sa contribution au progrès de la chirurgie par la qualité de son enseignement de l’anatomie
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« Tout le monde connaît dans le monde de l’anatomie et de la chirurgie, le caractère exceptionnel de l’enseignement donné à Amiens par le Pr Maurice Laude. J’ai le souvenir personnel lors de séminaires de chirurgie digestive des démonstrations époustouflantes qu’il avait données sur l’anatomie chirurgicale de l’œsophage et du rectum. Sur 4 tableaux, à deux mains, avec 6 craies de couleur, il récitait un texte parfait qui prenait vie à mesure sous nos yeux admiratifs et charmés. Avec lui, l’anatomie était un art. Sa connaissance est plus que jamais nécessaire à la qualité de la chirurgie ».
Médailles de l’Académie attribuées en 2016 aux Sociétés Savantes et Académies étrangères.
Remise de la Médaille de l’Académie à la SICOT
Pr Maurice HINSENKAMP, Past Président de la SICOT
Les membres présents de la SICOT : Philippe Hernigou, actuel Trésorier de la SICOT, Jacques Caton, actuel Président du Comité de la Hanche, Dominique Poitout, actuel Président du Comité des Tumeurs, Jean-Pierre Courpied, ancien Editeur en Chef du journal International Orthopaedics, Thami Benzakour, Délégué National du Maroc
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Remise de la Médaille de l’Académie à la SICOT (Société internationale de Chirurgie Orthopédique et de Traumatologie) : la SICOT a été fondée à Paris à l’Hôtel Crillon le 10 octobre 1929. Elle compte aujourd’hui 3 000 membres actifs, 50 000 membres correspondants, représentant 130 pays et elle dispense des formations dans le monde entier.
J’appelle le Pr Maurice HINSENKAMP, Past Président de la SICOT et les membres présents de la SICOT
-Philippe Hernigou, actuel Trésorier de la SICOT -Jacques Caton, actuel Président du Comité de la Hanche -Dominique Poitout, actuel Président du Comité des Tumeurs -Jean-Pierre Courpied, ancien Editeur en Chef du journal International Orthopaedics (revue scientifique de la SICOT) -Thami Benzakour, Délégué National du Maroc
Médailles de l’Académie attribuées en 2016 aux Sociétés Savantes et Académies étrangères.
Remise des 3 Médailles de l’Académie attribuées en 2016 aux Sociétés Savantes et Académies étrangères.
Le Prix de la Médaille de l’Académie remise à L’ESPES, European Society of Paediatric Encoscopic Surgeons, L’EUPSA, European Paediatric Surgical Association, L’IPEG, International Pediatric Endoscopy Group.
La médaille de l’Académie est remise au Pr Mario MENDOZA SAGAON, Secrétaire Général de l’ESPES, représentant les autres Sociétés Savantes
Et j’appelle comme Membres d’Honneur de l’Académie :
le Pr Mario MENDOZA SAGAON
le Pr Benno URE, Président de l’EUPSA
le Pr David VAN DER ZEE, Président de l’IPEG
le Pr Paul PHILIPPE, Trésorier de l’ESPES
le Pr Juan TOVAR LARRUCEA, Fondateur de l’EUPSA
le Pr Pierre LASCOMBES, Ancien Président de l’EPOS
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Remise de la Médaille de l’Académie à 3 Sociétés Internationales de Chirurgie Pédiatrique
L’ESPES (European Society of Paediatric Encoscopic Surgeons) L’EUPSA (European Paediatric Surgical Association) L’IPEG (International Pediatric Endoscopy Group)
La médaille de l’Académie est remise au Pr Mario MENDOZA SAGAON, Secrétaire Général de l’ESPES, représentant les autres Sociétés Savantes
Et j’appelle comme Membres d’Honneur de l’Académie :
le Pr Mario MENDOZA SAGAON le Pr Benno URE, Président de l’EUPSA le Pr David VAN DER ZEE, Président de l’IPEG le Pr Paul PHILIPPE, Trésorier de l’ESPES le Pr Juan TOVAR LARRUCEA, Fondateur de l’EUPSA le Pr Pierre LASCOMBES, Ancien Président de l’EPOS
Médailles de l’Académie attribuées en 2016 aux Sociétés Savantes et Académies étrangères.
Le Prix de la Médaille de l’Académie remise à l’Academia Mexicana de Cirugía est attribué au Professeur Enrique Luis GRAUE WIECHERS, Recteur de l’Université de Mexico
Les nouveaux membres d’Honneur étrangers de l’Académie : Le Professeur Enrique Luis GRAUE, Le Professeur Francisco NAVARRO, Président, Le Professeur José Ángel CORDOVA VILLALOBOS, Ancien Ministre de la Santé, Le Professeur Alejandro REYES FUENTES, Past Président de l’Académia, Le Professeur Alejandro REYES SANCHEZ, Secrétaire Général, Le Professeur Felipe CRUZ, Le Professeur Jorge Armando BARRIGUETE MELENDEZ
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Remise de la Médaille de l’Académie à l’Academia Mexicana de Cirugía : La médaille de l’Académie est remise au Pr Enrique Luis GRAUE WIECHERS, Recteur de l’Université de Mexico
Et j’appelle comme Membres d’Honneur de l’Académie :
le Pr Enrique Luis GRAUE le Pr Francisco NAVARRO, Président le Pr José Ángel CORDOVA VILLALOBOS, Ancien Ministre de la Santé le Pr Alejandro REYES FUENTES, Past Président de l’Académia le Pr Alejandro REYES SANCHEZ, Secrétaire Général le Pr Felipe CRUZ VEGA le Pr Jorge Armando BARRIGUETE MELENDEZ
Les 3 nouveaux membres d’honneur à titre étranger à titre individuel : Guy-Bernard CADIERE, Chirurgie digestive - Bruxelles, Belgique
Francesco CORCIONE, Chirurgie mini-invasive - Naples, Italie
QIU Yong, Chirurgie orthopédique - Nanjing, Chine
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Président H Judet : C’est avec un immense plaisir que je remets à Jean Dubousset la Médaille Ambroise Paré. Par ses innovations multiples en chirurgie du rachis et dans bien d’autres domaines, il a fait briller la chirurgie française à travers le monde. Et ceci en gardant toujours le bon sens que lui a légué son origine auvergnate.
Objet d'une vindicte sans appel et/ou d'une admiration sans borne, Louis-Ferdinand Céline (1894·1961) est une figure complexe et contradictoire. Auteur oon seulement du Voyage au bout de la nuit mais aussi de pamphlets antisémites qui lui vaudront d'être condamné après la deuxième gue rre mondiale, l'écrivain génial fut d'abord médecin et patient. Du syndrome de Mézière contracté de manière héroïque sur le champ de bataille de la première guerre mondiale au paludisme rapporté d'Afrique, en passant par les fièvres puerpérales auxquelles il consacre sa thèse et la « peste brune • dont il fut tenu pour un propagateur zélé, s'intéresser à la place de la maladie dans la vie et l'oeuvre de Céline offre une occasion unique d'en peindre un portrait à la fois fidèle et contrasté.