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La nécrose de la tête fémorale affecte le plus souvent des sujets jeunes. Devant l'absence de traitement médical ou chirurgical satisfaisant nous avons envisagé en 1978 l'utilisation de greffon osseux vascularisé, rendue possible par les progrès des techniques de micro chirurgie. Le principe consiste, après luxation de la tête fémorale, en l'excision totale du tissu nécrosé en conservant le cartilage articulaire sus jacent en général intact. Un segment du péroné contro-latéral, vascularisé par anastomose de son pédicule nourricier aux vaisseaux circonflexes antérieurs, associé à du tissu spongieux autologue prélevé sur la crête iliaque va combler la perte de substance. Le cartilage est reposé sur la zone greffée. Nous avons pu revoir 60 malades représentant 68 hanches avec un recul moyen de 18 ans (15 à 22 ans). Les résultats sont bons à 80 % lorsque l'indication est bien posée : malade de moins de 40 ans porteur d'une nécrose de stade II ou III selon la classification de Marcus et Enneking.
Prise en charge de la Paralysie Obstétricale du plexus brachial
La paralysie obstétricale du plexus brachial n’a pas disparu malgré les progrès de l’obstétrique. Le taux est mal connu en France mais aux Etats-Unis il varie entre 0,8/1000 et 1,5/1000. La prise en charge doit être très précoce, dans un centre spécialisé, car la décision opératoire est portée au 3ème mois. L’intervention chirurgicale de réparation du plexus permet d’obtenir de bons résultats. Il est parfois nécessaire de réaliser des interventions secondaires orthopédiques. Depuis 33 ans, plus de 5000 nouveau-nés ont été vus et plus de 1200 plexus opérés. Les résultats à long terme de cette chirurgie seront présentés.
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La pathologie du membre supérieur de l’enfant est souvent absente des cursus chirurgicaux de formation, y compris dans de grands pays développés. Si elle n’est effectivement que d’une utilité modérée (malformations congénitales, maladies rares, grandes paraly-sies) pour le chirurgien généraliste, il est indispensable dans le système de santé d’un pays. En fonction de la taille d’un pays, il faudra un, deux voir plus centres spécialisés. Il y a donc dans ces pays la coïncidence d’un grand nombre de patients non traités et une volonté commune des chirurgiens et des autorités d’une formation spécialisée dont ils n’ont souvent pas les moyens. La chirurgie solidaire peut répondre à ces besoins. Elle associe le traitement de cas difficiles à l’apprentissage pour de jeunes chirur-giens des indications et des techniques. Depuis plus de 10 ans je pratique de façon régulière cette chirurgie. Il faut trouver un bon compromis entre ces missions et l’activité parisienne. Plusieurs milliers de malades ont été vus et plus de 1500 opérés. Des centres spécialisés ont été mis en place et fonctionnent bien (Brésil, Lybie ?, Vietnam, Qatar, Arabie Saoudite, Colombie). D’autres sont actuellement à leur début (Algérie, Arménie) Depuis peu de temps est apparue une nouvelle tendance : devant la baisse du recrutement de malades compliqués et de leur centra-lisation, des chirurgiens déjà bien formés dans nos pays demandent à participer à nos missions pour avoir une meilleure exposition à une pathologie rare. Ainsi des chirurgiens Australiens, Américains, Italiens, Français nous ont suivis.
Intervenant J DUBOUSSET (Paris), Enseignement de l'Orthopédie et de l'Anesthésie Pédiatriques : 15 ans de Coopération en Tunisie Mohamed T Kassab était mon chef lors de mon internat chez Merle d'Aubigné en 1963 et je m'entendais très bien avec lui, ce qui n’était pas le cas de certains de mes collègues. Il est retourné à Tunis, où il a créé l'Orthopédie Tunisienne moderne. Après quelques années je le vois débarquer à la clinique où je travaillais en 1973 et il me dit: « Jean, il faudrait que tu viennes nous enseigner régulièrement l'orthopédie pédiatrique à Kassar Said et nous apprendre des techniques chirurgicales et anesthésiques avec ta femme pendant 8 ou 15 jours régulièrement ». C'est ainsi que nous y avons été pendant plus de 15 ans. Expérience inoubliable