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Résumé Cette communication porte sur l’expérience d’un chirurgien, qui a dirigé une unité de recherche et qui souhaite depuis longtemps développer un produit nouveau à partir de son expérience clinique et scientifique. Je me limiterai à ma démarche propre en dehors des aides publiques traditionnelles : ANR, PHRC, et autres qui s’adressent à des chercheurs confirmés, évaluent plus sur les méthodes que sur le fond. Et décrit le parcours d’obstacle. Ayant participé au développement depuis plus de 40 ans des premières prothèses de hanche tout céramique, je pensais que développer une prothèse du genou avec les mêmes composants résoudrait le problème des résultats des prothèses du gnou, en rien identique à ceux de la hanche : difficultés à pratiquer du sport, insatisfaction fréquent, ré intervention fréquente chez des patients jeunes. Cette idée a mûrie pendant 20 ans. En fin de retraite, je suis allé voir l’APHP : OTTPI qui m’a aidé à prendre un brevet : Mise en contact avec le cabinet de brevet, financement, puis contrat partageant les royalties entre l’APHP et l’inventeur. Le brevet : une étape indispensable dont Alain Sezeur vous a parlé. L’incubation : indispensable : Paris Biotech Santé : incubateur de Paris Sorbonne à Cochin (PBS santé) qui apporte une première aide financière discrète mais surtout une aide opérationnelle : sélection d’un directeur financier, création de la start-up, contacts avec des financeurs potentiels. Ceci abouti à une première levée de fonds Pendant ce temps : contact avec l’ANSM: cellule innovation : très réactifs et première définition du protocole à appliquer. Cette idée de prothèse du genou tout céramique repose en grande partie sur les avantages biologiques du couple céramique sur céramique qu’il fallait valider ; Cela supposait d’avoir les moyens de recherches Recherches cliniques : j’ai pu profiter du registre des prothèses de hanche de Nouvelle Zélande (professeur Rocco Pitto) Recherche clinique : IRM avec le logiciel MAVRIC qui mesure l’épaisseur des capsules de prothèses de hanche chez des patients opérés avec différents matériels (Professeur Jean Denis Laredo) Études plus fondamentales au laboratoire (Hervé Petite laboratoire B2OA)) Mesure de résistance mécanique des capsules prélevées lors des ré interventions (professeur Elisa Budyn. ENS) Quantification en culture d’ostéoblastes des réactions inflammatoires au contact de différents produits : céramique versus Polyéthylène ; ce qui nous emmène à la « proof of concept » Fabrication des pièces : étape la plus couteuse se fait avec les sous-traitants : SCT, Ceramaret, Ceraver, Binc Essai clinique : URC Eric Vicaud sur les DM. Loi Jarde, organisme notifié : notified body, tests spécifiques démarche qualité, analyse des risques Embauche de personnel : un comptable. L’accès aux aides publiques : BPI France, le crédit impôt-recherche. Au total : l’idée n’est pas suffisante si l’on n’a pas une équipe de compétences variées : accès à l’argent et ses paradoxes, convaincre les sous-traitants, avoir des rapports avec les concurrents, parler dans les congrès, publier dans les journaux scientifiques. Avec le recul : cette expérience n’aurait pas été possible dans ma période d’activité. Pour se résumer : une idée, des aides organisationnelles, de la communication et l’accès aux financeurs.
« Panorama de la e-santé en France » Focus innovation Chirurgicale
Résumé Le panorama de la e-santé permettra de démontrer l'importance du phénomène global en France et mondialement, ses impacts sur l'écosystème sanitaire, en évoquant les forces et les faiblesses de l'innovation française ; enfin nous ferons un focus sur ce qui est en marche dans cette révolution technologique, vu par le prisme de la chirurgie et du périopératoire. L'objectif de ce regard est bien de ne pas rater le train en marche et que l'excellence française continue de faire partie de cette nouvelle aventure médicale ou chirurgicale.
Résumé La valorisation de la recherche est une des 3 missions, inscrites dans la loi depuis 1982, dévolue aux organismes de recherche académiques et aux universités. Cela s’explique par l’enjeu pour la compétitivité nationale. Or la méconnaissance des règles de la protection intellectuelle (brevet…) par les chirurgiens, les chercheurs et les médecins, largement favorisée par l’absence de formation au cours du cursus universitaire et par le peu de prise en compte des actions de valorisation des inventeurs dans la promotion de leur carrière, au mieux entraine une fuite des projets innovants à l’étranger, au pire leur abandon par manque d’investissement industriel. En effet tout divulgation, au cours d’une thèse, d’une publication, d’un poster…, d’une invention non antérieurement protégée par un brevet, met celle-ci dans le domaine publique et ne permet plus de la breveter. Or un industriel refuse le plus souvent d’investir au développement de l’innovation non brevetée car il sera copié par la concurrence et il ne pourra plus prétendre à un retour sur investissement. Au total ce sont les patients qui sont pénalisés car soit l’innovation ne verra pas le jour, soit son développement sera retardé ou réalisé à l’étranger alors que la recherche a été possible grâce à des dotations publiques. A l’inverse si la valorisation de la recherche est bien conduite, c’est l’espoir des malades qui se concrétise et de nouveaux moyens qui sont mis à la disposition du chirurgien.
Créer son entreprise en exerçant : quels financements ?
Résumé Entre la naissance de l’idée d’une innovation chirurgicale et sa diffusion internationale dans les soins courants, il faut du temps et de l’argent. La diffusion de ces innovations peut soit être portée par un groupe industriel soit nécessiter la création d’une entreprise afin de permettre son développement, les premières études cliniques (nécessaires d’un point de vue réglementaire et pour obtenir le remboursement) et sa commercialisation. L’ensemble de ces étapes nécessite des investissements conséquents, le plus souvent de plusieurs millions d’euros. Nous disposons en France d’aides publiques conséquentes mais celles-ci sont loin d’être suffisantes. Il convient alors d’obtenir des financements par l’intermédiaire de fonds d’investissements, le plus souvent spécialisés dans la MedTech. Pour convaincre ces fonds, il est alors nécessaire de présenter une équipe expérimentée capable de mettre en œuvre chacune des étapes, de la Recherche & Développement au début de la commercialisation.
Résumé Très rapidement, l’une des premières études à mener est le besoin en financement. La levée de fonds est ensuite une étape quasi-systématique pour les entreprises dont l’objet de la vente est autre qu’un service, ou qui demande un développement dépassant ses possibilités d’apport personnel. Les moyens existants, souvent complémentaires, diffèrent selon leur niveau de contraintes et la répartition des risques. Les premiers financements sont généralement en fonds propres. Nous appuierons sur l’importance de ceux-ci afin de pouvoir faire levier sur les autres possibilités. Nous détaillerons les différents types d’apports nationaux et régionaux mis à disposition : subvention / avance remboursable / prêts d’honneur. Nous verrons une autre origine de fonds correspondant aux prêts bancaires. Nous aborderons ensuite la notion de valorisation de l’entreprise pour en venir au principe d’augmentation de capital. Nous détaillerons les séries initiales qui peuvent être réalisées et quels instruments financiers utiliser. Etant entendu que l’origine de fonds la plus satisfaisante sont les revenus générés par l’activité de l’entreprise, l’apport de financements extérieurs peut être nécessaire pour assurer un développement, une extension. Les connaitre, savoir les activer, fait partie intégrante de la stratégie d’une entreprise.
Apport d'un grand groupe aux créateurs d'entreprise
Résumé Les grands groupes multinationaux disposent de structures adéquates pour identifier et surveiller le développement des startups, en particulier celles évoluant dans leur domaine stratégique. Ces groupes peuvent aussi participer à leurs développements de multiples façons. A partir de l’exemple des groupes américains Johnson&Johnson (J&J) seront présentées les opportunités par lesquelles un créateur d’entreprise pourrait bénéficier du support d’un grand groupe. Les JJIC (J&J Innovation Centers) sont cinq structures physiques situées sur les différents continents dont un centre Européen à Londres. L’objectif des JJIC est de faciliter et simplifier la relation entre un partenaire qui propose une innovation et le groupe. Le centre permet d’établir une relation simple et rapide avec les bonnes personnes au sein des différentes entités du groupe de façon à ce que chaque proposition reçoive une évaluation juste. Toutes les idées innovantes dans les différents secteurs du groupe (pharmacie, dispositif médicaux ou produits grand public) sont prises en considération quelle que soit leur stade de maturité. Les JLABS (J&J Labs) sont des incubateurs/accélérateurs d’entreprises répartis sur l’ensemble du globe avec, à ce jour, une forte concentration en Amérique du Nord. Les startups hébergées sont sélectionnées par le groupe mais se développent ensuite sans attaches particulières (« no string attached ». J&J assure la logistique, apporte son savoir-faire en termes de business et se charge de créer un environnement high tech propice à l’innovation. Les QuickFire Challenges sont des appels à soumission de projets dans des secteurs précis du domaine de la santé.
Encourager l’innovation auprès des jeunes chirurgiens. Communications – prix
Résumé Innover en chirurgie est un processus complexe qui nécessite plusieurs ingrédients qui sont autant de défis que doit surmonter le jeune chirurgien : la connaissance, les connaissances, le temps et le financement. La connaissance est l’élément le plus important puisque pour pouvoir innover il convient au préalable de connaître l’existant. J’ajouterai qu’il est également très utile de connaître ce qui a été tenté sans avoir abouti et ce qui a échoué, ainsi que les raisons de cet échec. A l’instar des neurones, la connaissance a besoin de réseau pour se développer. Rencontrer les bonnes personnes au bon moment aidera le jeune chirurgien à chaque étape du développement de son innovation pour la faire passer du stade de l’idée à celui de produit fini. Le temps, ensuite, est une ressource précieuse. Aujourd’hui, aller au bout de son idée et créer sa start-up implique souvent de mettre entre parenthèses l’exercice de la chirurgie et c’est peut-être ce simple élément qui empêche nos jeunes confrères d’envisager une telle aventure. Encourager l’innovation auprès des jeunes chirurgiens implique de trouver des solutions faisant face à ces défis simultanément et de créer un écosystème favorable à l’innovation. Les universités doivent devenir le pivot de l’innovation. Elles sont déjà les lieux où se concentrent les savoirs et les compétences, elles doivent pouvoir aider efficacement un jeune chirurgien qui a une idée et lui mettre à disposition les moyens techniques, humains et financiers pour lui permettre de développer cette idée tout en continuant à exercer son métier de chirurgien. Sur un plan transversal, il faut pouvoir fédérer tous les acteurs de l’innovation chirurgicale en une entité reconnue qui pourrait devenir l’interlocuteur privilégié des jeunes chirurgiens à tous les stades de leur avancée, des pouvoirs publics et de l’industrie et mettre en relation ces différents acteurs. L’Académie de Chirurgie serait légitime dans ce rôle