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Résumé L’incidence du cancer est en augmentation. En 2012, 46 423 patients âgés de moins de 60 ans et 8 386 patientes âgées de moins de 40 ans avaient un cancer. On peut donc estimer que 55 000 personnes par an sont potentiellement concernées par un problème de fertilité lors de la prise en charge d’un cancer. Les radiations ionisantes lorsque leurs champs concernent les ovaires ou les testicules et la chimiothérapie retentissent sur la folliculogénèse et la spermatogénèse et donc sur la fertilité. La chirurgie qui a une grande place dans le traitement des cancers peut également être cause d’infertilité soit directement lorsqu’elle concerne les organes génitaux, soit indirectement par les adhérences pelviennes qu’elle peut entraîner et par les atteintes nerveuses, source de troubles de la sexualité. La préservation de la fertilité est encadrée par la loi de bioéthique de 2004 (Article L2141-11) modifiée par la loi 2011-814 du 7 juillet 2011. Le 3ème plan cancer recommande d’assurer l’accès à la préservation de la fertilité. Les chirurgiens traitant les cancers doivent connaître les techniques de préservation des gamètes. Après la puberté, chez l’homme les spermatozoïdes sont congelés, chez la femme la technique est moins univoque (vitrification des ovocytes matures ou non). La réutilisation des gamètes obéit aux techniques de PMA. Avant la puberté la conservation de la fertilité repose sur la cryoconservation de tissu testiculaire ou ovarien. Leur réutilisation est encore du domaine de la recherche. Au cours de cette réunion seront discutés les effets de la chirurgie elle-même sur l’appareil génital féminin, les effets de la chirurgie herniaire sur la spermatogénèse chez l’homme jeune, les possibilités de préservation de la fertilité dans les cancers du col utérin et enfin les conséquences de la chirurgie colorectale bénigne ou maligne sur la fertilité.
Résumé Les adhérences péritonéales restent un problème majeur de santé publique et ce malgré le développement de la coelioscopie. Les règles de la microchirurgie doivent être connues et suivies pendant toute chirurgie pelvienne, même chez les patientes qui n’ont plus de désir de grossesse. Les produits anti adhérences sont nombreux. Tous ont un intérêt confirmé par des études anatomiques montrant une moindre étendue ou une moindre sévérité des adhérences. Aucune étude, toutefois, ne montre de bénéfice clinique en termes d’amélioration des douleurs ou de la fertilité postopératoire. Les paramètres du pneumopéritoine, humidification, moindre pression doivent être optimisés pour limiter le traumatisme péritonéal. L’emploi des corticoïdes péri opératoire devrait être systématique, leur intérêt ayant été démontré dans au moins un essai randomisé
Résumé En 1987, Daniel Dargent publiait un article intitulé « pitié pour les trompes » demandant (avec la verve qu’on lui connaissait) que l’on respecte cet organe au cours de la chirurgie pelvienne. 30 après il n’est malheureusement pas du tout évident que la leçon ait été retenue.
En effet, peut être en raison des bons résultats de la fécondation in vitro, non seulement la chirurgie tubaire a pratiquement disparu mais de plus les trompes sont souvent considérées comme une contingence négligeable en particulier dans la chirurgie pelvienne lourde comme en oncologie et surtout en endométriose.
C’est bien dommage pour deux raisons : d’abord et bien évidemment on doit considérer qu’une grossesse obtenue naturellement doit être la règle et la conception artificielle l’exception.
Ensuite car le non-respect des trompes aboutit fréquemment à la création d’un hydrosalpinx que l’on sera contraint de traiter car sinon ,sa simple présence réduit les chances de grossesse en FIV de 50%.
Enfin le respect des trompes fait appel à des notions chirurgicales simples que tout chirurgien même non spécialiste de la trompe peut facilement mettre en œuvre.
Conservation de la fertilité dans le cancer du col utérin
Résumé En 2018, la question de la conservation de la fertilité dans le cancer du col utérin semble une évidence. C’est pourtant l’avènement de la laparoscopie associé au génie du Pr Dargent qui a permis d’envisager dans les années 80 cette préservation de la fertilité avec la mise au point de la trachélectomie élargie dite de Dargent dans les cancers du col utérin débutant. Dans cette présentation, nous proposons une revue de la littérature sur les résultats oncologiques des différentes techniques chirurgicales de préservation de la fertilité aujourd’hui utilisées, ainsi que les résultats en termes de fertilité de ces techniques.
Résumé En France, on estime que 10 à 15% des couples de la population générale présente un problème d’infertilité. La préservation de la fonction sexuelle assurant la fonction de reproduction doit être une préoccupation majeure pour tous les patients en âge de procréer et traités pour une pathologie digestive. Les pathologies digestives le plus souvent responsables de cette dégradation de la fertilité sont les maladies chroniques, cancers et maladies inflammatoires intestinales, et les pathologies héréditaires, syndrome de Lynch et polypose adénomateuse familiale. Cependant, l’évolution des techniques chirurgicales et une meilleure connaissance des maladies digestives méritent de reconsidérer l’impact négatif de la chirurgie digestive sur le taux de fertilité. En effet, la fertilité est possible après certaines interventions chirurgicales digestives majeures telles que la chimiothérapie intrapéritonéale, la coloproctectomie totale avec anastomose iléoanale, la résection recto-sigmoïdienne si l’âge et le sacrifice de l’appareil reproducteur ne l’empêchent pas