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Les fractures ouvertes du tibia, 2000 à 3000 par an en France posent un problème thérapeutique et socio-économique. Elles consolident dans des délais supérieurs d’au moins deux mois à ceux des fractures fermées, avec des arrêts de travail souvent supérieurs à 6 mois. Dans près de la moitié des cas, une ré intervention est nécessaire pour obtenir la consolidation. L’intervention de référence pour obtenir la consolidation, est l’apport d’auto greffe spongieuse, à ciel ouvert, avec risque de complications septiques, au niveau tibial, dans 3 à 20% des cas, et des douleurs résiduelles sur la prise de greffe, dans près de 20% des cas. D’autres alternatives ont été proposées pour raccourcir les délais de consolidation : procédés physiques, facteurs de croissance etc. qui sont en cours de validation. L’utilisation de moelle osseuse concentrée, injectée au niveau, est une méthode dont l’efficacité a été montrée dans le traitement des pseudarthroses de jambe (Hernigou 2005). Une étude pilote, réalisée dans le service, a montré que l’utilisation de cette technique (avant le 3ème mois), dans les fractures ouvertes, améliorait les délais et le taux de consolidation, évitant ainsi le recours à des gestes plus agressifs. L’injection de moelle concentrée autologue (IMOCA) a une morbidité quasi nulle. Elle utilise le « principe actif » cellulaire des auto greffes spongieuses, et ne fait pas appel à des facteurs de croissance, dont les effets, à moyen terme, restent à évaluer. Elle ne pose pas de problème, sur le plan de la sécurité biologique. Pour valider cette hypothèse un programme hospitalier de recherche (PHRC) va débuter en 2007. L’objectif est de montrer que l’injection d’IMOCA faite un mois après une fracture ouverte du tibia réduit le taux de réinterventions dans les 12 mois qui suivent le traumatisme. Des critères d’exclusion ont été précisés. On imagine les conséquences financières et socio-économiques d’une telle attitude.
Thérapie cellulaire en orthopédie. Commentateur : Philippe HERNIGOU (Henri-Mondor, Paris)
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La table ronde sur la thérapie cellulaire lors du dernier congrès de la SOFCOT a permis de faire le point sur les possibilités de cette technique. Les cellules souches mésenchymateuses (CSM) sont à la base de la thérapie cellulaire en orthopédie. P Layrolle a montré leur capacité à se différencier suivants les principaux composants de l’appareil moteur (os, cartilage...). Elles sont une infime fraction des cellules nucléées de la moelle. Il est possible de les utiliser telles quelles, ou bien d’augmenter leur nombre en utilisant de la moelle osseuse concentrée autologue (MOCA) ; leur culture in vitro est maitrisée permettant d’obtenir en 2 à 3 semaines quelques centaines de millions de CSM. L’efficacité de la MOCA dans le traitement des pseudarthroses a été démontrée par le Pr Ph Hernigou, ainsi que pour les osétonécroses de la tête fémorale, idiopathiques ou dans la drépanocytose, comme l’a aussi montrée le Pr G Daltro. J Torres montre qu’en association avec un biomateriau la MOCA améliorait les suites des ostéosynthèses des fractures intertrochanteriennes. CH Flouzat Lachaniette montre quel la MOCA améliore la cicatrisation des ruptures de la coiffe des rotateurs. F Dubrana rapporte les essais de thérapie cellulaire pour le cartilage et les ménisques dont les résultats demandent à être confirmés. R Rodrigues-Pinto rapporte la possibilité d’isoler des cellules du nucleus pulposus permettant d’envisager le traitement de la dégénérescence discale. Ph Rosset rapporte les résultats très encourageants du premier essai européen de traitement de pseudarthroses par association de CSM cultivées et de biomatériaux.
Commentateur : Philippe HERNIGOU (Henri-Mondor, Paris)