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Quels enjeux ? Dans un monde multipolaire et hyper-médiatisé les enjeux de l’action humanitaire dans les pays en développement (PED) ont été bouleversés depuis ces dernières années. Les enjeux sécuritaires sont passés au premier plan avec une prévalence des incidents qui a doublé depuis 10 ans, rétrécissant beaucoup l’espace humanitaire. L’image renvoyée par les organismes d’assistance humanitaire vers les pays du Sud conditionne pour beaucoup la sécurité des équipes et doit conduire à nous distancier des amalgames humanitaro-militaires et à réaffirmer sans cesse notre indépendance vis à vis des états, des grandes institutions internationales, des médias : nous coordonner sans nous subordonner. Les enjeux opérationnels : mettre en place un programme chirurgical en milieu précaire représente un challenge, notamment dans les urgences. Les enjeux financiers : les programmes chirurgicaux sont chers mais sont sources de financements privés et publiques. Les enjeux éthiques : trouver un équilibre entre la qualité des soins et un standard minimum pour diminuer la mortalité dans les PED. Les enjeux RH : une vraie difficulté à recruter des chirurgiens généralistes. Quelles perspectives ? Assumer des risques sécuritaires. Cibler les programmes dans l’action et la durée. Encadrer des chirurgiens juniors par des seniors. Pérenniser des programmes en faisant de la formation nord-sud qui deviendra sud-sud. Développer des partenariats avec d’autres ONG du Nord, avec les autorités locales, les sociétés civiles et les Universités pour unir nos forces, faire du chirurgico-social et témoigner.
Commentateur: Franck-Emmanuel Roux (Toulouse)
Quelle place pour le numérique dans la formation d’équipes chirurgicales dans les pays en développement ?
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Dans les pays en développement, le manque de personnels qualifiés est responsable d’une énorme carence en soins chirurgicaux, notamment en Afrique subsaharienne. Dans ces contextes précaires et déstructurés, la formation d’équipes chirurgicales est la seule solution qui, en faisant face à cette pénurie de personnels soignants, permette aux soins de rester pérennes. Le pilier de la formation chirurgicale de terrain est l’enseignement pratique par compagnonnage qu’aucun « robot » n’est actuellement en mesure de remplacer, tant il fait appel à la promiscuité d’une relation complexe à l’autre fondée sur la motivation, le respect et l’estime mutuelles. Par contre, la révolution numérique peut se mettre au service de l’universalisation de la connaissance théorique au travers du transfert de compétences. Les nouvelles technologies (vidéotransmission, e.learning) rendent ainsi moins utopique cet « aller vers » mais dans certains domaines de la chirurgie et à la condition de se sortir du modèle des cours magistraux : enseignements interactifs, ateliers (nœuds, sutures) etc.
Commentateur : Patrick GUYON (en décrivant l'organisation chirurgicale de l'Ordre de Malte sur laquelle il serait possible de s'appuyer davantage à l'avenir)
La chirurgie humanitaire à l’aube du 21ème siècle : constats, enjeux et perspectives
Dans un monde multipolaire et hyper-médiatisé l’action humanitaire dans les Pays en Développement (PED) a été bouleversée depuis ces 20 dernières années. Pour des raisons principalement sécuritaires, l’espace humanitaire s’est contracté, notamment pour les équipes chirurgicales souvent « en première ligne » dans les crises, ce qui questionne sur les capacités des Organisations Non Gouvernementales (ONGs) occidentales quant à leur capacité à agir dans tous ces contextes. En termes opérationnels : mettre en place un programme chirurgical en milieu précaire représente un challenge, notamment dans les urgences au cours desquelles sont concernées à la fois les victimes directes et les victimes collatérales et où il faut se positionner d’emblée dans la post-urgence et dans la reconstruction. Sur le long-terme, pour faire face à la pénurie de personnels soignants, il faut faire du transfert de compétences du nord vers le sud qui deviendra sud-sud après formation de formateurs. Au plan éthique, trouver un équilibre entre la qualité des soins et un standard minimum pour diminuer la mortalité est difficile. Toutes ces contraintes ne peuvent trouver leur résolution qu’à l’aide de partenariats équilibrés et harmonieux avec d’autres acteurs et les sociétés civiles du sud.