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La légitimité de la chirurgie bariatrique n’est plus aujourd’hui discutée en cas d’obésité sévère. Cette chirurgie, initialement conçue comme une simple modification anatomique modulant l’apport et/ou l’absorption des calories, entraîne aussi une amélioration spectaculaire de l’équilibre glycémique chez la majorité des patients diabétiques. Ces résultats cliniques inattendus ont progressivement conduit au concept de « chirurgie métabolique », c’est à dire à l’extension des indications de la chirurgie pour le traitement des maladies métaboliques et notamment du diabète de type 2 (DT2), indépendamment de l’obésité. Une des clefs du développement harmonieux de cette nouvelle approche thérapeutique réside dans la meilleure compréhension de ses modes d’action. L’objectif de cette communication est de préciser les bénéfices cliniques de la chirurgie sur le DT2, les mécanismes potentiels de son action sur le métabolisme glucidique, mais aussi ses limites et ses perspectives. Discussant : Fabrice Ménégaux (Paris)
Y a-t-il des alternatives à la chirurgie invasive ? Commentateur : Guillaume POURCHER (IMM, Paris)
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Depuis la création de la chirurgie de l’obésité il y plus de 50 ans, plus de 40 interventions différentes ont été décrites, initialement par laparotomie, puis par coelioscopie classique, puis par coelioscopie mono trocart pour progressivement se diriger vers la chirurgie endoscopique NOTES. On a découvert ainsi l’énorme impact de la taille des plaies abdominales dans la réhabilitation post opératoire tant respiratoire que digestive et les bénéfices de l’approche mini-invasives. Nous présentons dans cet exposé les évolutions récentes concernant -1- la technique chirurgicale bariatrique (mono-trocarts, instruments percutanés) et d’endoscopie (endosleeve, anastomose digestives NOTES) ainsi que leurs répercussions métaboliques -2- la réhabilitation périopératoire et -3- la personnalisation du geste à réaliser. Toutes ces évolutions amènent à proposer au patient des gestes moins invasifs et adaptés à leur excès de poids et à leurs comorbidités.
Commentateur : Guillaume POURCHER (IMM, Paris)
La création d’un réseau de recours en chirurgie bariatrique autour d’un centre expert permet de diminuer la mortalité liée aux complications postopératoires: Expérience du CHRU de Lille illustrée par les données issues du PMSI.
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Prix de la Maîtrise des Risques en Chirurgie, dotation SHAM, destiné à : Robert CAIAZZO (Lille) pour son travail « La création d’un réseau de recours en chirurgie bariatrique autour d’un centre expert permet de diminuer la mortalité liée aux complications postopératoires: Expérience du CHRU de Lille illustrée par les données issues du PMSI. »
Robert Caiazzo, Laurent Brunaud, Lucie Leblond, Claire Nominé, Frédéric Triponez, François Pattou (Lille, Nancy, Genève)
Introduction. La littérature scientifique, essentiellement coréenne, décrit la chirurgie de la thyroïde assistée du robot (RT), utilisant une approche transaxillaire, comme sûre et efficace y compris en cancérologie. Notre étude décrit la première expérience de l'Association francophone des chirurgiens endocriniens en RT. Méthodes. Nous avons analysé une base de données de 120 patients consécutifs ayant bénéficié de 127 RT. Les chirurgiens, spécialisés en chirurgie robotique, ont effectué les interventions en utilisant le système Da Vinci. Les caractéristiques clinicopathologiques des patients, les types d'opération et leur durée, la courbe d'apprentissage et les complications à long terme ont été évalués. Nous nous sommes focalisés sur les résultats oncologiques, les résultats cosmétiques, la douleur postopératoire (début et chronique), les changements de voix et les troubles de la déglutition mesurés à l'aide d'échelles validées. Résultats. L'étude a porté sur 11 hommes et 109 femmes, avec un âge moyen de 38 ± 11 ans (min-max, 17-71). Soixante-neuf thyroïdectomies totales ou quasi totales et 58 lobectomies ont été réalisées. Le temps d’intervention global moyen et le temps de console étaient respectivement de 185 ± 49 min et 114 ± 44 min. La taille moyenne de la tumeur était de 32 ± 12 mm (min-max, 10 - 65). Une seule paralysie persistante du nerf laryngé récurrent a été objectivée (0,8%) ainsi qu’une hypocalcémie définitive (1,3%). Vingt-sept patients ont eu une IRA thérapie complémentaire pour carcinome papillaire. A la date des dernières nouvelles après un suivi de 41 ± 14 mois (intervalle, 10-67), les niveaux sériques de thyroglobuline sérique étaient de 0,08 ± 0,18 ng / mL (gamme 0-0,65) et 82% des patients avaient un taux sérique de thyroglobuline <0,2ng / ml. Au suivi de 6 mois, 60 patients (47%) présentaient une hypoesthésie postopératoire située sur la paroi thoracique antérieure et 7 (5,5%) avaient une douleur neuropathique chronique (DN2> 2 points) nécessitant un traitement médical. Conclusions. La thyroïdectomie robotique utilisant une méthode transaxillaire est réalisable dans la population européenne et est associée à un faible taux de complication. Une information complémentaire concernant le risque de douleurs neuropathiques doit être donnée aux patients.
Commentateur : Fabrice Menegaux (Paris)
Le risque associé à la chirurgie de l'obésité, la mortalité en France de 2009 à 2016
Contexte : La chirurgie de l’obésité a connu un essor très important en France depuis 10 ans tant en ce qui concerne le nombre d’intervention que son organisation (SOFFCO-mm, DPC, Diplôme InterUniversitaire, Centres Spécialisés de l’Obésité, protocoles de recherche nationaux, registre…). La maitrise des risques associés à la chirurgie bariatrique s’inscrit aujourd’hui dans une démarche d’assurance qualité pleinement assumée. Méthode : Nous présenterons d’abord une analyse descriptive de l’évolution du risque en chirurgie bariatrique puis des pistes de réflexion sur l’optimisation de l’organisation de l’offre de soin en chirurgie de l’obésité dans le cadre de la lutte contre le risque chirurgical.
Résultats : La mortalité à 90 jours a diminuée de 0,12 % avant 2013 à 0,08% après 2013. Tandis que le taux de réhospitalisation et de ré-intervention précoce est resté stable, le taux d’hospitalisation en réanimation a diminué de 0,72% à 0,56%. Nous pensons que la centralisation de la prise en charge des complications au sein d’un réseau structuré public-privé (convention interhospitalière, Revue de Morbi-Mortalité, astreinte médico-chirurgicale 24/7) pourrait permettre de diminuer la mortalité post-opératoire en minimisant le risque dit de « failure to rescue » (défaut de sauvetage). Ce dispositif a en effet été mis en place en 2013 par l’ARS Nord-Pas-de-Calais autour du CHU de Lille et a permis de faire chuter la mortalité de 0,08% à 0,03%, significativement en dessous de la moyenne nationale (p<0,001).
Conclusion : La structuration à l’échelle nationale de l’activité de chirurgie bariatrique et l’amélioration des pratiques ont permis une diminution significative de la mortalité depuis 2009. Une amélioration de l’organisation à l’échelle régionale pourrait l’optimiser encore, notamment par la création de réseau permettant un transfert rapide des complications vers les centres experts.